Chapitre 7

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La journée à Gringotts venait de s'achever et Harry n'avait qu'une envie, de se glisser dans un bain chaud pour soulager ses muscles douloureux. Qui aurait cru qu'être apprenti briseur de sorts serait si compliqué? D'autant plus qu'il commençait avec des lacunes, Runes et Arithmancie. Roxanne lui avait inculqué les bases des deux durant ses "entrainements" et où il avançait particulièrement vite dans les Runes, l'Arithmancie ressemblait bien trop aux mathématiques pour la santé de son âme. Il n'avait jamais aimé les chiffres et ne les aimerait sûrement jamais, chose assez surprenante vu qu'il les résolvait facilement. Il ne les aimait juste pas et ça c'était immuable.

Thomas ne venait plus qu'une semaine sur trois. Il s'était plutôt attaché à Molly Weasley, ou plutôt à ses plats. Et la pauvre était complètement subjuguée par l'enfant, Thomas n'avait qu'à demander pour recevoir. La première fois que Thomas lui avait demandé de le laisser au Terrier, il avait paniqué et était revenu passer la nuit avec le petit, et bien que son frère ne l'avouerait sûrement jamais, il savait que lui aussi n'avait pas été à cent pour cent à l'aise avec son choix. Mais il lui répétait tout le temps qu'il devait assumer ses décisions et faire face aux conséquences, de ce fait l'enfant n'avait pas osé lui demander de rentrer avec lui. Molly avait littéralement du le jeter hors de la maison le lendemain matin, mais pas avant qu'il n'ait eu fini de lui lister les nombreux besoins et toutes les petites habitudes de Thomas: jus d'orange pas de citrouille, pancakes avec beaucoup de sirop, verre de lait chaud au soir, parfois du chocolat chaud, lui faire pratiquer son écriture, lui faire pratiquer sa lecture, il dort à 9h au plus tard, une histoire avant le sommeil... Molly avait fini par lui rappeler avoir élevé sept enfants avant de lui fourrer son sac dans les bras et de le pousser vers la porte et de la refermer avant qu'il n'ajoute quoique ce soit.

Mais au fil du temps, cela devenait plus facile pour eux à gérer et il devait bien avouer que de savoir que Molly Weasley veillait sur son frère le rassurait. Thomas avait même réussi à convaincre Georges de lui montrer ses blagues, le poussant à rentrer dans son "laboratoire" pour la première fois depuis la mort de son jumeau une année plus tôt, Molly avait pleuré comme une madeleine de voir son fils recommencer lentement à reparler blagues et pièges. Elle lui avouera plus tard avoir souhaité et même prié pour voir à nouveau briller dans les yeux de son fils cette flamme de malice et de vie qui s'en était allé avec Fred. Même Arthur l'avait pris à part pour le remercier, et lui s'était assuré que son frère sache combien de bien il faisait autour de lui, même sans s'en rendre compte. L'hypothèse de Thomas selon laquelle Fleur serait une princesse et que Bill n'avait été capable de l'épouser que parce que Charlie avait dompté le dragon en fureur qui la gardait avait d'ailleurs mené à la conception d'un nouveau jeu où l'idée serait de dompter un dragon pour épouser la princesse. Harry s'était chargé de fournir à Georges tous les livres de contes de fée partageant ce thème afin de faciliter sa tâche. Et de jour en jour, il assistait au retour du Georges qu'il avait connu.

Les seuls à n'avoir pas trouver grâce à des yeux furent Ginny et Ron. Ginny principalement parce que Harry lui avait recommandé de ne pas s'en approcher. Ginny avait cette idiote idée qu'il ne savait pas ce qu'il faisait puisqu'il est voulait pas devenir Auror et encore moins se remettre avec elle. Toutes ses tentatives pour lui faire réaliser que celui qu'elle aimait n'était pas le vrai lui restaient vaines, il avait fini par se mettre à l'éviter et à ordonner sont frère de faire pareil, de peur qu'elle ne se serve de l'enfant pour atteindre son aîné. Une partie de lui lui disait que Ginny ne serait pas capable d'arriver jusque-là, mais encore une fois, Roxanne lui avait fait réaliser qu'il ne connaissait jamais vraiment une personne.

Pour Ron, cela était une toute autre histoire. Thomas ne l'aimait pas du tout, au point de ne jamais rester dans une pièce seul avec lui, poussant l'impolitesse à ne jamais lui adresser la parole, et quand Harry le réprimandait, il le faisait d'une voix qui ferait passer l'Antarctique pour une plage tropicale. Cela était assez déstabilisant de l'entendre utiliser un ton pareil et le renvoyait toujours à Tom Jedusor, mais à chaque fois son frère faisait ensuite une chose plus que banale qui lui rappelait qui il était réellement, son frère, Thomas Potter.

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