𝗭. 𝐏𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥'𝐨𝐫𝐚𝐠𝐞 𝐑𝐞̂𝐯𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐮𝐩 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐮𝐝𝐫𝐞

Chapitre 10

Mon alarme sonne, il n'est pas très fort, mais Avni se réveille quand même.

A: Pourquoi tu mets une alarme ?

Pour me lever avant mon père, au cas où il passerai voir si tu es toujours là.

A: T'as raison.

Je ne t'ai pas dérange pas vrai ?

A: Tellement pas, j'ai dormi beaucoup mieux avec toi.

Tant mieux alors.

J'ai dormi entre 4 et 5 heures, mais j'ai jamais aussi bien dormi. Tout se passe tellement rapidement entre nous. Je suis impatiente, on dirait qu'on se marie demain.

A: Dormir avec l'odeur de tes cheveux, Zeynep il n'y a rien qui peut remplacer ça au monde.

Avni, allons y en Turquie, j'irais où tu iras.

A: Retourne toi.

Je me tourne face à lui, mon nez se pose accidentellement sur ses lèvres, je lève la tête et cette fois ci se sont nos lèvres qui frôlent.

A: Je peux t'embrasser ?

Oui.

Il avait l'air de s'attendre à un non, il sourit vite fait, puis fixe mes lèvres, je ferme les yeux, et je sens ses lèvres sur les miennes, c'est très sensuel au début, jusqu'à qu'il attrape ma lèvre du haut. Je mets ma main sur sa joue, il venait sûrement de se raser, on aurait dit un adolescent qui n'a jamais eu de barbe, c'est doux, et très lisse. j'embrasse à mon tour sa lèvre du bas, et puis nos mouvements deviennent plus grands, j'ai senti une ou deux fois sa langue. Il se détache et me regarde droit dans les yeux.

A: Tu as déjà embrassé un homme ?

Oui, et j'avais peur de cette question, et si ça ne lui plaît pas ?

Je ne veux pas te mentir mais oui.

A: Ça n'est rien de grave, tant que ça reste dans le passé.

Évidement Avni, il n'y a que toi maintenant.

A: Je t'aime.

Moi aussi je t'aime.

Je suis heureuse.

A: Je pense que tu devrais y aller.

J'ai pas envie.

A: Moi non plus, mais on en profiteras une fois qu'on sera seuls.

Tu as raison.

Je me lève et remets mon kimono, je passe devant le miroir et me regarde.

Avni mes lèvres sont toutes bleues !

A: Ouais c'est normal, dit il en se remettant sous la couette.

Il est beaucoup trop zen. Je sors tout doucement, il n'y a personne, je rentre dans la chambre de Derya puis m'allonge à côté d'elle.

D: T'étais où ?

Au toilettes.

D: Ah ok.

Elle a même pas remarqué.

Je repense à notre baiser, c'est mon deuxième, le premier c'était avec Sedat, on était au cinéma, j'avais 17 ans. Il était tellement gêné, je ris encore en m'en souvenant, mais on a réussi à faire ça discrètement et on en a presque pas parlé après.

J'efface toutes ses pensés de mon esprit, je me redresse, j'arrive pas à dormir. je pense à lui toute la journée, je le regarde manger, et je fixe ses lèvres, sont regard qui me traverse la pensée soudainement.

Je l'aime. J'en n'ai aucune idée de comment c'est possible, mais je l'aime.

Je me suis endormi, il est 12h ça m'étonne pas que j'ai dormi autant mais je suis extrêmement fatiguée, je me lève et passe dans la salle de bain, me lave rapidement et m'habille vite fait. Je me demande si Avni est réveillé, j'espère que non.

Je descends en bas des escaliers et je le vois en train d'enfiler ses chaussures. 

Non tu peux pas t'en aller.

A: Je suis désolée Zeynep mais il me faut je reviendrais.

Tu me ment tu ne vas pas revenir.

A: Zeynep...

C'est à cause de mes parents ?

A: Non...

SI C'EST EUX.

Il s'attendait pas au fait que je crie. Je me mets à marcher rapidement vers le salon ou mes parents sont debout.

Il s'en va et vous ne le guidez même pas vers dehors ?

Père: Il connaît la route Zeynep.

Mais, quoi ? Comment tu peux dire ça Papa ? Il ne va pas bien j'ai fait exprès de le ramener pour m'occuper de lui.

Mère: Il a une mère non ? Elle peut très bien s'occuper de son fils.

Mais y'a aucun rapport. Maman...

J'entends à ce moment la porte de la maison se fermer.