Chapitre 1

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Je suis au Spoon, assise au comptoir, et je fixe mon verre d'eau d'un regard vide. Tristan, le barman, le remarque. Soudain, un homme s'installe à une table au fond du restaurant. Tristan se dirige vers lui, la carte du resto à la main.

- « Bonjour Dr Daunier, comment allez-vous ? Je vous laisse la carte. »

- « Oui merci Tristan. Ben écoutez, ça va. J'ai fini le boulot pour aujourd'hui, donc ça va super. »

- « Ah ben je suis content que vous ayez fini de bosser, parce qu'il y a une personne au comptoir qui n'a vraiment pas l'air bien. Elle se frotte les tempes, n'a pas bu une seule goutte de son eau et semble vaciller sur sa chaise. Et comme je savais que vous veniez, j'ai préféré vous en parler en privé, histoire de ne pas l'effrayer en appelant les pompiers, d'autant plus qu'elle n'est pas de Sète. »

- « Vous avez bien fait. Je vais aller la voir, pendant que vous préparez mon repas. Ce sera une assiette de pâtes carbo s'il vous plaît. Avec un verre de thé glacé.

Je n'entends pas vraiment leur discussion, trop obnubilée par mon mal de crâne. L'homme, que j'avais croisé il y a quelques minutes avec Tristan, vient s'asseoir près de moi.

- « Bonjour, je suis le docteur Daunier. J'ai cru comprendre que vous n'étiez pas de Sète ? »

- « Oh bonjour, excusez-moi je ne vous ai pas entendu arriver. Oui je suis de passage ici, et je recherche un appartement en fait. » dis-je en relevant la tête en direction de la voix qui me parlait. L'homme qui me parlait était brun, de taille moyenne. Il portait un polo simple uni et avait à côté de lui une sacoche médicale qui certifiait qu'il était médecin.

- « Le barman est venu me dire que vous n'aviez pas l'air très bien quand il vous a servi tout à l'heure. »

- « Il a sûrement exagéré la chose, ça va très bien, excusez-moi je dois y aller. » rétorquai-je en sortant un billet de 10€ de mon porte feuille. Je me lève de ma chaise, attrape mon sac et pars dehors.



A peine sorti, je pose ma main sur l'encadrement de la porte et ma vision devient floue. Un bras me saisit et me dirige vers un banc à l'ombre. Je m'assois, et ma tête est baissée entre mes genoux pendant qu'une serviette fraîche et humide est mouillée est posée sur ma nuque. Je me sens tout de suite mieux, et je reconnais la voix du Docteur Daunier qui me dit de souffler profondément et d'y aller doucement.  

L'inconnu(e) - William x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant