Deux ailes pour une vie, tome 3 : La mélodie du cœur

Prologue

Je ne m'enfuis pas je vole, comprenez bien je vole.

J'avais marché toute la journée, réfléchissant à ce que j'allais faire maintenant. Caleb avait trouvé son âme-sœur, enfin, plus ou moins. Il ne l'avais pas encore ''rencontrée'' mais je savais qu'elle était  là, et je ne pouvais pas rester ici, à le voir m'échapper. Bien sûr, grâce à mon Papi Céleste, je savais désormais que mon âme-sœur m'attendait quelque part, mais j'aimais quand même Caleb, même si ce n'était pas le même amour. Je voulais son bonheur, et pour ça il fallait que je m'en aille. Le tout était de savoir où. Rejoindre Cameron ? Il était en mission et je ne voulais pas le déconcentrer, c'était son premier vol en solo et je voulais qu'il réussisse.

Je rentrais, épuisée, jetais mon sac et mes chaussures dans l'entrée et rejoignis ma mère dans la cuisine.

-Bonsoir ma chérie ! Alors, cette première journée de cours ?

-Je n'y suis pas aller, avouai-je en piquant un bâtonnet de carotte qu'elle était en train de découper.

-Comment ça ?

Mamère était une femme magnifique, avec de beaux yeux verts et de longs cheveux bruns. Depuis quelques semaines, je la voyais sourire à nouveau et ça me faisait énormément de bien. Son ventre commençait doucement à s'arrondir, et elle était plus rayonnante que jamais.

- En fait... Si, j'y suis aller, mais je n'ai pas franchis les portes. A peine arrivée, j'ai sentis quelque chose, quelque chose que je connaissais bien. Une aura qui m'était familière parce que je vois Caleb quasiment tous les jours. Sauf que ce n'était pas la sienne, mais celle d'une fille. Une nouvelle.

-Oh ma chérie... Je suis vraiment désolée !

Elle lâcha son couteau et vint me serrer dans ses bras.

-Tout va bien maman. C'est juste que... j'avais besoin de m'éloigner. Et j'ai eu une sorte de discussion, avec Papi Céleste, ça m'a permis de comprendre

-Comprendre ?

-Mon âme-sœur, c'est Cameron.

-Oh ! Vraiment ?

-Oui. Il a dit que les signes que je guettais dans ce genre de cas n'étaient pas les mêmes pour moi. Qu'il fallait que j'écoute mon cœur.

-Tu devrais le rejoindre, me dit-elle alors sérieusement.

-C'est sa première mission, je ne veux pas le déconcentrer. Mais je ne pense pas rester non plus. Je veux que Caleb se sente libre d'aller vers la fille faite pour lui.

-Je comprends, ma chérie. Mais tu ne pars pas ce soir, d'accord ?

-Non, promis.

-Ma puce... Je veux que tu sois heureuse, fait ce que tu penses être le mieux pour toi. Mais s'il te plait, reviens nous voir de temps en temps, d'accord ?

-Bien sûr ! Je passerais si souvent que tu ne te rendra même pas compte que je suis partie !

Elle rigola et me serra de nouveau contre elle. Ensemble, nous terminions de préparer le dîner. Je ne savais pas encore où j'allais, ni comment, mais je savais que je devais le faire.