Ce que je ressens ?

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Je me réveille à cause des rayons lumineux du soleil. Je regarde Luna dormir à dans mes bras et me lève un peu pour ne pas la brusquer. Mon corps est engourdi et je suis encore un peu fatigué. On est samedi aujourd'hui, ça ne change pas grand chose qu'il soit tôt ou tard mais je vérifie tout de même l'heure. Il est exactement six heure du matin.

Je réfléchis quelques instants avant de me décider à prendre une douche. Hier, Luna m'a en regardé droit dans les yeux et m'a dit être là. Elle m'a dit vivre. C'était un moment qui, à jamais, sera dans ma mémoire.

L'eau chaude coula sur mon corps et j'approcha ma main de mon dos. Les coups qui me déchiraient peau à cette endroit étaient étrangement endoloris. J'avais souvenir de ce jour où j'ai dit à ma mère que je n'aimais pas mon beau père. Non, je ne l'aimais pas. Je n'aimais ni sa façon de me fixer ni sa façon de matter Luna et Layla quand elle passait à la maison.

L'eau coule. J'entends le bruit de ce fluide qui martele le sol de coups. La pluie. Oui ce son me fait penser à la pluie. Il pleuvait ce jour là n'est ce pas ? Je n'en garde que très vague souvenir. L'eau coule, j'ai mal. Mon dos me donne envie de m'effondrer et de cesser de bouger. L'eau tombe, martele le sol, ça ne change rien. J'ai mal, j'ai peur et il fait froid. Non, il faut que je me reprenne. Sinon je risque de finir comme dans ce roman que je lisais. Le héro avait passer une journée entière dans sa salle de bain avant de risquer de crever de froid. Je savais pas si c'était possible, après tout ce n'est que fiction.

Je frotte mes cheveux avec le shampooing, ça me parait long. J'ai l'impression d'être là depuis mille ans. Je le sens, ses mains dans mes cheveux qui me tire jusqu'au toilette.

Je relève ma tête laissant l'eau couler sur mon bain. Plouc ma tête est plongée dans la cuvette des chiottes et je pleure mais personne ne me sort de là. Ils se moquent tous de moi.

Je sort de la douche. Je me regarde dans le miroir. Heureusement qu'il ne s'est rien passé avec Luna car je déteste mon corps. Montrer aux autres ce que j'ai de plus honteux je déteste.

Luna se réveille, je peux l'entendre. J'enfile un T shirt. J'ai froid. Pourquoi a-t-il fallu que j'y pense ?

Je me sèche les cheveux et entend Luna râler car elle ne trouve plus sa boucle d'oreille. J'espère qu'elle la trouvera. Gabe pourrait ce faire des idées s'il voyait une boucle d'oreille dans notre lit.

Je me regarde. Gabe voit donc cette gueule tous les matins et il le supporte. C'est sûrement par ce qu'on se connait depuis tout petit.

Je sors de la salle de bain et vais dans ma chambre. Notre chambre à Gabe et moi. Luna se lève en me voyant. Elle a dormi du côté de Gabe. Il sera fâché. C'est dommage.

- Tu devrais partir. Gabe va arriver.
- Qui est Gabe ? demanda-t-elle

Je ne répondis pas et partis dans la cuisine. Mon esprit est ailleurs. Je pense à Layla. Son visage souriant. Son air perdu, le vieux crasseux qui a du la buter. Non, j'ai la haine rien que d'imaginer. Si la police se dépêche pas je ferais tout moi même.

La porte d'entrée s'ouvre et Gabe entre avec un de ses nouveaux chapeau pas beau.

- Salut Lucien ! crie-t-il dès son entrée.

- Salut toi. Ça va ?

- Un peu, s'exclama-t-il, je mourrais presque de chaud hier. Il faisait méga chaud dans le stade. En plus on devait courrir pour les paliers au Baseball. J'ai failli y passer.

- C'est pas facile tout les jours d'être sportif hein ? C'est pour ça que je préfère Netflux et des bonnes chips.

- Je te hais toi et ton corps de rêve sans effort.

Il roula des yeux avant que son regard ne se pose sur Luna. Là, j'étais dans la merde. Pas littéralement. La seule fois où c'est arrivé au sens propres c'est quand mes harceleurs au collège me plongeait la tête dans la cuvette des chiottes. Une humiliation des plus crade qui me forçait à rentrer chez moi en pleur avant de me faire gifler par mon beau père car j'étais une sous merde selon lui.

"C'est qui celle là ?" prononça enfin Gabe. Gabriel Luther, que j'appelle bien plus souvent Gabe, se dirigea vers la chambre. J'étais dans l'hésitation de pleurer ou de me chier dessus. La boucle d'oreille n'avait pas été retrouvé. Merde, maintenant j'étais plus dans la merde qu'à l'époque du collège.

Gabe se mis à fouiller partout et finis par tomber sur la boucle d'oreille. Putain, je suis mort.

- Tu m'expliques ? dit-il

Luna nous regarda tour par tour avant de sembler confus. Elle se gratta la nuque puis attendit ma réponse. Voyant que je ne disais rien et que Gabe s'impatientait une question franchi ses lèvres.

- Vous deux, vous êtes ensemble ?

Double identitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant