Quand la haine prend le dessus

Le début de la Fin

13/01/20xx : Quelque part en Suisse

Je me réveille comme tout les matins, sauf que cette fois, je sens que je suis presque à ma limite.

Au fait ! Je me suis pas présenté ! Moi c'est Léo, j'ai 17 ans aujourd'hui, et j'entends deux voix dans ma tête. Ces voix prennent quasiment tout le temps le contrôle de mon corps. Pour mes proches, cela passe inaperçu, car ils ont tout le temps connu ces voix, Satan à travers mes émotions les plus sombres, comme la colère et la haine, et Lilith à travers les plus joyeuses, comme la joie ou le bonheur. Les seuls moments où je contrôle mon corps, c'est quand je suis triste, ce qui n'arrive pratiquement jamais, et quand je ressens une haine tellement intense que mes colocataires sont obligés de se retirer.

Celui qui est le plus longtemps aux commandes, c'est Satan, car je ne ressens presque plus de joie, de bonheur ou de tristesse. Bon vous allez me dire :

"Mais comment c'est possible que le diable et la reine des succubes soient dans ta tête ?!"

Je vous répondrais :

"J'en sais rien mais c'est des bons potes au fond."

Salut moi c'est Satan ! Comme Léo vous l'a dit, je suis dans sa tête. Il y a 17 ans, j'ai senti qu'il ne serait pas un enfant comme les autres. En effet, j'ai ressenti une grande noirceur, comme s'il portait toute la haine du monde sur ses frêles épaules. Elle était tellement noire que j'en ai eu des frissons. J'ai décidé de rentrer dans sa tête dès que j'ai compris que ce bébé était plus maléfique que moi, le grand Satan, Belzébuth, Lucifer et j'en passe.

Salut, moi c'est Lilith, comme vous vous en doutez. Comme pour Satan, j'ai senti qu'il sera la personne la plus belle sur Terre, et même aux Enfers, ce que je ne peux concevoir. Je suis rentré dans son corps, et je l'ai contrôlé dans les moments les plus joyeux de sa vie. Le plus triste dans cette histoire, c'est que ceux qui ont du s'occuper de Léo étaient moi et Satan, car il ne pouvait que très rarement contrôler son corps, dans les moment où il était le plus triste, ce qui n'est arrivé qu'une seule fois dans sa vie, quand son parrain est mort d'une chute de paramoteur.

À chaque fois que l'on se trouve tout les trois au même endroit, c'est quand on dort. On est dans une grande pièce blanche avec trois sièges et une table pour seul mobilier. Comme on est inconscient pendant minimum 10 heures, on a le temps de discuter. Par contre, on s'est rendu compte qu'une tâche noire grandissait au fur à mesure dans cette immensité blanche. Elle prend de plus en plus l'ascendant, annonçant lentement mais sûrement, notre descente dans la folie.