Un duo en noir et blanc teinté d'argent [Shin Soukoku Week 2021]

Day 3 : Swords & Emerald

--> Epées et émeraude

J'ai choisi deux mots pour cet OS, mais le terme "épées" n'est pas à prendre littéralement, c'est plutôt pour décrire l'univers dans lequel ça se déroule.

 Quand à l'émeraude, elle n'est pas omniprésente, mais bon, je crois c'est parti un peu loin dans tous les cas...  J'avais beaucoup trop d'inspiration, et j'ai pas su m'arrêter, ce thème me parlait vraiment !

Bon, je vais arrêter de raconter ma vie et vous laisser lire, n'hésitez comme d'habitude pas à me le faire remarquer si j'ai fait une erreur de conjugaison, grammaire ou autre ;)

Bonne lecture !

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"Halte ! Au nom de la loi, arrêtez-vous !"

Akutagawa ne se retourna même pas et continua de slalomer entre les étalages, provoquant les protestations de ceux qu'ils bousculait dans sa fuite. 

Il réfléchissait à toute vitesse. Une fois qu'il serait hors de l'enceinte de la cité, atteindre la forêt, y semer les gardes et se faire oublier quelques jours avant de revenir en ville serait un jeu d'enfant. Le problème, parce qu'il y en avait un, était bien sûr la dizaine de soldats qui surveillaient le pont-levis et qui, à l'heure actuelle, l'avaient sûrement déjà refermé justement pour éviter qu'il ne s'échappe. 

Il jura et s'engouffra à toute allure dans une ruelle à l'allure douteuse. Si il ne pouvait pas sortir, le plus sûr restait encore de se planquer dans les quartiers mal famés, où les gardes ne s'aventuraient quasiment pas et qu'ils ne connaissaient donc que très mal.

 Lui, il y avait grandi, et pourrait très clairement s'y repérer les yeux fermés. Le seul hic, c'était bien entendu les autres voleurs, qui allaient probablement viser son précieux butin et lui causer autant d'ennuis que ceux à qui il essayait d'échapper. Pour éviter ça, il savait heureusement parfaitement où aller.

Il s'arrêta un instant, juste le temps de reprendre son souffle à l'abri d'un porche mais dut se remettre à courir en entendant des bruits de course et des ordres jetés d'une voix sèche dans une rue proche. 

Soudain, alors qu'il s'enfuyait, il leva les yeux, vit les toits plutôt proches du sol et eut une idée. Il grimpa dans une charrette délabrée abandonnée là, tellement en mauvais état qu'il n'eut qu'à tirer un peu pour décrocher une planche, et plaça cette planche entre la charrette et le toit. Quelque secondes et une perte d'équilibre plus tard il se remettait à courir, cette fois-ci quelques mètres au-dessus du sol. 

Sautant agilement de toiture en toiture, il arriva bientôt à un bâtiment qui ne se distinguait ni par sa taille, ni parce qu'il y avait des hommes placés devant, mais Ryûnosuke, lui, savait très bien que cette vieille bâtisse était la plus importante de tous les bas-fonds. 

Il descendit prudemment mais son pied ripa sur les pavés humides et il se tordit la cheville à l'atterrissage. Il grommela contre les gardes, qui l'avaient par leur ténacité obligé à jouer à l'acrobate, puis soupira. Il s'avança jusqu'à la porte en boitillant, et toqua une suite précise de coups : trois, une pause, un, une pause, quatre. 

Il y avait une combinaison différente pour chaque jour de la semaine, et si ses souvenirs étaient exacts, celle-ci était celle du dimanche. Il pria pour qu'il ai eu bonne mémoire, et cela dû fonctionner car, quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit, dévoilant un chaos sans nom.