Les amis de mon frère 3 : L'amour de la famille

Chapitre 7, partie 1

xLundi 3 juin 2019 x
«  Il faut que je sorte ».
Cette phrase résonnait dans ma tête , encore et encore.

Il fallait que je puisse m'échapper sans faire trop de dégâts ni trop de bruit, le tout sans me faire cramer.
Matthieu avait bien insisté sur le fait qu'il ne fallait surtout pas faire quelque chose de stupide dans la précipitation et que lui et Sarah réfléchissaient de leur côté a un plan.

En résumé je dépendais de ma femme et de mon meilleur ami et si par malheur leur plan foirait , je ne verrais certainement plus mon père mourant.

—-
Lorsqu'il fut temps de sortir je m'installai sur le même banc que les jours précédents mais avec une réflexion différente : La dernière fois je cherchais quelqu'un à affronter , maintenant je cherchais des issues.
A cet instant je me rappelai qu'un de mes oncles qui était agent immobilier m'avait appris à déceler les failles et les erreurs de construction dans les bâtiments.
II me disait qu'une microfissure pouvait se transformer en trou béant si on savait où bien taper, et je comptais bien me servir de ses conseils pour me retrouver bientôt près de mon père.

Je fus soudainement arraché de mes pensées par ce petit con d'Eduardo.

-«  Bah alors tu ne mates plus l'équipe de basket mais les grillages maintenant ?

Le poing serré et prêt à lui éclater le nez je respirai un grand coup.

- C'est parce qu'il n'y en a aucun à mon goût ça.

Il fut d'abord surpris par ma réponse puis sourit d'une manière vraiment très étrange.

- Tu sais quoi ? Je pense que toi et moi on pourrait être de très bons amis.

Je ne partageais absolument pas son avis pour la bonne et simple raison que ce n'était pas dans mes habitudes de fraterniser avec des psychopathes.

Bien entendu je me contentai d'un hochement de tête.
Je pensais sincèrement qu'il allait me foutre la paix et me laisser réfléchir à mon plan d'évasion, mais celui ci était bien décidé à me casser les couilles.

- Après je sais que je fais peur mais je peux être vraiment un chouette ami et dévoué en plus.

- Je n'en doute pas.

Ma patience commençait tout doucement à se tirer ; Alors je priai tellement fort pour qu'il se casse qu'il finit par l'entendre.

- Bon je te laisse retourner à ton matage intensif princesse »

J'étais actuellement fasciné par mon self-control.
Le moi d'avant aurait déjà éclaté sa gueule sur le sol peu importe le nombre qu'ils étaient en face et les coups qui suivraient ensuite.

Mais encore une fois il ne fallait pas que je me fasse remarquer et que je gâche toutes mes chances d'évasion.
Puis j'avais envie de voir mon père , Sarah et Matthieu en un seul morceau.

Je faisais confiance en mes proches et leur cerveau , je savais qu'ils trouveraient un plan fiable.
Il me suffisait de prendre sur moi encore un petit peu pour un mieux de l'autre côté de ces murs.

—
A la fin de la sortie , je me dirigeai vers ma cellule quand soudain Gaby m'interpella.

-« Ça va petit ??

II paraissait tellement inquiet pour moi que ça en devenait inquiétant.

- Oui pourquoi ça n'irait pas ?

Il se rapprocha de moi et chuchota.

- Je t'ai vu avec Eduardo Gomez , il t'ennuie ? Tu as des problèmes avec ce type ? Qu'est-ce qu'il te disait?