Kindred tome 2 of diplomatic relations

Chapitre 1 : Premier jour, 2 heures du matin

Premier jour, 2 heures du matin

Gaara entra dans Sunagakure comme un voleur dans la nuit, ayant laissé sa petite escorte dans le désert la veille.

Une " inspection surprise des défenses " aurait été une bonne raison pour se faufiler dans le village sans se faire remarquer ; le genre de petite tromperie inoffensive qu'un humain normal utiliserait pour justifier le fait de se soustraire à une obligation ennuyeuse pour faire ce qu'il voulait faire à la place. Puisque Gaara n'était humain que dans les termes les plus techniques, il ne s'embarrassait d'aucune prétention. S'il était entré par la porte principale, il aurait été accueilli par l'officier de service, qui aurait réveillé les capitaines et le Conseil, et Gaara aurait passé les vingt-quatre heures suivantes à étudier les rapports sur ce qui s'était passé pendant sa mission diplomatique de trois semaines. Le Kazekage n'avait pas envie de s'occuper de cela ce soir. Gaara contourna la porte et rentra directement chez lui, silencieux comme un fantôme, ne notant qu'en passant quelques défauts mineurs dans les patrouilles qu'il aurait à régler.

Ces rues poussiéreuses, ces hautes maisons tordues et les âmes qu'elles contenaient étaient plus importantes pour lui que sa propre vie. Elles étaient à lui, et son existence était liée à elles. Demain, son devoir occuperait à nouveau toute son attention. Mais il n'était pas dans un état d'esprit propice au brassage de papier ce soir. Il venait de passer trois semaines frustrantes à négocier avec des politiciens et il n'avait même pas été autorisé à les terroriser. Gaara pensait qu'une peur bien entretenue - suffisamment pour que les gens restent honnêtes et pacifiques, mais pas assez pour provoquer une attaque paniquée - était un outil essentiel de la politique. Il le considérait comme tout aussi important que les négociations de paix et les alliances nécessaires pour maintenir l'équilibre des forces. Temari, la principale envoyée diplomatique de Suna, avait finalement demandé à son Kazekage de rentrer chez lui un peu plus tôt que prévu, car elle pensait qu'il avait besoin d'une pause.

C'était la façon dont sa sœur lui disait " Gaara, s'il te plaît, pars avant de provoquer une crise cardiaque à une de ces vieilles biques en les regardant comme ça ". Mais elle avait raison. Gaara avait besoin de se reposer.

Chaque Shinobi avait un endroit privé où il se sentait en sécurité, où il pouvait se retirer, être à l'aise et réfléchir en paix. Un havre où ils pouvaient s'arrêter et se rappeler qui ils étaient et pourquoi ils se battaient. Le refuge de Gaara était Lee. Qui, si les dieux du désert étaient gentils avec leur fils pour une fois, dormait tranquillement dans leur lit commun, l'attendant.

Comme il était plus de deux heures du matin, Gaara s'efforçait de ne pas le réveiller. Il aimait regarder Lee dormir. Lee dormait de la même façon qu'il faisait tout le reste, avec la plus grande détermination et le plus grand entrain. Gaara aimait le voir s'acharner, la bouche ouverte, les membres étalés, les yeux bien fermés. C'était agréable et reposant. Et lorsque Lee se réveillerait demain matin pour découvrir que Gaara s'était glissé dans le lit avec lui, le regard de surprise et de plaisir dans ces grands yeux noirs ferait disparaître en un instant trois semaines d'ennui et d'irritation.

Le devoir peut attendre jusqu'à demain. Pour l'instant, il avait besoin de se blottir contre un homme courageux, gentil et honnête qui l'aimait, et de se détendre.

C'était le plan. Mais lorsque Gaara tourna dans la cour, il vit que la lumière était allumée dans leur chambre, une lueur chaude se frayant un chemin à travers les fissures des volets.

C'est étrange. Peut-être que la nouvelle de son arrivée matinale l'avait précédé après tout. Dans ce cas, Lee l'attendrait. Ce qui signifiait une autre activité que de regarder Lee dormir, mais puisque c'était une activité qui avait un score élevé sur l'échelle du plaisir et du repos, cela ne dérangeait pas Gaara.