Qui s'y frotte s'y pique {Bakugo x OC}

XVII. Une nuit explosive

Ayden

Katsuki m'a prise par la main, nous marchons hors de la salle en nous dirigeant vers les escaliers. Je le suis en silence, l'excitation déferle puissamment dans mes veines alors que nous avançons dans les couloirs obscurs.

Nous entrons dans sa chambre. Il se tourne vers moi après l'avoir refermée et me prend par les hanches pour m'embrasser langoureusement. Je réponds avec une égale passion lui mordillant la langue avant qu'il ne vienne tracer une ligne de baisers sur ma mâchoire. Chaque embrassade me fait l'effet d'une petite décharge électrique jusqu'à atteindre mon cou. Mon cœur cogne si fort dans ma poitrine que ses battements résonnent à mes oreilles, je pose une main derrière sa tête tandis qu'il continue de me couvrir de baisers qui se transforment peu à peu en suçons laissant des marques rouges sur ma gorge. Nos respirations s'accélèrent en cœur, ses dents s'enfoncent dans ma peau, un gémissement m'échappe. Il recommence, je crispe mes doigts dans son dos, une chaleur ardente engourdit agréablement mon bas-ventre. Il se redresse pour me regarder droit dans les yeux, satisfait de mon léger tremblement.

- Arrête de te retenir de gémir ou je te donnerai une véritable raison de le faire, peluche, menace-t-il d'une voix chargée de sous-entendus.

- Tu m'énerves... grommelai-je entre deux souffles saccadés. Je suis pas une peluche.

Il penche la tête et me mord si fort que j'en ai mal, je lâche un petit couinement pitoyable. Ses mains passent dans mon dos, cherchant à défaire la fermeture éclair de ma robe noire. Quand il parvient enfin à baisser la tirette, il m'aide à enlever la robe en vitesse, le désir nous habitant battant de plus en plus fort dans nos veines. La robe tombe par terre, dévoilant mes nombreuses cicatrices. Il s'arrête brusquement et baisse la tête à leur vue, ma gorge se noue. Je croise les bras derrière mon dos, mon cœur se noie devant sa réaction. Je me sens stupide de m'être ouverte à lui.

- Tu peux partir, si elles te répugnent, soufflai-je. Je ne t'en voudrai pas, je sais que je ne suis pas quelqu'un qu'on peut aimer facilement.

Il me prend subitement dans ses bras et enfouit son visage dans le creux de mon cou. Stupéfaite, je sens ses larmes amères s'écraser sur ma peau. C'est la première fois qu'il pleure devant moi. Il tremble, me serrant contre lui avec l'énergie du désespoir. Je reprends mes esprits en comprenant. Mon apparence ne le dégoûte pas, il est juste terriblement triste de voir les traces de mes blessures.

- Promets-moi de ne jamais te refaire ça, demande-t-il, la voix défaillante.

- Je dois devenir plus forte pour être capable de te protéger, expliquai-je.

- Je peux me protéger tout seul, Ayden, réplique-t-il. Tu dois arrêter ça. Fais-le pour moi. Pour nous. Je t'en prie...

Le douleur alourdit sa voix rauque, ses doigts se serrent dans mon dos. Mon cœur s'émoustille, mes yeux s'humidifient. Je le blesse en me blessant. Cette idée m'est insoutenable, j'abandonne ma détermination.

- D'accord, acceptai-je. Ne pleure plus.

Il se détend entre mes bras, je le caresse doucement. Au bout de quelques minutes, il s'écarte. Je vois ses yeux rougis par les larmes. Il prend ma main avec délicatesse et s'abaisse pour apposer un premier baiser sur les lignes blanches et roses, mauves et pourpres recouvrant mon avant-bras. Je frémis. Il ne cesse de me surprendre en m'acceptant sans jamais hésiter. Je me réchauffe en sentant sa langue passer lentement sur mes balafres. C'est plus agréable que je l'aurais pensé. Pas à pas, je recule vers le lit. Nous nous asseyons. Il suit les marques rectilignes du bout d'un doigt tremblant. Ses yeux tressautent de temps à autre, je sens qu'il retient ses larmes.

- Ça fait mal ? demande-t-il à mi-voix.

- Pas vraiment.

Il embrasse à nouveau mes cicatrices, abattu. Un doux frisson me parcourt, le désir se ravive lentement entre nous.