Double identité

Inspecteur Loukas.

Je voulais fuir pendant qu'il me touchait. Je me me sentais pas capable de bouger d'un poil alors que tout mon corps était en alerte. Moi je n'avais oas bouger d'un pouce mais ses mains étaient très baladeuses. Je réussis à bafouiller une phrase.

- Je vais porter plainte....

- À qui ? À la police ? Qui te croira ? C'est la parole d'une femme sans importance qui plus est une lycéenne contre celui du chef du commissariat. Enquêteur sur l'affaire de sa soeur. Ils vont penser que tu aura délirer avec ce qui est arrivé à ta soeur et que tu rejette la faute sur moi d'une manière puéril.

Ses lèvres vinrent se poser sur les miennes. Il fallait que je trouve un moyen de fuir d'ici, seule. Personne ne viendrait m'aider ici. Pas contre l'inspecteur.

- Mon prénom c'est Loukas. Si tu couche avec moi je te laisserais toucher les scellés et savoir les avancer d'enquête concernant ta soeur. Ça te va comme deal ?

Vendre mon corps n'avait jamais été une option. Ma mère m'avait fait promettre de ne pas devenir comme sa soeur. Ma tante Kristen était devenu ce que ma mère appelait une rampeuse de trottoir. Quand nous étions petite, Layla et moi rions de cette expression, avec le temps on avait fini par comprendre le vrai sens de ses paroles.

J'analysa rapidement la salle et vu alors une agrafeuse. Le commissaire portait une cravate, si j'arrivais à lui prends et le foutre dans l'afeuse puis partir, peut être que ça marcherait ?

- Je pourrais même toucher les scellés... ? demandais-je

À ce moment là, j'envisageais réellement de faire ce qu'il m'avait proposer. Si je pouvais toucher cette boucle d'oreille, l'analyser, je serais peut-être plus sur la mort de ma soeur.

- Exceptionnellement, répondit le commissaire, tu pourrais.

Je ne mis pas sa cravate dans l'agrafeuse. Non, je devais y penser sincèrement. C'était de ma soeur qu'il était question. Je me leva et parti sans un mot de plus. Il me regarda avec un sourire en coin, il savait que j'y pensais sincèrement.

Je pris la route à pieds à nouveau mais je ne savais où aller. J'alla donc à l'endroit où j'avais vu Lucien pour la première fois depuis le début de cette année.

Sur le même banc où se trouvait Lucien la première fois, étaient assis deux hommes qui s'embrassaient à pleine bouche. Jamais de ma vie je n'avais vu des gens qui avait si peu de pudeur. Mais en repensant à la manière dont j'avais sauté sur Lucien la vieille, je cessa de penser que ces deux hommes étaient effronté. Après tout même si c'était chez Lucien, j'auraus pu mieux me tenir.

Le jeune garçon roux lâcha son copain avant de le taquiner à propos d'une certaine Blanche que je crus comprendre être l'ex du jeune blond. Je ne voulais pas écouter leur discussion, ça ne me regardait pas, mais ils parlaient vraiment fort.

- Arthur, dit soudain le blond, tu parle trop fort !

- Quoi tu as honte que je parle de ton ex que tu as pécho après 7 ans d'amour à sens unique pour que votre relation dure deux semaines ?

- Je vais finir par te tuer.

Tuer, oui ce mot étai utilisé à tout va, mais qui en savait réellement l'impact ? Une fois que j'avais perdu ma soeur j'avais compris que toutes phrases parlant de la mort était si ridicule. Utilise le mot "mort" ou encore "tuer" est si facile. Mais une fois qu'on doit annoncer un décès pour de vrai, tout le monde se masque derrière des phrases qui semble plus douce à entendre. moi ce dont j'avais besoin c'est que quelqu'un me prenne par les épaules et me dise que Layla était morte que c'est MOI, Luna qui vivait. Mais qui en aurait le courage si moi même je ne l'assumais pas. Mettre un mot sur un décès est bien plus compliqué que tout le reste. Oublier au fil du temps aussi est compliqué, mais si on s'avoue que c'est fini les choses deviennent plus simple. La fin, c'est ainsi qu'il faudrait penser. Tout à une fin, même la vie de l'être auquel on tient le plus. Même la nôtre à une fin. Tragique, douce, lente, rapide, douloureuse ou indolore, la fin viendra quand même.

Je partis. Il ne me servait à rien de rester ici plus longtemps. J'avais nul besoin de venir ici, je l'avais dans le simple but d'espérer croiser Lucien. Quel gâchis. Je m'étais déjà attaché à lui en une seule nuit. Je devais vraiment être faible d'esprit.