L'amour, triomphe-t-il de toutes les épreuves ?

Chapitre 3 : rencontre

Je me réveille difficilement, mais moins ronchon que d'habitude, peut-être est-ce le fait d'avoir revu Rebecca et d'avoir pensé que ce cuistot de merde ne pouvait pas faire le joli cœur. Aucune idée.

Je regarde ma chambre et me lève pour aller m'habiller. Alors que j'enfile mon tee-shirt, j'entends taper à la porte.

- Entrez, crié-je.

- Excusez-moi de vous déranger, Monsieur Roronoa, commence-t-il avec empressement. Son Altesse la Princesse Vivi et Sa Majesté le Roi, demandent à vous voir immédiatement.

- Oh! Dis-je surpris, dites leurs que j'arrive.

- Bien, Monsieur, répond le messager en sortant.

Je vois, si Vivi et son père me demandent, ce doit être important. Je me demande bien quel est le problème.

Je cours dans les couloirs, sous les regards offusqués des serviteurs, maudissant ma stupidité pour ne pas avoir pensé à demander au messager où je devais aller... Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? La salle du trône, ou le Roi écoute les doléances des villageois, est sans doute le choix le plus logique.

Enfin arrivé, je vois Vivi et son père en pleine discussion. Robin est à distance pour leur laisser de la discrétion. Je m'approche d'elle.

- Alors tu as réussi à trouver ton chemin sans aide ? Demande-t-elle.

- Oui, maugréé-je. Vivi et son père ont l'air inquiet. Sais-tu ce qu'il se passe ?

- Je n'en sais pas plus que toi, répond-t-elle.

Tout ceci annonce une journée mouvementée, pensé-je. Je sens une présence derrière accompagné de bruits de pas. Je tourne la tête pour m'apercevoir qu'il s'agit de Nami. Elle s'avance vers nous.

- Nami, as-tu bien dormi ? Demanda Robin.

- Oui, répond Nami. Avec ta présence ici, Luffy va encore perdre des heures de cours.

- Non, je ne suis pas son seul professeur, lance Robin.

Vivi et son père qui n'avaient pas cessé de converser depuis mon arrivée, se tournent enfin vers nous et, devant l'air manifestement inquiet de Nami, nous rejoignent.

- Je vais vous expliquer la raison de votre convocation, lance Vivi. Je m'en occupe Papa, nous allons en parler dans le couloir.

Son père acquiesce de la tête et nous prenons la direction du couloir. Vivi attend que l'on soit suffisamment loin des gardes pour commencer.

- Nous devons nous rendre dans la ville de Nanohana, au sud d'Alabasta, nous avons un rendez-vous avec un monarque qui désire faire entrer son royaume dans l'alliance formée pour une paix, que nous espérons, durable. Et comme mon père est l'instigateur de cette alliance, les royaumes membres l'ont élu chef.

- Je comprends, donc vous avez décidé de vous y rendre en personne. Mais pourquoi demander autant de personnes pour vous escortez ? demande Robin.

- J'y venais Robin, répond Vivi, il se peut que l'on subisse une attaque sur place, ce roi a de nombreux ennemis. Cette rencontre peut tout aussi bien être un piège.

- Pourquoi des gens empêcheraient un accord de paix ? Lancé-je

- Tout le monde ne voit pas d'un bon œil l'alliance entre nos royaumes, et la paix n'est pas dans leur intérêt, répond Vivi.

Je commence à comprendre, lorsque nous serons sur place il faudra rester sur nos gardes. Un frisson parcoure tout mon corps, j'ai un mauvais pressentiment.

Nous nous rendons dans la cours où deux carrosses nous attendent. Vivi nous explique que par précaution Luffy accompagné de Sanji, Chopper, Brook et Ussop, occuperont le carrosse royal pour tromper les éventuelles attaques ennemies durant le trajet.

Les filles suivent Vivi dans le second carrosse, utilisé pour les simples sorties en ville.

Avant que l'on se séparent, je souhaite bonne chance et bonne route aux autres.

A quelques minutes de la frontière d'Alubarna, le carrosse s'arrête et de la fenêtre du carrosse, Vivi me demande d'aller chercher de quoi boire pour la route. Je me rends à la taverne la plus proche, et commande des bouteilles d'eau au tenancier. Un homme s'avance alors vers le comptoir, une jeune fille à sa suite. Il commande de l'eau aussi. Mais le tavernier, semble-t-il seul, nous fait patienter pendant qu'il sert des boissons fraîches à d'autres clients. L'autre homme entame alors la conversation en hochant la tête en guise de salutation.

- Vous n'avez pas chaud avec cette capuche ? Nous sommes en été et avec cette chaleur vous devriez la retirer.

- Non, merci de votre sollicitude, mais je n'ai pas chaud, réponds-je à cette remarque.

"C'est sûr que vous ne devez pas avoir chaud" pensé-je en le regardant derrière mes lunettes de soleil. L'homme est musclé et a les cheveux gris. Il porte une grande veste épaisse, blanche et bleue, ouverte avec de la fourrure verdâtre au col, aux manches et au bas. De nombreux cigares sont attachés à sa veste. Il a une sorte de bâton en fer dans son dos. « Bizarre comme arme si c'est pour se défendre" pensais-je. Il porte également des gants de cuir noir, un jean bleu, une ceinture marronne et de grandes bottes. Une cicatrice traverse la partie droite de son visage, et il porte lui aussi des lunettes de soleil. Il est beau et ses muscles, saillants à travers sa veste ouverte, sont clairement le résultat d'un entraînement intensif.

Je ne cesse de le contempler, jusqu'à ce qu'une voix dans ma tête me ramène à la réalité « Zoro, mets-toi à l'abri, vite !!!". Sachant de qui il s'agit, je l'écoute.

- Couchez-vous !!!! Hurlé-je à tout le monde en me jetant sur l'homme et la fille pour les renverser sur le sol.

BOOOOMMMMM !!!!!!

Sous l'explosion, la porte de la taverne est soufflée et les briques de la façade sont projetées dans toute la salle.