L'argent ne fait pas le bonheur

Déjeuner

Tout en me servant de la viande, j'observe du coin de l'il le fameux "Matt'". Il est Brun, asser grand par rapport à moi, des yeux bleu clairs et un style vestimentaire que je trouve sympa. De temps à autre nos regards se croisent mais nous sommes vite rattrapés par les conversations. Je finis mon assiette puis me lève pour aller fumer. Je repère un banc en bois au fond du jardin, plutôt à l'abris des regards. Je m'installe dessus et roule ma clope. A ce moment le garçon me rejoins. Il s'installe sur le banc sans me coller.

-"Je t'ai reconnue."

-"Moi aussi, tu es le gars de l'avion"

-"En effet, et toi la fille"

Wow mais quelle perspicacité, du jamais vu.

-"Pourquoi n'as tu pas réagis quand ta sur m'a amener jusqu'à toi?"

-"Parce que, et toi ?"

-"Car tu ne l'as pas fais"

-"Tu as quel âge?"

-"17, bientôt 18, et toi?"

-"J'ai déjà 18ans, tu vas aller dans le même lycée que moi si j'ai bien compris ce que ton père et Carole m'ont expliqués il y a quelques jours."

-"C'est possible oui, tu entre en terminale comme moi?"

-"Oui, si tu veux je peux t'emmener en voiture pour le premier jour, histoire que tu vois un peu où se trouve le bahut et le bus."

-"Hum... pourquoi pas oui."

-"T'as une clope à dépan'?"

-"Ouais tiens, je viens d'en racheter t'as de la chance" je lui tends mes filtres, feuilles et paquet de tabac, je l'observe faire et me rend compte qu'il ne s'en sort pas tellement.

-"Tu veux que je t'aide? Tu n'as pas l'air d'avoir l'habitude de rouler."

-"Non! Je sais le faire, je n'ai pas besoin de ton aide."

Je suis tout d'abord surprise du ton qu'il emploie. Je ne lui ai rien fait si ce n'est que de lui proposer un peu d'aide. Puis un sentiment de colère commence à monter. Je me sens furax qu'il me traite comme tel. Je le laisse finir de rouler son cadavre infumable et récupère de suite mes affaires. Je me lève et retourne auprès des autres, et tant pis si il n'a pas de briquet, il n'aura qu'à taper des pierres pour avoir une étincelle.

En arrivant à la table Aby' me tend un dessin qui je cite: "je l'ai fait rien que pour toi pour que tu puisse l'accrocher dans ta chambre!". Je la remercie et entend une conversation entre les adultes au sujet d'un autre repas mais cette fois ci chez mon père. Su-Per. Je n'aurais pas pu rêver mieux.

Mon père me voit et me dit qu'on va rentrer. Je vais donc saluer les parents d'Aby' et Matt'. Puis je câline tendrement la petite pour ensuite faire un simple mouvement de tête pour saluer Matt', toujours sur le banc au fond du jardin. Il me répond par le même hochement, puis tourne le regard.

Ce type est vraiment bizarre et totalement lunatique.

Nous retournons, Carole, mon père et moi, chez eux. En entrant ils m'informent que ce soir je dînerais seule car ils on un gala de charité en l'honneur de je ne sais quelle personnalité. Soit. Je pense que je vais devoir commencer à m'y faire, et puis, de toutes façons, cela m'arrange. Pour me faire plaisir, mon père me laisse un peu d'argent pour que je puisse commander à manger, car, Doria est absente ce soir.

Je remonte alors dans ma chambre, et accroche le dessin d'Aby' à mon mur, juste au dessus de mon bureau. Je vais me changer afin de troquer ma robe contre un pantalon large et une brassière.

Je me convainc alors de faire un peu de sport. J'enchaine quelques exercices d'échauffements avant de faire des séries d'exercices de musculation. Après une heure d'effort, je m'étire, et Carole entre dans ma chambre.

-"Je ne te dérange pas très longtemps, je voulais juste te dire qu'on y va. On ferme derrière nous et on t'a laisser un double des clés sur le comptoir de la cuisine, ce seront les tiennes. L'argent est posée à côté. Passe une bonne soirée et à demain." elle me sourit gentiment et referme la porte. Je l'entend descendre les escaliers, puis un claquement de porte, et enfin, le silence. Je suis seule dans cette immense baraque.

Après m'être étirée je sors de la chambre pour récupérer les clés et l'argent. Je descends et décide de commander thaï. Je trouve un numéro sur internet et commande pour 20h. En attendant il me faudra m'occuper pendant une heure. Je monte dans ma chambre et vais dans le dressing. Par chance je trouve un maillot de bain et l'enfile. Piscine, j'arrive!

Je prends une serviette dans la salle de bain avant de sortir et cours a travers la maison pour aller dehors. Je dépose ma serviette sur le sol et humidifie ma nuque. Puis j'entre lentement dans l'eau. Je plonge sus l'eau et nage. Je fais des allers-retours en travers de la piscine, ça me détend.

Je ressort ensuite pour fumer. J'allume ma cigarette et regarde le jardin. En tournant la tête vers mes très chers voisins, je reconnais une silhouette sur un balcon. Je pense que ça doit être Matt'. Il me fait un signe de la main, auquel, honnêtement, je n'ai pas envie de répondre. Mais je lui en rend un en retour, je ne suis pas une garce, seulement un peu rancunière.

Je reçois une notification Instagram sur mon téléphone m'indiquant une demande d'abonnement. Je le déverrouille et ouvre l'application. Matt'. Il a trouver mon compte et veut s'abonner. J'accepte et retourne l'invitation. Il fait de même et m'envoie un message.

--> "Salut, l'eau est bonne?"

"Salut, oui plutôt, comment as tu trouver mon compte?" <--

--> "Internet est facile d'accès ;)"

Je décide de ne pas répondre et de rentrer. Je commençais a avoir froid de toute façon. Je remonte enfiler mon pantalon large et un grand pull. J'entends une sonnette resonner dans la maison. Ce doit être le livreur, yes! Je me précipite à la porte d'entrée et déverrouille la porte. Je l'ouvre et un homme me fait face avec un sac en papier dans les mains. Il me demande mon nom et me donne le prix à payer. Je lui tends l'argent et le salut avant de refermer.

Je monte dans ma chambre, allume mon ordi portable et met ma série. Tout en mangeant ce fabuleux repas, je m'extasie devant mon épisode. Je suis totalement amoureuse des personnages.

Après deux épisodes et un repas terminer, je sens la fatigue me rattrapée. J'éteins tous et me mes dans ma couette. Je m'endors rapidement, laissant place à des rêveries d'adolescente.