Chapitre V

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Si on doit mettre un mot sur l'état actuel de Dylan, c'est bien celui de traumatisme. Une sorte de psychotraumatisme, qui est un terme désignant un type de dommage causé à la psyché après un événement traumatisant, selon Wikipédia. En effet, le brun ne peut dire combien de temps, si c'est des semaines, des mois ou peut-être tout simplement des jours, qu'il a coupé toute sa vie sociale. Du moins il a essayé, passant le plus clair de son temps dehors, à errer dans les rues. Dans ces moments-là il se rappelle le jour où Britt s'est volatilisée, enceinte de sa fille ou de son fils. Sur le coup, il a été tellement désorienté qu'il n'a pas de suite réagi. Puis il a parcouru toute la ville, allant de la gare à l'aéroport, demandant au hasard à des gens s'ils n'ont pas vu une blonde, toute petite.. Sans aucun résultat. Et ne pas avoir mis la main sur son -ancienne ?- copine, l'a rendu complètement parano. Dès qu'il voit une femme ressemblant à Britt il se retourne, la suit parfois, espérant la retrouver par un miracle du tout-puissant.

C'est donc un vrai traumatisme psychologique qu'a eu Dylan. Et le pire, c'est qu'il comprend la blonde ; il l'a trompé avec un garçon, il en a aimé un autre et l'a laissé alors qu'elle portait son enfant.. Et puis merde, non ! Il ne comprend pas du tout sa réaction ! Quelle mère se casse avec son gosse, après avoir tout fait pour que le père l'aide et assume ses responsabilités ? Bien qu'il n'aime plus Britt, Dylan est prêt à faire un effort pour leur enfant, car une part de lui veut être père. C'est son enfant putain, ses gênes, une part de lui, un Dylan junior. C'est un accomplissement.. C'est ce qui a rendu la claque tellement immense quand elle est partie, laissant derrière elle le chagrin au jeune homme.

Cependant tout change le jour où le film, The Maze Runner, est enfin terminé. Toutes les scènes sont assemblées, ont leurs effets spéciaux, sonores. La production pouvant être visionnée, c'est tout naturellement qu'une avant-première est organisée. Pour cela, tous les employés tels que le staff ou les acteurs sont invités. Et Dylan n'a pas du tout envie d'y aller. Qui dit avant-première dit tapis rouge. Qui dit tapis rouge dit élégance, paparazzi, caméra et fan en chaleur. Et qui dit acteurs dit Thomas.

Il meurt d'envie de le voir, mais pour il ne sait quelle raison, il se sent coupable. Entre vouloir un enfant avec son ex et ne pas l'avoir appelé depuis cet horrible jour, il ne sait pas de quel côté pencher. Si ça se trouve, le blond ne va même pas le calculer, en mode "Je ne te connais pas espèce d'enculé qui n'a pas pris la peine de m'appeler !". Dylan devient vraiment parano. Finalement, Will, le parfait ami arrive à la rescousse et c'est avec un coup de pied au cul -au sens figuré, mais presque propre du terme-, qu'il oblige le brun à venir.

Pour faire bonne figure, Dylan se doit de porter un costard-cravate. Mais au plus grand regret de Will et de ses fans de sexe féminin, il préfère porter un simple t-shirt marron et un jean, arrangeant sa barbe de quelques jours pour y donner un air plus classe. En fait, il a la flemme de paraître parfait, mais fait le nécessaire pour ne pas avoir l'air de sortir d'une tombe. Pourtant, Will ne cesse de lui répéter que son haut est encore plus moche que celui de Thomas. À cette remarque le brun rougit, repensant à son amant qui lui manque, et tire la langue en direction de son ami.

Contrairement à ce qu'il a pensé, ce fan-meeting lui a fait un bien fou. Premièrement, les fans ont été très gentils, et en plus il a l'air beau sur leurs photos. Deuxièmement, tous ses amis du film sont là, et surtout Thomas est là. Troisièmement, le blond lui a fait une riquiqui crise de jalousie. Enfin on ne peut même pas appeler cela une crise.. Comme Dylan a le rôle du personnage principal, naturellement c'est lui qui pose avec les fans. Donc, quand une ornée de petites blondes commencent à se coller au brun pour prendre la photo, Thomas se met à bouder.

D'abord par une moue toute mignonne, puis en croisant les bras tout en lançant des éclairs, passant par quelques grognements et ainsi que serrer la mâchoire, surtout quand une petite minette pose sa main sur le TORSE de Dylan, et finit par un murmure « Je crois, que je vais te tuer. », faisant bêtement sourire le cadet. « Je vais vraiment te tuer.. » souffle à nouveau Thomas en voyant que ça le fait rire, et comme ils sont dans un lieu public et qu'en plus, il y a au moins cent personnes autour d'eux, Dylan se contente de passer son bras autour des épaules du blond. Un sourire orne le visage de chacun, leur corps sont légèrement collés, leurs regards fixent les caméras ; de nombreux clichés sont pris au même instant.

Just a kiss (DylMas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant