~𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 2~

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Le contact de ses lèvres douces et chaudes sur les miennes me procura des papillons dans le ventre. Je sentis sa main se glisser derrière mon dos et m'encourager d'une légère pression à me rapprocher de lui.
Nos torses se collèrent, je pouvais presque sentir son coeur battre contre ma poitrine.

Je me détacha de lui quelques secondes afin de reprendre mon souffle, et sentis son regard brûlant me parcourir.
Il me pressa ensuite contre lui dans une étreinte.
-𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑠𝑖 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑢𝑥 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑠𝑜𝑖𝑠 𝑒𝑛 𝑣𝑖𝑒 𝐓/𝐩.
J'esquissais un sourire du coin des lèvres.
-𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑔𝑟𝑎̂𝑐𝑒 𝑎̀ 𝑡𝑜𝑖 𝑠𝑖 𝑗𝑒 𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑡𝑢 𝑠𝑎𝑖𝑠..
Je posais ma tête au creu de son cou, en profitant de cet instant d'intimité qui réchauffait mon coeur.

Cet instant fut cependant de courte durée, car un médecin frappa soudainement à la porte et entra sans attendre de réponse.
-𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑑𝑒́𝑠𝑜𝑙𝑒́ 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑑𝑜𝑖𝑠 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟..
Eijiro me regarda de ses yeux brûlants de désir et me pressa doucement la main avant de s'écarter et de se diriger vers la sortie.
-𝐾𝑖𝑟𝑖𝑠ℎ𝑖𝑚𝑎 !
Il se retourna.
-𝑂𝑢𝑖 ?
-𝑀𝑒𝑟𝑐𝑖.
Il me sourit et me fixa intensément pendant quelques secondes avant de disparaître derrière la porte, me laissant seule avec le médecin.
-𝑀𝑎𝑑𝑒𝑚𝑜𝑖𝑠𝑒𝑙𝑙𝑒, 𝑗𝑒 𝑑𝑜𝑖𝑠 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑟𝑒́𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒𝑣𝑒𝑧 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑒𝑟 𝑒𝑛 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑎𝑓𝑖𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑙'𝑜𝑛 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑟 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒𝑠..
Puis le médecin partit sans mot de plus et me laissa seule dans ma chambre d'hopital, avec pour unique compagnie les bip sonores des appareils autour de moi.

Il s'avéra que ces "quelques jours d'observation" se transformèrent assez vite en "une semaine chiante à rien foutre", pendant laquelle je passais des examens tous les matins, je mangeais la nourriture infâme au goût de carton de l'hôpital, et je me baladais avec ma perfusion dans les couloirs pour changer de la décoration froide de ma chambre.

Le septième et dernier jour fut long et interminable, et comme je n'avais presque pas d'affaires excepté quelques vêtements fournis par l'hôpital (tout avait brûlé dans l'incendie), mon seul et unique bagage fut vite prêt.

Alors que je traversais les couloirs et que j'entrais dans l'ascenseur, une question me vint à l'esprit. 𝑂𝑢̀ 𝑣𝑎𝑖𝑠-𝑗𝑒 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 𝑚𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 ?
J'étais seule, je n'avais nulle part où aller, pas de maison, plus de famille.. Je sentis des larmes me piquer les yeux. 𝑁𝑜𝑛. 𝑅𝑒𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝑡𝑜𝑖.
La voix de l'ascenseur annonçant le rez de chaussée me sortit de mes pensées.

Une fois arrivée au gichet d'accueil, je donnais le certificat médical fournit par le médecin et la copie de ma carte d'identité à une secrétaire aux cheveux tirés en un chignon. Elle m'indiqua la sortie, puis, avant qu'elle ne passe à un autre patient je lui demandais :
-𝐸𝑥𝑐𝑢𝑠𝑒𝑧 𝑚𝑜𝑖 𝑚𝑎𝑖𝑠, 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑛𝑢𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡, 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑛𝑖 𝑓𝑎𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒, 𝑛𝑖 𝑎𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡..
-𝑂ℎ 𝑛𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑖𝑛𝑞𝑢𝑖𝑒́𝑡𝑒𝑧 𝑝𝑎𝑠, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑝𝑟𝑒́𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑣𝑒𝑛𝑎𝑖𝑡 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒𝑟 𝑎̀ 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒. 𝑈𝑛 𝑐𝑒𝑟𝑡𝑎𝑖𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑠𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑴𝒂𝒔𝒂𝒓𝒖 𝑩𝒂𝒌𝒖𝒈𝒐..

Souviens toi..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant