Mes traumas. Mon témoignage. Mes souffrances : les viols que j'ai subis.

Déjà la victoire

Pouvons-nous guérir des souffrances des viols ? Ou allons-nous souffrir à vie ? Oui, guérir ça prend du temps, mais c'est possible. Ne m'enlevez pas cet espoir, il est vital.

Mon Dieu... Quand je pense que grâce à Toi, j'ai déjà la victoire ! Ca me fait sourire, un vrai sourire. Qui vient du cœur, avec une émotion de sourire.

Ah oui, car je l'ai pas dit : je suis croyante, et dans notre monde c'est devenu tellement rare qu'il faut le préciser. Je suis chrétienne, d'une famille catholique.

Et comme j'écris ce que je pense, en organisant le fil de mes pensées, j'écris mes prières aussi. En italique pour ne pas confondre à qui je m'adresse. 

C'est un aspect de moi qui est très important pour moi personnellement, mais dont je parle très peu. C'est plus facile pour moi de parler de mes souffrances de viols que de ma foi. Alors que la foi, c'est censé être vachement plus cool, mais... pas dans notre monde où les gens confondent laïcité, laïcisme et neutralité. C'est un autre sujet, même si depuis peu c'est aussi le mien.

Quel rapport avec la foi vous allez me dire ? Tout. Les viols, c'est toute ma vie. La foi, c'est toute ma vie.

Je suis daaaans la joie ! Uuune joie iiimmense ! Je suis daaans l'aaallégresse car mon Dieu m'a libéréeee ! (Glorius)

De quoi Dieu m'a-t-Il libérée ? Comme tous les chrétien.ne.s, de l'emprisonnement du péché. Nous sommes désormais libres, par la foi en Jésus Christ (cf St Paul). Personnellement, Dieu m'a libérée de certaines de mes souffrances et Il me libèrera du reste, Il me guérira. C'est une certitude, une promesse que tu m'as faite mon Dieu ! Je crois en Toi <3.

Oui, j'ai déjà la victoire. Non pas parce que Dieu nous supprime toutes les épreuves, mais parce qu'il nous permet de les dépasser, de les surpasser. Et c'est cette certitude qui m'a fait tenir, cet hiver, alors que je sombrais. Difficile de ne pas repenser à cette époque sans pleurer... Les pleurs, c'était tellement souvent à cette époque-là... Mais, même si je me sentais seule, je me savais soutenue.

J'ai déjà la victoire, mais comment l'atteindre ? Quand l'aurais-je ? Après quelles démarches ? Je ne sais pas. Mais je sais que je l'aurais !

J'avance d'étape en étape, au fur et à mesure, de démarche en démarche. Je fais mon petit bonhomme de chemin jusqu'à ma guérison. Quand je commence une étape, je ne sais pas quelle sera la suivante. Et je la finis avant de réfléchir à la suivante. Parfois, il y en a qui se chevauchent. Parfois, il y a de l'attente entre deux.

Je pense que ce "journal" est mon étape suivante...