Origo

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Il existait des soirs qui provoquaient à l'esprit un souffle de pensées entremêlées, comme un echo éternel de souvenirs vagues et mélancoliques. Lors de ces soirs, tous sentiments jusqu'à présent enfouis au fond de l'être, jaillissaient furiseusement pour laisser transparaitre toute la beauté des idées sombres de l'âme, aussi claire que les éclats de lune. C'est précisément dans ces moments-là qu' Origo brandissait ses ustensiles pour écrire.

D'un mouvement délicat, elle commençait par poser sa plume en haut de page, avant d'y inscrire d'une jolie écriture un titre hâtif, souvent sans queue ni tête, qui lui permettait de poursuivre son elan.

D'un coup de crayon précipité, elle déposait mot par mot ses états d'âmes mélangés, ne s'efforçant à aucun instant de s'arrêter pour repenser à l'écriture.

Petit à petit, ses idées se démêlaient au rythme du chant de sa plume sur le papier. Il lui arrivait de buter sur des mots quelques instants, pour reprendre de plus belle son poème spirituel.

L'encre bavait, des tâches béantes y figuraient, les soirées pluvieuses -quand ce n'était pas les larmes- marquaient à grosses gouttes les écrits de la jeune femme, et maglré cette horrible présentation, elle amplifiait l'émotion transmise, si tel était le désir de l'écrivain concernée.

Ces soirées-là se finissait quand la feuille était emplie de mots et de sentiments tandis qu'Origo s'était vidée de son flux d'émotions. Elle rentrait souvent après, le coeur léger et le sourire aux lèvres.

Telle était la face enfouie d'Origo et de son éternel sadisme publique.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 03, 2021 ⏰

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