PROLOGUE.

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*These Four Walls - LITTLE MIX.*

Harry's POV.

On tombait. J'aurais pu avoir peur. J'aurais aussi pu la laisser tomber et partir loin. Mais je je regrette en rien les mots et mes gestes envers elle. Je lui avais plus ou moins avoué mes putains de sentiments ; qu'elle me croit était une autre chose. J'ignorais si on allait mourir même si, en étant réaliste, il devait y avoir 80% qu'on s'écrase littéralement contre le sol. Mais au moins, on mourrait ensemble comme je l'avais promis lorsque ses parents sont morts, sa mère du moins, il y a plus de 10 ans, lorsque la terre n'était pas envahie. Je chassai cette pensée de peur que quelqu'un ne la lise. Bizarrement, je ne sentais pas la pression de la chute et je priait pour que April non plus. Je l'entourai de mes bras et de mes jambes : j'essayais de lui faire une coquille protectrice. La chute me semblait tellement longue mais comme on dit si bien : « Le plus important n'est pas la chute. C'est le fait d'atterrir debout ou à genoux. » Ma chambre devait être à 10 mètres du sol. Il devait rester 5 mètres avant le moment décisif. Le vent fouettait mon visage, pourtant je n'avais pas mal. Je voulais me mettre à la place d'April. Je ne voulais pas qu'elle souffre. Je voulais la rendre heureuse, comme je l'avais promis. Je voulais rester avec elle et ne jamais l'abandonner comme je l'avais fait des années auparavant. Mais mes putains de crises cassent toujours tout. A chaque fois que j'ai l'impression d'arriver à mon but, qui me paraît si lointain, je pique ces putains de sauts d'humeur qui me font tout perdre. Et je dois recommencer, et ça recommence, et puis encore une fois sans jamais s'arrêter. C'est un putain de cercle vicieux mon cerveau en fait. Mon putain de cerveaux qui veut pas faire ce que je veux réellement. À croire que je suis malade psychologiquement. J'ai une putains de maladie, si ça se trouve. Wow, faut que je laisse ce putain de côtés aussi.

Bref, je me fis cette promesse que j'avais faite 10 ans plus tôt. Cette promesse que, plus jamais, je ne trahirais.

J'aurais dû souffrir à cause de la pression. Mais je crois que je ne suis pas sensible à ça grâce à Louis qui m'a habité pendant 10 ans, à croire que je me fortifie grâce à lui. Je crois que je ne serais plus jamais le même et que chaque douleur physique ne paraîtrait pas aussi aussi douloureuse qu'autres fois. Par contre, j'avais l'impression que chaque douleur mental me détruirait plus que jamais.

April's POV.

Je pense que, si Harry n'aurait pas été là avec son étreinte, je ne serais plus là. Ça paraîtrait peut-être bizarre mais Harry me rend forte. Je me rattachais à la vie comme je m'accrochais à son cou, voulant vivre par dessus tout. J'avais l'impression que cette chute durait des heures, à croire que mes pensées défilaient à la vitesse de la lumière. Pourtant, la majorité des choses qui tambourinaient dans ma tête se tournaient toujours aux mots de Harry.

« Parce que je t'aime April. » ou alors : « Je t'accompagnerais dans ta chute peu importe où on atterrira. » Je découvrais un nouveau Harry. Un Harry qui voulait, sois-disant, me protéger, me rendre heureuse. Je ne connaissais pas ce Harry, à moins que.. dans des lointains souvenirs.. Non, je ne connaissais pas ce Harry. Je découvrais un sentiment nouveau envers lui, envers ce nouveaux Harry que je ne connaissais pas. Un sentiment étrange..

Il devait rester 2 mètres avant que l'on ne s'écrase littéralement. Je me rapprochai encore plus du cou de Harry afin que ce soit la dernière odeur que jeu sentit avant ma mort. Il resserra son étreinte autour de ma taille et je pouvais l'entendre marmonner des sortes de prières à mon oreilles. Il essayait de me réconforter en chuchotant des « ne t'en fais pas », ou « tout va bien » ou encore des « je t'aime ». C'était assez bizarre d'entendre ça de sa bouche.

Je ferma les yeux ne voulant entendre plus que le son de sa voix rauque dans mes oreilles, sentir son corps contre le mien et je m'enveloppai de son odeur frémissante.

1 mètres.

J'étais si bien dans ses bras, si protégé. Je voulais y rester.

0 mètres.

Le moment décisif. Je sentais mes sens se perdre. Des ultras-sons hurlaient à mes oreilles. Je ne sentais plus mes jambes, ni mes bras. Je ne pouvais plus rien commander dans mon corps. Je lâcha le cou de Harry et ma tête bascula en arrière. Harry la soutint avec sa grande mains. Puis, le sol nous heurta et mon corps gisait dans les bras de Harry, inconscient.

"J'aimerais tellement qu'elle sache, qu'elle se souvienne du « nous ». Mais je ne suis pas prêt, pas prêt de voir sa réaction." -H.

THE IMMORTAL II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant