Momoï's friends basket

Chapitre 9: Panda n'a pas froid au coeur🐼❄️

Amami🌸🐱

-Amami! Reviens ici!!

Je reste sourde face aux appels de ma mère, claquant violemment la porte de l'appartement. C'est toujours la même chose depuis cette histoire.

Des piques, des insultes, des disputes, des cris, des pleurs, du chantage émotionnel.

Plus les années passent, plus ça devient de plus en plus insupportable! Le départ de mon père a grave détruit l'équilibre de cette maison, malgré mes tentatives pour essayer de sauver ce qui reste, c'est comme si on était resté au point de départ.

Pourquoi ils ne font pas d'effort pour se réconcilier? Ils ne sont même pas légalement divorcés à quoi ça rime? Et moi dans tout ça? Est ce qu'ils ont pensé à mes sentiments ? On était si heureux avant pourquoi tout a changé soudainement ? Je les déteste!! Bon sang! sales égoïstes qui ne se soucient que de leur état d'âme, peut être que je suis adoptée c'est pour ça je me sens si négligé...

Le pire dans tous ça, c'est que je n'ai pas revu mon père depuis des années, maman me l'a formellement interdit et lui non plus ne veut plus entendre parler de moi.

Mes larmes ne peuvent s'empêcher de couler, par incompréhension , par frustration, par tristesse, par rancoeur.

Ma mère est rentrée de son travail tard comme d'habitude, mais elle avait l'air différente, comme si elle avait l'ange de la mort aux fesses. J'ai déjà remarqué que ça faisait plus de dix ans qu'elle ne se repose plus, elle n'est jamais en paix comme si une menace pèse tout le temps sur nous.

Je dis pas le stress qu'elle ramène à la maison ...

Ma mère a toujours été cette personne qui n'exprime jamais ses émotions, accro du travail, je ne la vois pas tous les jours.

Je voulais être compréhensible de sa situation c'était comme si j'avais une mère célibataire qui élève seule depuis toujours.
C'est pour ça que j'ai commencé à devenir plus autonome. Ménage, repassage et même la cuisine. Je suis pas un cordon bleue mais au moins je n'ai jamais tué qui que ce soit.

Bon après je suis pas folle, je me contente de faire des pâtes.

Même si mes repas sont oufs, on a appris à vivre avec. Une ado en manque d'affection paternel, une mère droguée de taffe et un père disparu, une vie de rêve.

Mais bizarrement, je me suis fouyonnée, rien ne s'arrange, c'était juste le calme avant la satanée tempête.

Je sors de l'immeuble en trombe, écouteurs dans mes oreilles, ballon de basket à la main, je me dirige vers mon havre de paix, le terrain de basket du quartier.

Jouer au basket, seule ou avec les enfants du quartier c'est comme si je me dirige vers un monde parallèle, une issue où je fuis toute cette toxicité qu'est ma vie.

J'y traîne souvent dans le coin dès que je me pète un choux avec ma mère, étant à quelques mètres de chez moi, je n'ai qu'à mettre ma doudoune par dessus mon pyjama onesie panda , mes écouteurs et mes grosses baskets rose fluo.

Une tenue parfaite pour jouer au basket

Comme d'hab, je retrouve Yuki sur le terrain, il ne m'a pas vu arriver, trop occupé à dribbler et à shooter dans le panier.

Il a à peine le temps de réaliser ma présence, que je le serre dans mes bras. Sans poser de question, il me serre à son tour contre son mignon petit torse et me caresse les cheveux avec sa main trop cute.

Yuki, c'est en quelques sortes mon p'tit psy du soir, un voisin de l'immeuble d'en face, on s'entend bien avec sa famille vu qu'on le garde avec ses soeurs parfois ou quand ils viennent dîner avec leur père.