Speak ( Bakugo Katsuki x Reader)

27. Laisse-moi expliquer

[POV de Monoma]:

<< il y a 5 ans:

"Qu'est-ce qui ne va pas avec ce type?"

"Je ne sais pas, mais reste loin de lui. Ma mère m'a dit qu'il n'était pas 'tout seul' dans sa tête."

Monoma se moqua, sa lèvre inférieure se retroussant de dégoût. Il semblait qu'aujourd'hui, comme tous les autres jours, il se retrouvait ridiculisé par les petites masses.  C'était peut-être présomptueux pour un garçon de dix ans, mais il était presque certain que la majorité de ses camarades de classe, sinon tous, étaient une bande de bouffons sans instruction. C'était la seule explication plausible pour laquelle ils parlaient de lui comme ils le faisaient et gardaient leurs distances avec lui. Cela ne pouvait pas être sa personnalité. Il n'était rien si ce n'était agréable, même si peut-être son intelligence était un peu intimidante.

Ouais, ça devait être ça.

Monoma sourit intérieurement, se sentant un peu content de lui malgré les autres enfants qui fronçaient les sourcils dans sa direction. Cela ne le dérangeait pas s'il n'avait pas beaucoup d'"amis", ou quoi, surtout s'ils allaient seulement l'entraîner avec leur stupidité. Le fait qu'il jouait toujours seul au déjeuner n'était pas grave non plus. Oui. C'était très bien.

"... Tu fais fuir les autres enfants, hein?"

Le blond fronça les sourcils, penchant la tête sur le côté pour se retrouver à regarder une fille avec des cheveux (C/C) et des yeux curieux. Il passa quelques instants à pincer les lèvres, mais finit par se rappeler qui elle était.  (T/N).

"Qu'est-ce que tu veux dire exactement?" Monoma fronça le nez, n'appréciant pas ta condescendance. Tu as simplement haussé tes petites épaules et souri.

"Eh bien, je ne t'ai jamais vraiment vu traîner avec quelqu'un pendant les pauses. Tu es toujours seul, mais je peux en quelque sorte comprendre pourquoi. Les autres sont assez méchants avec toi, et ils parlent toujours dans ton dos."

Il roula ses yeux. "Je m'en fiche de tout ça."

"Tu ne t'en soucie pas?"

"Non. Ma famille m'a dit clairement que les gens ne se comportent ainsi que lorsqu'ils sont jaloux, donc cela signifie simplement qu'ils souhaitent pouvoir être comme moi."

Tu as battu tes cils; c'était comme si tu ignorais ce que tu alliez dire ensuite. Finalement, tu as réussi un petit sourire. 

"C'est cool que tu ne te fâches pas, même quand ils ne sont pas gentils avec toi. J'aimerais pouvoir être comme ça."

"Comme quoi?"

"Comme ça." Tu as fait un geste sauvage vers son corps entier et Monoma a dû se mordre la lèvre pour étouffer son rire. "La façon dont tu t'en fiches , même quand tu es tout seul."

Il grimaça. D'une manière ou d'une autre, cette déclaration le piquait un peu plus qu'il ne s'y attendait, même s'il était clair par le sourire innocent sur tes lèvres que tu n'avais pas essayé de l'offenser. Il n'en savait pas grand-chose sur toi – plutôt sur aucun de ses camarades de classe – mais tu semblais toujours sourire, même à des moments où tu avais l'impression que tu ne devrais pas l'être.  Tu as pu supporter certains des coquins les plus infâmes de la classe, et Monoma n'a pas pu s'empêcher d'admirer ta patience.

"Alors tu n'as pas vraiment d'amis, n'est-ce pas?" Tu souriais toujours, et Monoma se retrouva à hocher la tête par inadvertance. Tes joues se sont illuminées. " Tu sera mon ami, alors? Je sais que tu as dit que tu t'en fous, mais ça ne peut pas te faire de mal, non?"