Je compte sur toi Weasley

Chapitre 13

Pour être sûr qu'on ne vienne pas me déranger, je pars réellement dans la bibliothèque. Mais le calme fut de courte durée puisque en relevant la tête, je remarque que Fred est assis en face de moi.

- Qu'est-ce que tu fais là ?! Demandai-je surprise.

- Eh bien, Hermione nous a rejoints, j'ai donc pensé que tu voudrais revenir avec nous ? Dit-il avec un sourire moqueur.

- Euh... Finalement, je suis bien ici, je parlerais à Hermione plus tard...

- Tu n'aimes pas Angelina ?

- Hein ? Je ne sais pas enfin... Je ne la connais pas donc c'est compliqué de savoir.

- Pourtant, tu l'évites.

- Je l'évite ?

- Ne fais pas exprès de ne pas me comprendre Williams.

- Bon oui, je ne l'aime pas et je l'évite, pourquoi est-ce que tu es venu ? Pour me prendre la tête ?

- Silence ! Dis la bibliothécaire en me donnant un coup de livre sur la tête.

Je souffle et rassemble mes affaires pour sortir suivi de Fred. Une fois dehors, il reprit la parole un peu plus fort que dans la bibliothèque.

- Je ne suis pas venu pour qu'on s'engueule, je veux juste comprendre pourquoi tu ne l'aimes pas.

- Il n'y a pas d'explication à donner ! Je ne l'aime pas, c'est tout, répondis-je en accélérant le pas.

- Je sais que tu mens, Zélie.

- Bon très bien, je mens Fred, c'est vrai, mais ne t'attend pas à ce que je te dise pourquoi. Maintenant, tu devrais aller rejoindre ta jolie Angelina, elle doit s'impatienter.

Il me sourit avant de me lancer d'un air surpris.

- J'y crois pas.. Tu es jalouse d'Angelina ?

Je m'arrête net devant sa question et me tourne vers lui avec un rire nerveux.

- Jalouse ? Excuse-moi ? Pourquoi je serais jalouse de toute façon ?

- À toi de me le dire... Dit-il avec son sourire confiant.

- Je te déteste, ça te va comme réponse ? Dis-je avant de lui donner un coup de cahier sur le visage.

En m'éloignant je l'entends rire et je lui fais un doigt tout en continuant mon chemin, complètement retournée par cet échange. Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? Tracey lui aurait dit ?

Une fois dans ma salle commune, je m'assieds face à la cheminée, en essayant de réfléchir, mais Alicia vient me voir quelques minutes après mon arrivée.

- Tu n'es pas avec tes amis Zélie ?

- Oh.. J'allais les rejoindre, j'avais juste besoin de me poser un peu, inventai-je.

- Je peux venir avec toi ? Je m'ennuie un peu, toute seule là-haut...

Ah... Ce n'est pas vraiment ce que j'ai prévu, mais bon..

- Bien sûr, allons-y, ils doivent encore être dehors dans la cour.

Elle me sourit et me prend la main avant de sortir de la salle commune.

- Regardez qui voilà de retour, dit Fred en nous voyant.

- Zélie, tu étais où ? Me demande Ginny, les sourcils froncés.

- Dans ma salle commune, avec Alicia.

En faisant le tour des personnes, je remarque qu'Angelina n'est plus là, et bien heureusement, mon humeur se fait soudainement plus légère malgré le regard insistant de Ginny et celui de Tracey qui me fait comprendre que j'ai intérêt à lui parler après.

- Je me posais une question... Puisqu'Halloween approche bientôt... Poudlard organise quelque chose durant cette période ? Demandai-je à Tracey.

- Souvent un buffet, rien d'extraordinaire, mais on y mange bien ! Dit-elle.

- On peut organiser un truc dans notre salle ? Propose Fred qui nous écoutait.

- Ce serait une bonne idée, je suis prête à n'importe quelle excuse pour une soirée de toute façon !

- Pas étonnant de toi Williams.

- On ne peut pas dire mieux de toi Weasley. Alicia pourrait venir ? qu'est-ce que t'en penses ? Tu pourrais même inviter ton ami gryffondor, lui proposai-je avec un clin d'œil.

- Ce serait génial ! Enfin... Je ne suis pas sûr qu'il accepte..

- Et moi, je t'assure qu'il va accepter !

- C'est qui son ami de Gryffondor ? Demande Fred, curieux.

- Il s'appelle Arthur, il est en première année, répond Alicia le rouge lui montant aux joues.

- Je crois voir qui c'est... Dit-il avec un sourire qui nous signifie qu'il a déjà un plan en tête.

- Fred, fais attention à ce que tu fais.

- Tu devrais apprendre à me faire un peu plus confiance Zélie, répond-il avec son sourire en coin.

L'après-midi passe assez rapidement, malheureusement d'ailleurs puisque je dois me préparer pour aller au dîner de Slughorn.

Vers 18 h 45, Ginny vient me chercher pour y aller, nous sommes toutes les deux habillées de la manière la plus simple qu'il soit, juste de quoi être un minimum présentable.

- Je n'ai vraiment pas envie d'y aller, Ginny..

- Allez, on peut faire en sorte que ce soit plus drôle que la normale, me dit-elle d'un ton très peu convaincant.

- Zabini va à ces réunions non ?

- Oui, il est venu à toutes pour l'instant.

- Y'a moyen de rendre ça marrant alors..

- Zabini ? C'est sûrement le plus coincé du dîner !

- Il y a d'autres serpentard ?

- Plus maintenant, il y en avait un autre, mais Slughorn ne l'invite plus.

- Logique que Zabini ne soit pas sociable alors, dis-je en pouffant, tu devrais bien t'entendre avec lui, si vous mettez vos différences de côté !

- On verra si je suis d'humeur à parler avec lui ! Répondit-elle en me tirant la langue.

En arrivant devant l'appartement du professeur, je remarque que tout le monde est déjà assis à la table, Slughorn ne manque pas de nous le faire remarquer.

- Eh bien eh bien, nous n'attendions plus que vous !

Je m'assieds à côté de Zabini, suivi de Ginny qui se met à son autre côté. Slughorn commence à nous parler de ses anciens élèves, et à poser des questions à chacun d'entre nous.

- Et vous mademoiselle Williams, je crois connaître votre père, mais je n'ai aucun souvenir de qui pourrait être votre mère.

- Ma mère était française, j'étudiais à Beauxbâtons comme elle.

- Dans quoi travaille-t-elle ? Dit-il en se mangeant une grosse bouchée de son plat.

- Dans la médicologie, elle était guérisseuse.

- Était ? Demande une serdaigle dont j'ignore le nom.

- Oui, elle est... Euh.. Décédée il y a quelques mois.

- Oh, pauvre dame, s'exclame Slughorn, de quoi est-elle morte ?

Je vois Ginny qui commence à s'énerver et à gigoter sur sa chaise, Zabini à les sourcils froncés et le reste du groupe me regarde comme un animal de cirque.

- Sans vouloir vous offenser, c'est très indiscret, et je ne compte pas répondre à cette question.

J'entends un des élèves souffler pendant que le professeur s'excuse, je me retourne vers lui.

- Va te faire voir, si tu n'es pas content tu n'as qu'à toi-même voir ta mère mourir et après, on pourra peut-être en parler ! Bien, sur ce, je me retire de votre formidable dîner. Au-revoir professeur.

Ginny se lève pour me suivre, et je vois même Zabini venir avec nous.

- Ne crois pas que c'est parce que je t'apprécie que je suis ici, je ne pouvais juste pas louper l'occasion de me casser d'ici.

Je sens mon humeur s'alléger à sa remarque, et je rigole.

- Mais bien sûr...