Je tentai tous les numéros possibles avant de me lancer dans une furie incontrôlable envers le téléphone. Je fourrai un coup de poing sur le clavier juste avant d'arracher le combiné et de prendre mes jambes à mon coup pour m'enfuir, m'enfuir le plus loin possible...
Rendu dehors, il était environ 6h30 et le soleil paressait encore, comme toujours! Ayant les poumons en feu, je décidai de m'arrêter quelques instants sur le bord d'un boisé pour crier et faire sortir toute cette rage qui régnait en moi, mais au moment de le faire, je vis une silhouette vêtue de noir bondir hors du bois et accourir vers moi. Je figeai sur place en pensant que ce serait peut-être le bon moment de crier! Par contre, la silhouette avança plus vite que je ne l'aurais cru et au moment de déguerpir, il était trop tard! Je reçu alors violemment, par derrière, un énorme coup qui me fit tomber par terre et finalement un coup sur la tête qui me fit perdre connaissance!
Je me réveillai encore une fois, mais je n'ouvris pas les yeux, tellement soulagée que tout ceci n'était qu'un rêve. Par contre, il me semble qu'il faisait froid. Je songeai alors à me lever afin de régler le thermostat pour augmenter la température de ma chambre, mais quand vint le moment d'ouvrir mes yeux, une énorme bourrasque de vent fit revoler une quantité étonnement importante de sable dans mes yeux. Je frottai mes yeux de part et d'autre afin d'y dégager tout les corps étrangers qui s'y trouvaient et je me rendis compte que le mur de ma chambre qui donnait assez belle vue sur ma rue, était complètement détruit. Je ne comprenais plus rien! On aurait pût jurer que tout ce qui m'arrivait était une compilation de cauchemars qui ne voulait point s'arrêter. Je ne savait plus quoi penser! Dois-je aller voir mes voisins ou allaient-ils me décocher une balle dans la tête? Dois-je aller contacter le service de police ou allaient-ils simplement m'ignorer et faire semblant que je n'existait pas? Après tout ce qui s'était passé, c'était bien possible. Mais ce qui m'apparu le plus probable soit que je doive m'arranger avec mes problèmes, car quand je jetai un rapide coup d'œil à l'extérieur ça ne me prit pas longtemps pour comprendre qu'il n'y avait personne au moins des centaines de kilomètres à la ronde...seulement un énorme désert qui, à première vue, avait enterré toutes les maisons, mais qui avait épargné la mienne. Je savais maintenant quelle était ma destiné!Vivre le restant de ma vie en enfer. Dans un désert où je vais m'évaporer, jour après jours, comme une goutte d'eau qu'on déposait sur le tsungène encore brûlant du poêle quand on était jeune...
