Le jeune Ayan était seul chez lui. Il était prêt. Il allait enfin rendre sa mère heureuse et cela le comblait.
Une corde, un cou, un tabouret qui tombe. Ayan a rendu l'âme. Mort par asphyxie.
Ayan était un petit garçon qui voulait juste que sa mère l'aime. Il avait besoin de l'amour de sa mère.
Une maman, c'est un guide, une oreille attentive, une main tendue, un regard apaisant. C'est celle qui accompagne dans les choix, qui ne juge pas. Une maman, c'est la peur et l'émerveillement, c'est l'attente et l'acceptation, c'est la force et la tranquillité. Une maman, c'est celle qui gronde mais qui pardonne tout.
Ayan a grandi dans la violence. Il a dû s'y habituer. Après tout, il le méritait, il n'était qu'une merde. De plus, il faisait souffrir sa maman. C'est ce qu'il se disait chaque jour. Il se le répétait.
A force d'entendre qu'il n'était qu'un déchet, qu'il ne servait à rien, Ayan a fini par y croire.
*
Arrivée à la maison, la mère d'Ayan avait un mauvais pressentiment. Elle sentait que quelque chose était arrivée. Elle appela Ayan, mais le petit ne répondait pas.
Elle alla dans la chambre et trouva une feuille sur le petit matelas de l'enfant. Parce que oui, il n'avait même pas de lit.
Bref, elle prit la feuille, le déplia et lu les mots qui y était inscrit.
C'était la lettre qu'Ayan avait écrite avant de se donner la mort.
"En ce jour de la fête des mères, je veux que tu sois la femme la plus heureuse du monde.
Tu me disais tous les jours que ton bonheur est parti quand je suis né et que c'est à cause de moi que papa nous a abandonné. Tu m'as dit que tu ne me regarderas jamais avec amour, mais moi je t'ai toujours admiré et aimé.
Pour moi, tu étais la meilleure maman du monde.
J'espère que tu ne m'oublieras jamais et qu'un jour tu me feras un câlin au ciel.
Je crois que le meilleur cadeau que je puisse te donner en ce jour est que je me donne la mort, parce que tu m'as toujours dit que tu ne voulais pas de moi.
Aujourd'hui, je vais faire de toi la femme la plus heureuse du monde. Je t'aime énormément.
Bonne fête des mères maman. "
Il l'avait fait. Il avait fait ce que sa mère lui avait demandé. La mère d'Ayan était en état de choc. Soudain, elle entendit un cri. C'était sa mère qui hurlait.
Elle partit voir et ce qu'elle vu la choqua. C'était le corps de son enfant pendu. Il avait dû souffrir en se donnant la mort et pourtant il souriait.
-Tout ça c'est de ta faute, tu aurais dû l'aimer. Regarde ce qu'il a fait ! Mon petit bébé ! Ayan pourquoi tu as fait ça ? demanda désespérément la grand mère d'Ayan.
-Il voulait que je sois heureuse, il voulait mon bonheur. Il voulait juste mon bonheur. se répéta la mère d'Ayan.
Ses jambes ne tenaient plus. Elle s'effondra tant la douleur était grande. Elle pleura. Elle regrettait à présent, elle regrettait amèrement. Toutes ces années, elle avait fait du mal à son enfant juste parce qu'il ressemblait à son père. Quelle excuse débile !
Elle souffrait de l'absence de son amant mais c'était Ayan qui souffrait le plus. Lui, il n'avait eu ni l'amour de sa mère, ni celui de son père.
Elle l'avait frappé, brûlé. Elle l'avait maltraité physiquement et psychologiquement. Elle avait brisé son propre gosse. Elle se sentait coupable mais il était déjà trop tard.
On ne se rend compte de l'importance d'une personne dans notre vie, seulement lorsqu'on la perd.
FIN !
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L'Amour d'une Mère
Fiction générale''L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limites. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin. ''