CHAPITRE XXIV

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Dès que Louis rentre à la maison, il se laisse tomber sur le canapé, se sentant misérable et épouvantable et horrible et vraiment déconcerté par ses propres émotions. Bon nombre d'entre elles hurlent le nom d'Harry et cette putain de citation stupide de Dorian Gray, envoyant une nuée de points d'interrogations derrière ses paupières.

« Tu es allé voir Harry alors ? » demande Niall depuis la cuisine, s'étant réveillé à présent et étant actuellement en train de manger ce qui semble être une tarte aux pommes directement avec ses mains. De grosses miettes tombent de ses poings alors qu'il la dévore, ensommeillé et parfaitement heureux. Il est si adorable, c'en est dégoutant. Ou peut-être que c'est adorablement dégoutant ? Louis enfouit plus profondément son visage dans le canapé.

« Non, » ment-il, la voix étouffée par le velours qui fait plus râpé que luxueux.

« Comment ça s'est passé ? » demande tout de même Niall, ne prenant même pas la peine de regarder Louis, des morceaux de pomme sirupeux collant à son menton.

« Je déteste la terre entière, » grogne Louis, se relâchant. « Je vais partir et ne jamais revenir. »

« Il ne te reste que deux semaines avant la fin du semestre. Tu n'auras presque pas à voir le type. Ca va aller, » marmonne Niall à travers ses lèvres collantes.

« Non, ça ne va pas aller, » dit Louis misérablement.

A ces mots, Niall sourit, léchant ses mains pour les nettoyer avant de bondir comme un putain de lapin jusqu'à Louis, se laissant tomber sur lui et le couvrant comme une couverture avec tout son corps, provoquant un sifflement et une toux de Louis.

« Bon Dieu ! » glapit-il, le poids de Niall le broyant pratiquement. « Qu'est-ce que tu fous bordel ? »

« Un câlin, » dit simplement Niall, mais il se contente de rester allongé là, les bras ballants, souriant dans les cheveux de Louis.

« Est-ce là ta façon de me réconforter ? »

« Non. C'est comme ça que je me réconforte moi-même. »

« Ah. Je vois, » Louis gigote, essayant de faire bouger leurs corps jusqu'à avoir assez de place pour respirer. Il parvient à trouver un équilibre agréable, ses voies aériennes n'étant plus obstruées par le poids mort Irlandais, alors il décide qu'il peut aussi bien laisser Niall rester là un moment, maintenant que ça ne va pas l'étouffer. Ca pourrait-même être assez agréable. Peut-être.

« Harry est un branleur, » grogne Niall après un moment.

« Non c'est faux, » soupire Louis. « Il est Harry. »

« Harold, » corrige ironiquement Niall.

Louis rit.

Il y a un silence paisible, seulement remplis du son distant des discussions des étudiants qui passent de l'autre coté des fenêtres fermement closes, et Louis commence à se demander si Niall s'est endormi quand :

« Mon père m'a demandé de venir au studio demain matin à la première heure. »

Hm ?

L'attention de Louis est piquée. « Le studio ? Je croyais que la chanson était presque prête à être diffusée ? Y'a pas la soirée de sortie qui approche ? »

Niall bouge jusqu'à fixer Louis, les lèvres pincées.

« Elle l'était. »

Louis lève un sourcil. « Oh ? »

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