Speak ( Bakugo Katsuki x Reader)

26. La permanence n'est qu'un rêve

"Nous sommes là, hein? Je suppose que je vais enfin voir d'où Bakugo tire son attitude."

"Possible, cheveux d'hérisson. Tu essaies de te faire virer avant même d'avoir mis les pieds à l'intérieur?"

"Désolé, désolé. Je serai cool."

Kirishima lança à son ami un sourire en coin, auquel Katsuki se contenta de renifler en réponse. Vous aviez terminé votre petit voyage et tu montais actuellement au trot les marches du perron. Malgré les efforts de Katsuki pour te rassurer que tu n'avais rien à craindre, tu ne pouvais toujours pas t'empêcher de grignoter nerveusement ta lèvre inférieure. Étant donné les manières intéressantes de ton âme sœur, à défaut d'un meilleur mot, tu ne pouvais pas vraiment imaginer comment ses parents pourraient être. Il t'avait dit qu'ils étaient ravis de te rencontrer et de tout le monde, mais s'ils étaient déçus une fois qu'ils t'aurait rencontré? Ou décidé que tu n'étais pas assez bien pour Katsuki?

Honnêtement, je ne sais pas à quoi m'attendre, et toute cette situation qui se passe ne va pas rendre les choses plus faciles.

Tu poussais un soupir hautain, en regardant Katsuki sortir sa clé et la coincer avec force dans le trou, jurant dans sa barbe à quelques reprises quand elle n'a pas cliqué immédiatement. Il a maintenu la porte ouverte peu de temps après, et vous vous êtes retrouvé une fois de plus à entrer dans la demeure de Bakugo.

Kirishima a souri et a giflé Katsuki dans le dos, le félicitant pour l'aspect «viril» de sa maison – non pas que tu fassiez vraiment attention. Depuis l'arrière de la maison, on entendait du mouvement, puis une voix féminine aux nuances tenaces.

"Katsuki?" cria-t-elle, "Tu est rentré?"

Le blond leva les yeux au ciel, manquant à peine un battement avant de lever la tête pour crier en direction de la voix. "Bien sûr que je suis à la maison, espèce de vieille! Qui d'autre sa pourrais être?!"

Kirishima marmonna quelque chose sur le fait qu'il n'était pas bon de parler à ses parents de cette façon, mais une tempête se préparait déjà dans ta poitrine. Peu importe combien de fois tu avais rejoué le scénario dans ta tête, tu n'étais tout simplement pas prêt à rencontrer la famille de Katsuki.

Mais tu n'avais pas vraiment le choix en la matière.

"Oh ! Qu'est-ce que c'est?"

L'esprit toujours sous le choc, une dame a émergé du coin d'une pièce. Elle avait les mêmes cheveux blond cendré que Katsuki, le même arrangement hérissé, les mêmes yeux cramoisis, elle ressemblait à peu près à une version féminine de lui. Sauf qu'au lieu d'un froncement de sourcils permanent plaqué sur son front, elle avait un sourire sur les lèvres.

"Katsuki a ramené des amis à la maison ??" Elle cligna des yeux deux fois, car la simple pensée était si absurde qu'elle pouvait à peine croire que cela se produisait. Tu as entendu Katsuki laisser échapper un ricanement d'agacement à côté de toi.

"Faites chier," dit-il sèchement. "Qu'est-ce que ça te fait, la vieille?"

Le front de sa mère se contracta, et elle ne perdit pas une seconde avant de frapper son fils à l'arrière de la tête. Katsuki siffla de douleur, agrippant ses cheveux avec des yeux plissés.

"Putain t'es— ?!"

"Ferme-la, petite merde! Je ne veux pas que tu agis de manière aussi grossière devant nos invités!"

Ouais... c'est à peu près ce à quoi je m'attendais.

Kirishima avait commencé à glousser avec bonhomie, et était déjà en train de serrer la main de la mère - tu as entendu qu'elle s'appelait Mitsuki - mais tu n'avais pas encore avalé le gouffre qui s'était formé dans ta gorge. Katsuki avait dit qu'il avait déjà parlé de toi à ses parents, ce qui signifiait qu'à la seconde où tu mentionnerais ton nom, ils sauraient probablement exactement qui tu étais. Oui, tu t'attendais à être nerveuse, mais ce n'est que maintenant, face à sa mère pour la première fois, que tu ressentais vraiment l'étendue de ton agitation.