𝐕𝐎𝐋 𝟏. ─ 𝟓𝟎 𝐧𝐮𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐃𝐋.

𝐪𝐮𝐚𝐭𝐫𝐢𝐞̀𝐦𝐞 𝐞́𝐩𝐢𝐬𝐨𝐝𝐞

𝐋𝐄𝐒 𝐍𝐔𝐈𝐓𝐒 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐂𝐃𝐋.

...

La nuit (la nuit faut dormir les zamis. Fermer les yeux et sombrer. Ne surtout pas rester éveillé. Surtout, surtout, si on fait partie de la CdL... Sinon, on court un risque de folie imminente) était déjà tombée depuis plusieurs heures sur le Manoir et la lune illuminait doucement la chambre du réalisateur Mee6 (il dort avec sa chemise hawaïenne le boug. Il n'a genre pas peur de la froisser quoi). 

Il était endormi, ou alors essayait de dormir, depuis maintenant quelques minutes. Pourtant, ses rêves - ou ses sens - étaient envahis d'étranges scènes et d'éclats de voix, beaucoup trop forts, pour espérer sombrer pour de bon (il commence à faire des cauchemars même la nuit le Mee6, tellement il voit des folies à la CdL... On le rend parano). Il essayait de toutes ses forces, mais il n'en pouvait plus de ce bruit incessant qui martyrisait ses oreilles. 

Alors il enleva son bonnet (toujours à fleurs, toujours bleu, et le genre de bonnet de nuit qui tombe sur les yeux, miam... Un plaisir), prit la peine de mettre ses pantoufles (toujours à fleurs, toujours bleue hein et les gars, il faut toujours mettre des pantoufles la nuit... Imaginez, vous rencontrez en chemin vers les toilettes un cafard, une araignée ou pire, PIRE, des legos... Je pleure) et se dirigea, les yeux encore à moitié fermés, vers le rez-de-chaussée du Manoir, où le bistrot était encore et toujours bien actif. Ce n'était donc pas un rêve (naaan, juuure ?).

Le bordel régnait en maître. Certains dormaient à moitié, appuyés sur les chaises du bar, ne voulant pas rejoindre leurs chambres pour ne rater aucune miette du spectacle que les autres donnaient (ouais mais non... Quand vous avez sommeil, vous allez dormir hein. Les CdLiens ne sont pas des exemples à suivre). Et puis, il y avait les insomniaques (de la tess, qui font du bruit au ter-ter) et leurs faits et gestes des plus bizarres. Encore une fois, les discussions qui se croisaient et les voix qui s'entrelaçaient ne laissaient pas à Mee6 la chance de pouvoir comprendre ce qu'il en était (délire interne vous voyez. Faut être CdLiens pour gagner l'art de suivre dix discussions au même moment). 

Il alluma donc une nouvelle fois sa caméra (qui le suit partout) et entreprit de filmer le spectacle d'une Santana bourrée et déblatérant des propos incompréhensibles (ALORS DÉJÀ, non. Je ne suis pas d'accord. Santana a à peine bu quelques bières hein, c'est rien du tout pff. Ensuite, supposons qu'elle soit bourrée, elle reste très lucide, et sait absolument et parfaitement ce qu'elle dit. Voilà, merci). 

Les doigts regroupés entre eux et les mains qui font des signes dans l'air, censés appuyer ses propos, elle était en train d'expliquer à un Galympe malade, ce qu'il fallait pour guérir ses maux de ventre.

— Alors. Ecoute moi bien.

— Oui oui, je t'écoute Santana (ajoutez ici un emoji qui pleure, et nous avons l'état presque végétatif de monsieur Galympe).

— Non mais écoute moi bien hein, sinon je ne vais pas pouvoir t'aider !

— Mais... ! JE T'ECOUTE !! aïe, mon ventre (ajoutez ici une Santana qui grimace devant sa souffrance).

Mee6 n'y comprenait plus rien. Allait-elle lui donner un remède miracle à prendre ? Allait-elle prononcer une incantation qui le guérirait complètement ? Il n'en savait rien, mais tout comme les autres (Umi est en train de mourir de rire, Maya est sérieusement intéressée et Sam le gars va... juste mourir en fait), il attendait la suite avec impatience.

— Très bien. Alors voici ma recette de grand-mère !

— Ta...

Le choc transparaissait, avec un éclat qui ne laissait pas l'ombre d'un doute, sur le visage du pauvre Galympe mais aussi sur ceux des autres personnes. Les endormis se réveillèrent, Umi tomba de sa chaise, Maya prit son carnet de notes et Sam le gars... On lui avait déjà creusé une tombe.

— Chuuut ! On écoute ! C'est une recette efficace (mais je vous jure qu'elle l'est) qui nécessite toute votre attention !

— Euh... D'accord...

— Alors, tu prends un verre et tu y mets de l'eau. Puis tu prends une cuillère et tu la lave hein, c'est important. Ensuite, faut prendre tes épices devant toi et choisir l'épice nommée le cumin ! PAS LE CURCUMA ! LE CUMIN ! Faut que t'en prenne deux cuillères et puis que tu les mette délicatement (on insiste sur le délicatement) dans ton verre d'eau...

— Et après ça ?

— Mélange et bois cul-sec bébé ! T'es guéri en deux-deux !

Le bistrot éclata de rire. Des rires nerveux, des fous rires, des rires de hyènes, de baleines... Enfin, tout le monde riait. Peut-être pas pour les mêmes raisons, car Galympe riait d'angoisse, mais, au moins, ça leur permettrait de gagner quelques points bonus de bonne humeur (après, ce petit gars a dit être allergique aux épices. Mais qui est allergique aux épices, nom de dieu, pff). Mee6 riait aussi (on ne sait pas vraiment pourquoi il rit lui) et disposait bien comme il le fallait sa caméra, car la seconde discussion sans queue ni tête allait arriver.

— Eh vous savez (ajoutez ici la voix de votre voisin bourré), JE SAIS FAIRE BOUGER MES OREILLES.

Le bistrot se calma presque instantanément. Les mouches bourdonnaient, profitant de ce silence tendu et de l'air qui regorgeait de pression pour donner le spectacle de leurs "bzz" majestueux. Tout à coup (tin tin tiiiiin tin tin tiiin... Dédicace à Umi pour ça) Shanna se leva de son siège, le poing à l'air.

— Trop cool !! Moi je sais faire bouger mes narines !

— Mais trop cool !! Viens on leur fait faire coucou !

— Omg mais oui, tes oreilles et mes narines vont faire connaissance (pourquoi on dit qu'il n'y a que Santana qui est bourrée hein ? Shanna est encore plus déchirée wesh) !

Sous les yeux éberlués de Maya et de Sam le gars (étant donné qu'Umi n'en pouvait plus), Santana faisait bouger ses oreilles (de façon super sexy) et Shanna faisait de même avec ses narines (de façon super sexy aussi). L'intervention de Maya juste après, jeta sur le bistrot un autre vent de fous rires et de mort imminente.

— Je dois essayer ça demain (ajoutez ici des yeux émerveillés) !

Mee6 s'arracha la pantoufle et partit dormir, presque énervé de voir autant de conneries en une seule pièce, oubliant sa caméra qui, elle, continuait de filmer l'arrivée de Sam la fille et tout le reste.

— Saaaam !

— Oui Santana ?

— Tu m'aides à faire des pâtes ?

— Mais t'es bourrée !

— Mais j'ai faim !

— Bon... Bah vas-y d'accord... Je vais te surveiller.

𝐒𝐔𝐈𝐓𝐄 𝐃𝐀𝐍𝐒 𝐋𝐄 𝐏𝐑𝐎𝐂𝐇𝐀𝐈𝐍 𝐄́𝐏𝐈𝐒𝐎𝐃𝐄.

𝐌𝐀𝐃𝐄 𝐈𝐍 𝐌𝐀𝐑𝐒.

...