Kindred tome 2 of diplomatic relations

The Question

Résumé :

Chiro, 6 ans, a une question à poser à son père adoptif, comme il en a l'habitude. Ce n'est pas, et de loin, la pire question qu'il puisse poser, mais c'est quand même une sacrée question.

TRIGGER WARNING : insulte homophobe utilisée en relation avec un personnage principal et un enfant, et discussion franche sur ladite insulte et d'autres sujets.

Chiro a jeté un coup d'oeil dans le bureau de Gaara. Son père adoptif était là où il passait la plupart de ses journées, assis à son bureau ; il appliquait de rapides coups de pinceau sur un parchemin. Il ne leva pas les yeux, mais bien sûr, il savait que Chiro était là.

Le garçon se pencha brièvement vers l'extérieur et jeta un coup d'oeil en haut des escaliers. Lee était dans la chambre, dans le petit coin où il avait installé son propre petit bureau et gardé ses poids. Chiro avait passé la tête par la porte et avait vu son père adoptif penché sur un tas de papiers, fronçant les sourcils dans une concentration studieuse. Lee avait dit à Chiro qu'il n'aimait pas beaucoup cette partie de son travail - écrire des rapports et trier les références croisées des informations, quoi que cela signifie - mais qu'il était important de faire un bon travail quand même. Chiro ne s'était jamais étonné de la capacité de son nouveau père à transformer des phrases ordinaires en discours ; cela faisait partie de la vie.

Il était crucial que Lee reste là-haut encore un peu. C'était l'une des règles. Les règles n'avaient jamais été décidées officiellement, ni même évoquées, mais il y avait néanmoins des règles : lorsque Chiro avait une de ces questions pour Gaara, il devait s'assurer que personne ne pouvait l'entendre, en particulier Lee. Les questions étaient une présence presque physique en Chiro. Un besoin. Il savait que certaines d'entre elles étaient un peu bizarres, et que d'autres étaient même fausses et bouleverseraient d'autres personnes, alors il suivait les règles et attendait d'être seul avec Gaara pour les poser.

Gaara était toujours en train de faire glisser son pinceau sur le papier. Chiro est entré dans le bureau et a sauté sur le siège de la fenêtre pour regarder le jardin pendant qu'il attendait. Lorsqu'il était jeune, il avait bombardé Gaara de questions enfantines même pendant que ce dernier travaillait, jusqu'à ce que Gaara doive lui dire d'arrêter. Maintenant que Chiro avait grandi, qu'il avait six ans et demi et qu'il était à l'Académie Shinobi, il savait mieux que personne. Un garçon qui n'était même pas un Genin ne devait pas interrompre le Kazekage avec une question stupide - et c'était une question stupide. Il ne devrait vraiment pas la poser. C'était stupide. Ces abrutis étaient stupides. Il devrait aller retrouver Yuudai avant le dîner, et peut-être qu'ils pourraient aller jeter des pierres à ces abrutis.

Mais la question ne disparaîtrait pas même s'il le faisait. Une fois que les questions entraient dans la tête de Chiro, elles y restaient, même celles qui étaient simplement étranges ou insignifiantes. Elles ne disparaissaient que lorsque Gaara y répondait. Chiro n'avait pas à se demander pourquoi, cela faisait partie de la vie.

Il y eut un petit clic derrière lui. Chiro jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule. Gaara avait posé le pinceau sur son encrier et le regardait.

Chiro savait que sa question allait être stupide, mais il sauta du siège de la fenêtre et se dirigea vers le bureau. Au moins, Gaara ne se moquerait pas de lui et ne le gronderait pas.

Chiro considérait comme acquis que tout le monde avait peur de Gaara. Après tout, Gaara était effrayant, même si Lee, qui était la seule exception à cette règle, disait que ce n'était pas la peur que les gens ressentaient, mais le respect (ce qui amena Chiro à définir le " respect " comme " avoir peur de quelqu'un qui a promis de ne pas vous faire de mal parce qu'il est Kazekage "). Pour Chiro, Gaara était effrayant, mais il était aussi la constante la plus rassurante dans son monde. Gaara pouvait être dur, et Chiro n'aurait jamais osé lui désobéir, mais le garçon savait aussi que Gaara ne le ferait jamais passer pour un idiot, ne lui ferait jamais de mal et ne lui mentirait jamais. Chiro se sentait beaucoup plus en sécurité avec Gaara dans les parages, surtout dans ces moments où l'attention de Gaara était concentrée sur lui, et où ses paroles rendaient le monde clair et libre de tout piège.