Chapitre 2

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Ma relation avec la mort :

Ça peut vous paraître fou mais je n'ai pas peur de la mort, elle a l'air gentille dans le fond. On imagine la mort comme un monstre venu t'enlever la vie mais et si c'était plutôt la vie qui nous abandonnait et que la mort venait nous prendre dans ses bras.
J'imagine la mort comme une vieille amie qui te regarde et attends le bon moment pour te prendre la main. Elle est toujours pas loin, prête à te recueillir, à te réconforter. Et si nous arrêtions de voir la mort comme un monstre noir, lugubre, ténébreux. Si ça se trouve elle est vêtue de blanc, comme une mariée, avec une belle robe de soie.
Ma première rencontre avec elle a été quand mon grand-père est mort, ce jour là je l'ai senti me regarder et me dire qu'elle allait prendre soin de lui comme personne l'aurait fait sur Terre. La mort, elle, arrête la souffrance. Mon grand-père était la seule personne qui me comprenait et m'accepter comme je suis. Il avait un sourire rayonnant même si ses yeux reflétaient son passé douloureux. Il avait vécu pendant la guerre, son père c'était fait emprisonné et sa mère devait élever seule ses 5 enfants. Il a perdu ses frères et sœurs les uns après les autres et malgré toute la merde qui lui était arrivé dans sa vie il gardait le sourire. Je sais que ce sourire était pour cacher sa peine mais au fond, quand j'étais petite, j'y croyais à ce beau sourire. Il était tellement important pour moi, c'était, c'est et restera toujours mon model premier. Il avait fondé une famille aimante et tellement intelligente et incroyable.
Même si la mort l'a pris avec douceur, j'ai pris som départ comme un abandon et j'ai beau essayer de me dire que non, à chaque fois il y a cette voix dans ma tête qui me dis qu'au fond je mérite d'être abandonner.
Qu'est-ce qu'il penserait de moi si il le voyait aujourd'hui ? Oui, j'avoue j'ai honte de moi de me lamenter sur mon sors mais des fois ça fait juste tellement du bien de se livrer. Je suis pas une fille qui se plaint tout le temps de tout, il y a juste des soirs où je suis à bout.

⚠️TRIGGER WARNING ⚠️ ( suicide)

J'ai essayé plusieurs fois de me faire emporter par la mort mais il faut croire que pour elle, je devais encore rester.
Ma dernière tentative de suicide remonte au 17 juin, ce soir là les larmes ne coulaient même plus, je me sentais juste apaisé et prête à partir. J'avais pris des cachets mais malheureusement ils n'étaient pas assez fort. Je me suis retrouvé avec une espèce de gastro que personne à remarquer. J'aurais pas forcément voulu qu'on le remarque mais des fois juste un petit « je suis là » peut vraiment m'aider.
D'un côté c'est pas plus mal sinon je savais que l'hospitalisation me retendais les bras.
Quand je me trouve dans cet état, où je suis incontrôlable, je n'arrive plus à me raisonner.
Depuis petite je me dis "mourir avec classe" alors à chaque fois que je fais une TS je m'habille chic, costard cravate. Ça peut peut-être vous paraître étrange de se mettre sur son 31 juste maintenant mais je sais pas, c'est comme ça que je fonctionne. Toujours mourir avec classe, c'est comme ça qu'on m'a appris à vivre. Toujours être belle et ne jamais montrer ces faiblesses. Depuis petite je ne pleure pas devant les autres, je me dois de rester parfaite, parfaite c'est-à-dire sourire même quand les larmes te montent aux yeux, avoir d'excellentes notes à l'école et surtout et plus que tout, aider les autre même quand tu es au plus bas et cacher toutes tes émotions. Ne jamais être en colère, la colère à raison d'exister mais je la garde bien enfoncé pour ne jamais la laisser sortir.
Où en étions nous ? Ah oui c'est vrai, mon état quand je suis prête à commettre l'irréparable. Une des fois aussi où j'ai eu ce sentiment, c'est quand je me trouvais au bord de la fenêtre, les pieds dans le vide.
Vous savez, c'est épuisant d'être suicidaire, à chaque fois que je vois une corde je me dis "tiens quel beau colier", à chaque fois que je vois une lame je me dis "tiens un beau stylo pour écrire sur mes poignets".
Ça va faire plus d'un an que je pense à la mort, mais ça personne le sait évidemment. Ma dépression est bien plus vieille que ce qu'on pense, j'en suis sûr.

Dans la prochaine page je vais vous parler de je sais pas encore quoi, mais j'espère que ça vous plaira. Prenez soin de vous cher lecteur.

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Salut, je suis désolé de pas poster beaucoup. J'essaierai de poster un chapitre par semaine mais je ne vous promets rien. N'hésitez pas à me donner de vos retour :)

L'ai-je mérité? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant