XVIII - Protection

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Je m'endormis paisiblement dans le dortoir vide d'Hoseok, dans le lit à côté du sien. Grâce à ma demande, on a des gardiens qui surveille le dortoir jour et nuit afin de ne pas se faire déranger, ou même tuer. Les Bangtan, ayant vu cette tactique de protections, savent que mes choses sont restées dans mon ancien dortoir, ma chambre de torture, et ont décidés, tous les cinq, de m'y attendre. On est l'après-midi, alors ils pourraient passer la journée là, s'ils le souhaitent. Matthew passa devant mon dortoir, je lui fis signe de venir, maintenant réveillé.

- Ton frère a complètement perdu la boule.

- Je sais.

Il se proposa pour aller chercher mes affaires dans la chambre a torture. Je lui indiqua où le tout se trouvait afin qu'il puisse aller les chercher et me les rendre ici. Il s'exécute sans broncher, sans même une once de peur. Il alla à mon ancien dortoir, confiant. Il poussa Kim et Min qui étaient dans son chemin, bien sûr qu'ils l'encerclent, mais Matthew, musclé comme un ours ne se laissa point faire. Les Bangtan bousculent comme un abat aux quilles face à la musculature de mon ami, puis il revint avec toutes mes affaires, sain et sauf. 

- Merci, vraiment.

- Tout ce que tu veux mon cher!

Puis il s'éloigna, prétextant quelque chose à faire au plus vite. Il n'y a pas que moi sur la liste noire : il y a Hoseok, Matthew et moi à présent. J'ai assez peur, car tout est possible avec eux, même ma mort est possible. Ils tiennent ma vie entre leurs mains. Maintenant que mon transfert anticipé est fait, je n'ai plus qu'à penser à l'audience qui arrive à grands pas, soit demain après midi, dans moins de 24 heures. Je ne peux que m'imaginer le meilleur, que je sois libéré, déclaré innocent : c'est tout ce que je peux espérer pour le moment quant à cette condition. Madame Leng m'appela à son bureau, probablement concernant cette dite audience. Je m'installai dans la petite chaise en face d'elle, elle ôta ses lunettes puis croisa les bras dans son fauteuil. Je sens le découragement, mais aussi la sympathie dans son visage.

- Monsieur Park... Je vous ai pourtant dit de vous éloigner de ces prisonniers, pas de vous en faire des ennemis... ou même des amoureux!

Et voilà, le sujet fatidique.

- Justement, de ce que je sache je me suis fait violé par Min Yoongi et il promet de faire des pipes aux gardiens si ils faisaient taire ce qu'ils ont vus! 

- Violer sans repousser-

- Bah c'est soit je me laisse faire où il me tue avec des gens qui garderont le silence, donc le mystère de ma mort aurait été mort et enterré au centre de la terre. Donc, c'est soit je perdais la vie dans d'atroces souffrance ou mon cul qui souffre et je garde la vie sauve. Vous savez lequel j'ai préféré.

- Oui bon, dit comme ça. Mais là vous savez qu'ils sont cinq à attendre sur le bord de la porte du dortoir afin que vous vous pointiez, pourquoi ?

- Parce que j'ai transféré de dortoir, j'ai peut-être une conditionnelle, et Min Yoongi ne me veut que pour lui, pour satisfaire ses pulsions sexuelles. 

Elle pensa, quelque peu longtemps avant de me dire.

- Vous n'auriez pas dû dire que vous alliez avoir une conditionnelle : cela peut rendre les prisonniers jaloux.

- Légèrement trop tard pour des "j'aurais dû".

- Bref, votre audience se tiendra toujours même date, même heure, soit demain à 15 heures tapante. Votre avocat est très optimiste quant à vos chances : il vous fera même témoigner à la barre à titre de témoin et victime, car c'est ce que vous êtes. Si, dans le pire des cas, vous êtes reconnus coupable, vous aurez à purger la même peine, mais dans un autre pénitencier, à cause de ce que vous vivez présentement avec le gang des Bangtan Boys ici. Je ne sais pas dans quel pétrin vous vous êtes fourrés, mais on va vous sortir de là.

Dans ma tête, je me revoyais me faire marquer dans la petite salle close, la douleur toujours sur mon omoplate. Je revoyais les sourires du gang, de l'entraînement de novice, des péripéties avec Yoongi, la bataille entre Kim et Min, la confession d'Hoseok, mon allongement de peine, le pari... Toute ma vie de prisonnier qui, en deux semaines, a changé ma vie, défile devant mes yeux comme un film. J'ai une possibilité de m'en sortir comme d'y rester, et ça m'inquiète. Je ne sais quoi faire, je me sens comme un imposteur, le mouton blanc parmi les noirs, la chèvre parmi les béliers. J'éclatai en sanglots, chochotte que je suis, dans le bureau de madame Leng, en pensant qu'ils m'ont vus partir, peuvent m'intercepter et ainsi me tuer, sans témoins ou témoins silencieux.

- Ils vont... m'intercepter.

- On arrangera votre protection jusqu'à demain, monsieur Park. Je ne peux pas vous voir comme un détenu. Vous n'avez jamais eu de casier judiciaire, et puis de ce que votre mère m'a dit, vous n'aviez aucun contact avec mademoiselle Jisoo.

- Ma... mère ?

- Oui, j'ai parlé à votre mère afin d'en savoir plus sur vous. Elle vous apprécie vraiment, et vous semble incapable de faire du mal à autrui. Vous n'avez jamais eu l'air attaché aux gens, excepté les vôtres, ce qui n'est rien d'anormal, puisque vous êtes un timide. Certainement que les parents ne semblent jamais reconnaître leurs enfants capable d'un crime, mais votre mère en était stupéfaite, car vous ne gardez contact avec personne, et étiez en très bons termes avec Jisoo. Elle sera appelée à témoigner, elle aussi. 

- Je... wow.

- Voilà pourquoi nous sommes optimistes quant à votre condition. 

Elle appela deux agents, qui m'escorte à la salle à manger. Bien sûr, il restent avec moi, dévisagent et surveillent les Bangtan afin qu'ils ne m'approchent pas d'un pouce. Je mange, silencieusement jusqu'à aller aux douches. Les agents restent à l'extérieur et surveillent l'entrée de la douche afin que personne n'y rentre pour me violer. Bien sûr, ce sont des mesures drastiques, mais on craignait pour ma sécurité après les deux viols que j'ai subi. Je pris ma douche en prenant soin de sentir chaque gouttes tomber sur mon corps : bientôt, ce sera la liberté. Bientôt, je ne craindrai plus rien. 

On m'escorte à mon dortoir, puis je vis une lettre cachée sous mon oreiller.

Encore Min. 

Je l'ouvris, cette lettre plus longue qu'à l'habitude, et est dépourvue de méchanceté.

Gardons le contact lorsque tu sortiras. Par pitié, parle moi. Je ne dirai rien à personne, correspondons. Par pitié, arrive à m'apprécier, tu es si différent. Par pitié gardons le contact, on a une connexion. Je suis désolé. Mais je n'irai pas bien lorsque tu sortiras.

Min#2123

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La fin dans 3 chapitres! 

J'espère que vous appréciez ce que vous lisez!

Pour ceux qui ont lu mon mur, je me suis fait mettre à la porte de chez moi : ma mère a complètement disjoncté, donc j'ai préféré provoquer jusqu'à partir d'ici, le climat étant trop toxique. J'en suis devenue rapidement dépressive... Mais heureusement, je suis à un nouvel endroit où je me rebâtis. J'ai pu prendre mon cahier de notes avec mes recherches sur ma prochaine oeuvre! Heureusement, car il aurait fallu que je recommence 4 pages de recherches XD

Lorsque je serai plus fonctionnelle, j'irai chercher ce qui manque,  mais j'ai pris les choses les plus importantes. Ce qu'il me manque : de l'argent liquide, des bijoux, une collection qui vaut chère ainsi que ma tasse et infuseur à thé. Rien de vital pour le moment, mais j'en profiterai également pour prendre mes factures et mes médailles de compétition, question de me rapeller que j'ai voulu faire partie de l'équipe du Québec.

Plus que deux chapitres!! 

La suite au prochain :3

𝙲𝚛𝚒𝚖𝚒𝚗𝚊𝚕 || ʏ.ᴍɪɴ ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant