Et voilà le deuxième os de cette histoire.
J'ai perdu une amie en l'écrivant alors j'espère que ça vous plaira au moins.
Je vous laisse avec le chapitre zoubiii.
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Il n'y avait plus un bruit cette petite chambre mal éclairée. Quelques heures plus tôt, on aurait pu entendre le son de leurs corps luisants s'entrechoquant, celui des lattes du lit bon marché qui grinçaient. Mais à présent, seul le grésillement de la cigarette qu'elle tenait se faisait entendre. Le silence était pesant. Lourd des secrets qui avaient été dévoilés sous l'effet de l'alcool. Chaque fois qu'il buvait un peu trop, le garçon se remettait à pleurer. Or ce soir là, il avait beaucoup bu.
C'était dans ce petit pub qui servait du mauvais whisky que leurs routes s'étaient croisées. Fatiguée de ses problèmes familiaux, elle cherchait un moment d'évasion. Un peu soûl, il cherchait du réconfort. Chacun utilisant l'autre et étant conscient d'être utilisé, ils se sont offerts leur corps sans chercher de promesses qu'ils savent intennables. Elle lui a parlé de son père, de sa violence. Il lui a parlé de lui, de son départ.
Et maintenant, maintenant qu'ils n'avaient plus besoin du corps de l'autre, maintenant qu'ils revenaient doucement à la dure réalité, ils n'avaient plus rien à partager.
Ce silence pesant, il reflétait simplement la nature du lien qui les unissait, inexistant. Ils n'avaient rien à faire ensemble et le savaient. Pourtant, aucun des deux ne faisaient mine de s'en aller. Chacun profitait du faible réconfort de l'existence de l'autre. Telle une bouée dans l'océan de souffrances qu'est leur univers, ils avaient comme besoin de ce fil quasi inexistant qui les reliaient. Plus fin qu'un cheveux, il leur permettait de ne pas se noyer.
Pourtant, ce silence fut brisé, une simple demande, ces quelques mots lui firent quitter le ciel des yeux pour se poser sur elle.
<<Tu veux bien me parler un peu de lui ? >>
Une expression surprise se forma sur son visage avant de laisser place à une éternelle mine neutre.
Il plaça un bras sur ses yeux et murmura:
<< Il était magnifique. Le genre de mec qui te fait tourner la tête quand tu le croises dans la rue. Et puis, c'est pas seulement son apparence, tout son être, sa personnalité, il rayonnait littéralement. Je ne sais pas comment décrire ça, mais dès que tu le voyait, tu étais obligé de l'aimer, il dégageait un truc c'est dingue ! Il avait de l'énergie à revendre, il rit doucement, une vraie pile électrique. Personne ne pouvait le faire tenir en place. Il devait systématiquement bouger, changer des choses,... Il s'est teint les cheveux un nombre incalculable de fois, le garçon se redressa pour la regarder, les yeux brillants, il est passé du brun au blanc, puis au gris, puis au blanc ET au gris, il rit, il voulait même me teindre moi aussi ! J'ai toujours refusé, je tenais trop à la santé de mes cheveux. Maintenant je regrette, un peu, j'aurai dû lui dire oui. On aurai été assorti, tout le monde aurai su à quel point je l'aimais. Quoique à ce stade, ça n'était même plus de l'amour, j'étais complètement dingue de lui, à un point maladif, je n'aurai pas pu supporter de le savoir avec quelqu'un d'autre, ou loin de moi... Je l'aimais au point de souffrir de passer quelques jours loin de lui, c'était physique, le toucher, lui parler me donnait des papillons, je me sentais tellement en sécurité, et son odeur,... J'en était totalement fan. Je lui avais même piqué un flacon de parfum, un rire doux sorti de ses lèvres, il a toujours cru que c'était sa sœur qui l'avait caché pour l'embêter. Il lui a fait la tête pendant des jours. Je ne m'en suis jamais excusé, j'aurai dû... Maintenant je ne vois plus sa famille, la dernière fois c'était à l'enterrement, ça m'a fait trop mal de voir son sourire sur les lèvres de sa sœur, son regard vif était dans les yeux de sa mere. Même ses vieux vêtements étaient portés par son frère. Il m'avait raconté qu'il était obligé de lui faire croire qu'ils étaient neufs pour qu'il accepte de les porter à cause de sa pseudo-crise d'ado, il voulait se ''différencier de lui''. Alors il prenait des sac de fringues et mettait ses anciens pulls dedans. Son frère y a toujours cru. La fille souri, mais maintenant, le voir mettre le vieux sweet qu'il me prêtait au lycée, ça fait trop mal. Je n'arrive plus à le regarder. Il regarda le vide pendant qu'elle finissait sa cigarette. On avait prévu de s'installer ensemble tu sais ? On voulait un studio en centre ville pour pouvoir aller à la fac et au gymnase rapidement. Il aurai pu me faire tester toutes ses nouvelles recettes tous les jours, j'aurai adoré... On jouait au volley ensemble, j'étais son passeur préféré, le meilleur de tous qu'il disait... On a joué un paquet de matchs, et il était vraiment bon tu sais, il aurai pu devenir champion! C'est ce qu'il voulait, devenir champion olympique. Il fit une pause sous le sourire de la fille. Ou boulanger, un petit rire franchit la barrière de ses lèvres, il adorait la pâtisserie, le week-end il pouvait passer des heures à faire des gâteaux et il en réservait toujours une dizaine pour l'équipe. Konoha disait toujours qu'il était si doué en pâtisserie que ça serai un gachi de ne pas en faire profiter le monde et qu'il se DEVAIT de devenir pâtissier. Mais n'importe qui aurai su qu'il ne l'écouterai jamais, il aimait bien trop le volley pour arrêter... Sa voix se brisa à ces mots. Enfin, il aurai certainement fini par réussir à jouer dans l'équipe olympique, il avait beau ne pas avoir la tête sur les épaules, lorsqu'il promettait quelque chose il s'y tenait.>>
La fille écrasa une larme qui avait coulé sans même qu'il ne s'en rende compte.
<< Et que t'a-t-il promis ? >>
<< Qu'il serai toujours avec moi. >>
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un soir d'hiver
Fanfiction1. Bokuto aimait la neige, il a fondu avec elle. 2. Quand les sentiments refusent de s'en aller..