Addiction

Chapitre 1 : Mood (lovely #billie Eilesh)

J'ai toujours aimé les ponts, voir l'eau ruisseler paisiblement. Ma grand-mère a toujours aimé la nature et tout ce que ça comporte, elle m'a toujours dit que pleurer n'était pas une solution parce que dès lors où tu décide de pleurer tu choisis d'être vulnérable et ça n'a jamais rendue service à personne d'être vulnérable. Ma grand-mère mère était une latino-américaine avec des cheveux d'un blanc pur et chaque samedi nous allions dans un parc pour observer les ruisseaux courir. Aujourd'hui samedi, je suis debout sur la rembarre de ce pont, je ne peux pas observer le ruisseau car mes yeux sont embués par des larmes. Des personnes filmes et d'autres regardent la scène choquée . Et là, j'entends sa voix haletante, il a courut pour venir me sauver mais sa voix était l'élément qui m'a persuadé de basculer en avant. Abuela j'arrive...

(flash back /un an avant)

Couché sur mon lit à regarder mon toit fissuré avec les lettres adhésives formant mon nom , mood Cooper, une arme dans la bouche, à peser le pour et le contre. Jusqu'à ce que je réalise qu'il n'y pas vraiment de pour. Je regarde l'heure sur mon téléphone, il est douze heures pile, j'exerce une faible pression sur la gâchette et essaye de ne penser à rien quand un fracas se fait entendre, quelqu'un vient de défoncer la porte j'enlève l'arme de ma bouche comme par réflexe et dans une suite rapide et insensée je sens le calibre neuf glisser de mes mains pendouillantes. On vient de me mettre à l'épaule comme une pauvre sac à patate. Heureusement que mon amour pour les jeans m'a permis de ne pas me retrouver les fesses à l'air. Je ne me débat pas, je n'en ai pas envie.

Ils me font sortir de ma petite maison anciennement blanche qui a viré au blanc cassé avec le temps, et me font entrer dans une camionnette qui m'a parue noir. J'imagine déjà le vieux croulant avec une face typique de pédophile qui se lèche d'avance les babines de recevoir une jeune proie dans son manoir à la dracula. Mais je ne me bat pas, à quoi bon. Ils me mettent un sac sur la tête et me ligote les mains. Je reste tranquillement assise et ne bouge pas d'un poil.

_sérieux elle ne se bat pas ? Dis un des gars dont je ne peux pas voir le visage.

_elle n'a pas la moindre volonté, dit un autre à la voix un peu plus grave, je ressens une pression sur mon épaule avant que ce qui me semble être le même gars continue. Hey ho ?... Y'a quelqu'un ?

De la volonté, du verbe vouloir, désirée quelques choses. Je ne désire plus rien. Je ne veux plus me faire de faux espoirs j'ai assez souffert de ça. Dès le moment où j'ai crue que j'étais normale. je désirais avoir une famille aimante et soudées, j'ai reçu deux toxicomanes qui ne savais pas voir plus loin que le bout de leurs pilules. Je désirais une vie sociale, des amis, je suis le soufre douleur d'une école entière, on me déteste, pourtant c'est moi la victime. Et j'ai désiré d'être aimé... C'était la pire erreur de ma vie.
La seule chose que je désire à cet instant... C'est de mourir.

Le trajet fut long et bruyant entres les débats de cul de mes supposés kidnappeurs et les certaines blagues douteuses sur mon physique. Je suis habitué à ce genre de blagues depuis mon enfance, je souffre de hétéro chromie, mes yeux ont ses couleurs différentes le gauche est marron, le droit est vert, et mes cheveux sont roux. En bref tout ça sur un visage c'est assez spécial...

Mais revenons en au fait la voiture vient de se garée et je sens une emprise sur mon avant bras. je me fais traîner à l'aveuglette sur quelques mètres, je monte des escaliers et trébuche bon nombre de fois, et j'entend un bruit de serrure.

On me balance tellement brutalement dans cette pièce que je perd pied et je tombe, je me tortille un peu pour être dans une position plus confortable. Cette fois ci je ressens une pression sur mon poignée et ressens mes globules rouges continuer leurs chemins précédemment stoppé par les liens présents. J'essaie de prendre une position assise malgré mes mains engourdis mais dans ma tentative le sac que j'avais sur la tête m'est ôté et quelque chose de brillant m'aveugle, je met machinalement une de mes mains devant mes yeux.