Chapitre 2

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Août 2021

Attablés ensemble pendant ce repas du midi, les joueurs parlaient de tout et de rien. L'ambiance était au beau fixe, tout le monde s'entendait bien et riait, conscients que c'était le dernier jour de Kylian dans le club rouge et bleu et que par conséquent, aucune tension ne devait être présente. L'attaquant français parlait moins que les autres et préférait regarder ses futurs ex coéquipiers une dernière fois, se remémorant déjà tous les souvenirs qu'il avait pu collecter avec chacun d'entre eux.

Vers la fin du repas, il se décida à taper doucement son verre avec le bout de son couteau pour attirer l'attention des autres joueurs et du coach. Les têtes se tournèrent progressivement vers le numéro 10 français jusqu'à que celui-ci se retrouve avec 21 paires d'yeux centrées sur lui.

Kylian monta sur sa chaise. 4 ans plus tôt, il avait fait la même chose, mais pour son bizutage. Et aujourd'hui, c'était pour son discours de départ. Il se racla la gorge et commença à parler.

- Bon...je suis pas très fort pour les discours mais je vais essayer de faire de mon mieux. Je veux tous vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi pendant ces 4 années. J'ai passé les plus beaux moments de ma vie à vos côtés et je ne suis pas prêt de les oublier. J'ai fais des rencontres incroyables...

Il regarda Neymar.

- ...Ney, t'as été un pilier pour moi, t'étais la personne avec qui je m'entendais le mieux dans l'équipe et qui m'a aidé à me faire sentir bien dans ce beau club qu'est le Paris Saint-Germain. J'espère qu'on aura l'occasion de rejouer ensemble un jour, c'est ce que je souhaite déjà plus que tout. Je te souhaite tout le bonheur du monde, et j'espère que tu gagneras la Ligue des Champions avec le PSG même si on ne sera plus dans la même équipe...merci d'avoir été là pour moi mon frère, je t'aime.

Le brésilien avait les larmes aux yeux à cause du discours de son meilleur ami. Les autres joueurs applaudirent tandis que Neymar se leva pour prendre le parisien dans ses bras et de le serrer cette fois-ci, comme si c'était la dernière fois qu'il le faisait. Il lui souffla des mots en portugais à l'oreille.

- Eu também te amo, meu irmão. (Je t'aime aussi, mon frère.)

Neymar se rassit, essuyant les larmes qui perlaient au coin de ses yeux. Kylian, lui, n'avait pas prit la peine de les retenir et des larmes coulaient déjà sur ses joues. Il reprit son discours.

- Mais mis à part Ney...vous avez tous joué un rôle incroyable dans ma vie et ma carrière que je n'oublierais pas. Presko, tu me faisais tellement rire que j'en avais les larmes aux yeux. Julian, t'essayais toujours de tout bien faire pour que je me sente et je t'en remercie beaucoup. Et merci également pour tes petites leçons d'allemand !

Le concerné rit.

- Marqui et Marco vous me faisiez beaucoup rire avec vos pranks et vos blagues au coach. On s'en souviendra longtemps je crois !

Tout le groupe rit et le coach secoua la tête en riant, se remémorant toutes les blagues que le duo lui faisait.

- Sergio, Achraf, Gianluigi et Georginio, je suis vraiment déçu de ne pas avoir joué plus d'un match avec vous. Vous êtes tous très talentueux et j'aurais vraiment adoré jouer à vos côtés et pourquoi pas soulever un beau trophée avec vous. J'espère qu'un jour nos routes se croiseront à nouveau.

Les 4 nouvelles recrues lui firent un signe de tête, reconnaissants.

- Xavi et Edouard, vous êtes de jeunes joueurs, très talentueux déjà. C'est vrai que notre écart d'âge n'est pas énorme mais j'ai eu 18 ans aussi et j'espère que vous marquerez l'histoire du football en gagnant peut-être une coupe du monde comme je l'ai fais, rit le parisien.

Les deux jeunes adultes mirent leur deux mains sur leur cœur, attendris.

- Ángel, Leandro et Keylor, vous avez été d'une grande aide pour moi, vous m'avez aidé à prendre en niveau et en expérience. Sans vous je ne serais sans doute pas là où je suis aujourd'hui. Et encore bravo à vous deux, Ángel et Leandro pour la Copa que vous avez remporté.

Les trois joueurs le remercièrent de loin, émus.

- Arnaud, Layvin, Idrissa, Thilo, Mauro et Juan, vous m'avez fait passer des bons moments, vous êtes tous de très bons conseils et j'ai également passé des bons moments à vos côtés que je n'oublierais pas. Vous avez beaucoup contribué à mon bien être ici et je vous en remercie.

Ils lui firent un signe de tête et un grand sourire en signes de remerciement. Kylian tourna sa tête vers l'entraîneur.

- Coach, merci de m'avoir traité du meilleur que vous pouviez quand vous êtes arrivé au club. Vous m'avez beaucoup apprit et vous avez également tout fait pour que je passe des bons moments. J'ai énormément pris en expérience grâce à vous et ça me servira beaucoup pour mon futur.

Le coach lui dit un grand sourire. L'attaquant français redirigea son regard sur l'ensemble des joueurs.

- En conclusion...merci. Vraiment merci à vous tous pour m'avoir traité comme un membre de votre famille, de m'avoir fait passé des moments qui s'inscrivent aujourd'hui dans les plus beaux de ma vie. Sans vous tous, je ne serais pas là où je suis actuellement. Vous avez fait de moi un homme encore meilleur que celui que j'étais en entrant ici. Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous avez fait pour moi. J'en suis si reconnaissant. J'espère qu'un jour je rejouerais aux côtés de certains d'entre vous. Mais pour le moment, je vais devoir vous affronter. Et c'est pas pour autant que nos liens vont disparaître. Je vous considérerai toujours comme ma famille même si je dois vous prendre la balle des pieds. Je vous souhaite le meilleur à tous. Ici c'est Paris.

Au total, Kylian avait réussi à faire pleurer 15 personnes sur 21. Les autres retenaient leur larmes ou alors, souriaient. Tout le monde sans exception se leva et un câlin collectif se forma autour du métisse dont les larmes coulaient à flots. Neymar le lâcha en dernier, comme si ce câlin signait la fin de leur duo. Ils pleurèrent tous les deux en se regardant dans les yeux. Ensuite, le Français attira de nouveau le brésilien dans ses bras pour un autre câlin qui dura bien une trentaine de secondes. Les deux avaient besoin de sentir la présence de l'autre jusqu'à en avoir assez. Le problème est qu'ils ne pourraient jamais en avoir assez. Ils se séparèrent à contrecœur. Maintenant c'était l'heure des câlins individuels. Presnel prit son acolyte dans ses bras.

- Tu vas énormément me manquer Kyky. Mais bon, on se revoit en équipe de France de toute façon.

Kylian hocha la tête en essuyant ses larmes et Presnel partit voir Julian pour sécher les larmes de celui-ci qui coulaient à cause de l'émotion. Chacun des joueurs fit un câlin au numéro 10 français en lui soufflant un mot d'encouragement pour la suite de sa carrière. Après ça, Kylian s'absenta quelques minutes pour aller sécher ses larmes aux toilettes. Ce qui n'avait pas été une tâche facile. Il revint dans la pièce, son visage à peu près sec.

L'après-midi, le groupe refit quelques matchs mais la plupart du temps, ils se posèrent autour d'une table et jouaient à des jeux tout en discutant. Ils imprimaient le plus de souvenirs possibles dans leur mémoire. Tout les joueurs signèrent également un maillot qu'ils donnèrent au parisien, en guise de souvenir.

L'après-midi touchait à sa fin, et l'heure des adieux finals étaient arrivés. Kylian fit un câlin à tout le monde, même aux membres du staff qu'il connaissait bien. Ils n'allaient probablement plus les revoir avant un bon moment alors il donnait le maximum. Quand tout le monde était repartit, il prit une dernière fois son brésilien dans les bras, les deux pleurant sur l'épaule de l'autre. Mais ils s'en fichaient royalement. Ce qui comptait, c'était l'instant présent. Le monde s'effaçait autour d'eux, ils n'entendirent que les battements du cœur de l'autre.

Les deux meilleurs amis se lâchèrent à contrecœur et se regardèrent.

- De façon on se reverra en dehors des matchs ? demanda Kylian.

Neymar sourit.

- Évidemment. Je vais pas te lâcher comme ça.

Kylian sourit à la réponse du brésilien et les deux se firent un dernier câlin avant de partir dans deux directions opposées. Le Bondynois fit tout pour ne pas pleurer au volant. Un accident serait bête. Une fois rentré chez lui, il passa une soirée tranquille et alla se coucher tôt, épuisé.

Ne pars pas (NeyBappé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant