JUSQU'AU JOUR OÙ...

*10*.2

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Arrivée à la maison je prends un bain et je me couche sur mon lit. Je réfléchis à ma vie. Et je me dis j'aurai aimé qu'elle soit meilleure que celle-ci. Je ne fous rien de bon. Et si je me donnais la mort ? Au moins je ne serai plus un fardeau pour mes parents et ça leur ferait un enfant en moins.

La sonnerie de me mon téléphone me fait sortir de mes pensées.

- Allô !

- Oui Esha je viens d'arriver tu peux passer maintenant.

- Ah Maé c'est toi. Tu ne vas pas te reposer un peu d'abord ?

- Non ça va tu peux passer.

- D'accord j'arrive.

Je fais un effort pour me lever et m'habiller. Et je sors de la maison.

- Maman je sors. je vais chez Maé.

- D'accord Nadeesha.

Je mets mes écouteurs pour faire abstraction de tout ce qui m'entourent et rester concentrée sur les paroles du chant. Je dis toujours que lorsqu'une personne écoute un chant elle doit l'écouter dans toute son entièreté pas seulement avec les oreilles mais avec le cœur, ressentir chaque note, chaque syllabe, chaque mot et essayer de desceller le message qui s'y cache. En gros, elle doit l'écouter avec son âme. La musique cache bien des mystères. L'une des plus belles choses c'est de ressentir ce que l'auteur a ressenti lorsqu'il a composé son morceau.

Je tape à la porte. Et Maé vient m'ouvrir aussitôt

- Eh ben ce n'est pas trop tôt. Vas-y entre.

- Bonjour Tata

- Bonjour ma fille. Ça va ?

- Oui oui Tata ça va Dieu fait grâce.

- Dieu merci.

- Bon tu es venu me voir ou bien tu es venu voir ma maman ? dit Maé avec un air un peu dépité.

- C'est toi que je suis venue voir oh. Lui dis-je avec un sourire. Allez ! viens là

Je lui fais un gros câlin. Puis on part dans sa chambre.

- Alors de quoi voulais-tu me parler

- Eh ben tu ne perds pas de temps toi.

- Ahh toi-même tu connais. On ne joue pas avec le travail.

- Et c'est ça ton travail ? le « congosa » ?je me mets à rire

- Ben oui !

- J'ai oublié que tu à un coté camerounais. Vraiment le sang ne ment pas.

- Allez vas-y crache le morceau la sœur.

Après un moment d'hésitation je parle.

- Eh ben voilà. Il y'a Brady qui m'a avoué ses sentiments la dernière fois et je ne sais pas quoi lui répondre. Un garçon ne s'est jamais intéressé à moi.

- Attends quel Brady ?

- Le frère d'Anna

- Annabelle ? de l'église là ?

- Oui oui. Tu en connais plusieurs toi des Annabelle ?

- Non, mais je suis choquée. Si c'est vraiment son frère ... le truc c'est que vous êtes complètement opposés. Je n'arrive pas à croire en fait.

- Merci je l'avais déjà remarqué ça.

- Mais comment c'est arrivé ?

- Je n'en sais rien. On cause beaucoup depuis un moment. on va dire depuis quatre mois.

- Eh ben pour une surprise s'en est une.

- Alors t'en penses quoi ?

- Je ne sais pas trop quoi te dire ma chérie. Toi qu'est-ce que ton cœur te dit.

- C'est vrai qu'il n'est pas mal, mais je le voyais comme un grand frère jusqu'à ce qu'il me dise cela.

- Tout ce que je peux te dire c'est écoute ton cœur. Si tu ne te sens pas prête et que tu ne le sens pas. ne mets pas ton pied dedans. Il m'a l'air d'être un bad-boy. T'es sûre que c'est un garçon bien.

- Au début je pensais pareil, mais en causant avec lui au téléphone j'ai changé d'opinion. Il a du bon en lui.

- D'accord. Je suppose que tu vas accepter sa demande.

- Oui. Mais ce qui me chiffonne c'est le fait qu'il soit sorti avec ma cousine.

- Ta cousine ? et pourquoi est-ce qu'ils ne sont plus ensemble ?

- Je n'en sais rien. Bon je lui envoie un message pour lui répondre.

Je rentre à la maison aux alentours de dix-neuf heures trente. Je suis tellement fatiguée qu'une fois à la maison je vais directement me coucher. Je n'oublie surtout pas de prier. Il est important de parler à Dieu. Lui au moins il est sincère et sa présence fait du bien. Je lui parle un peu de mes ressentis de ces derniers jours. C'est sur mon Amen que je m'en dors.