Chapitre 67 - Ace 🎓

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-Salut les filles, lançais-je en entrant dans leur sororité. Où sont Éden et la tornade ?

-Je suis là, me répond Éden en descendant les escaliers, vêtue de son pyjama. La tornade est tombée sur Maxine qui prend son bain. Il est avec elle pour prendre son deuxième bain de la soirée.

-Comme d'habitude quoi.

-Ouais c'est exactement ça !

Elle me rejoint et m'embrasse avant de me serrer contre elle. Je souris et lui demande quelle nouvelle bêtise a fait mon fils. J'ai bien reçu le test de paternité et je suis heureux d'avouer que Zayn est bien mon mini moi. Depuis qu'elles savent pour nous deux, les filles n'arrêtent pas de l'appeler comme ça.

D'ailleurs, personne ne me juge à propos de lui. On a raconté à tout le monde ce qui s'est vraiment passé. Certains disent que c'est une erreur de parcours, mais je dis juste qu'il s'agit d'un imprévu. Il ne sera jamais une erreur, il est juste la petite surprise de ma vie.

-Il s'est caché toute la journée pour faire peur à tout le monde. Ça aussi, c'est comme d'habitude.

Je lâche un rire et me pose dans le canapé en emportant la fille aux cheveux gris sur moi. Une dizaine de minutes plus tard, Maxine arrive en serviette avec Zayn dans les bras. Elle me le tend et je le récupère avant d'embrasser sa joue.

-J'y retourne, j'ai dû le forcer à sortir du bain, m'indique Maxine. L'eau devenait tiède, mais ça n'avait pas l'air de la déranger.

-Toi plus tard, il va te falloir un grand bain. Pas vrai bonhomme ?

-Ouais grand bain !

-Il réclame pour aller à la piscine tous les jours, souffle Éden à mes côtés.

-Il ne doit pas sortir d'ici. Mais je te promets que tu iras dans la grande piscine un jour.

-Si seulement tout était plus simple...

Je soupire aux propos de la jolie fille et hausse les épaules. Moi aussi j'aimerai bien que tout soit plus simple. J'aimerai me balader tout simplement dans Savannah avec lui et Éden, mais c'est malheureusement impossible.

Je passe le reste de la soirée à la sororité et lorsque le soir arrive, je monte Zayn dans son lit. Pour une fois, il ne dit tien lorsque je le couche, au contraire, il s'endort plutôt rapidement. Éden me rejoint et dépose un baiser sur son front avant de s'allonger dans son lit. Je la rejoins et tire son corps sur le mien. Elle me semble assez préoccupée ce soir.

-Tout va bien beauté ? Lui demandais-je.

-Oui oui, c'est juste que j'ai un mauvais pressentiment.

Son mauvais pressentiment semble vraiment l'atteindre. Je caresse ses cheveux et ne ferme les yeux que lorsque j'ai la certitude qu'elle dort bien.

En plein milieu de la nuit, ce n'est pas ma tornade qui pleure ou crie, mais la porte de la chambre s'ouvre. Je me redresse en sursaut et vois que Zayn est toujours endormi. Ce n'est pas le plus inquiétant. Le pire, c'est le directeur qui s'avance en de grandes enjambées vers lui.

Sans réfléchir, je saute du lit et le pousse de toutes mes forces contre le mur. Puisqu'il est un peu sonné, j'ose jeter un regard vers ma copine et la vois se lever d'un coup pour récupérer Zayn. Elle tremble de peur, mais pour l'instant, je ne peux pas la réconforter. Je dois les protéger tous les deux.

-Je le savais ! Hurle le directeur. Je le savais que c'était l'enfant de cette putain ! Je n'ai pas réussi à l'avoir avec son gosse, mais cette fois, c'est la bonne ! Après ça, je vais détruire cette salope qui m'a menti, et je mettrai fin à cette sororité !

-Vous ne toucherez pas à mon fils, ni à Éden ! M'écriais-je en retour. Vous devez m'avoir avant de toucher un de leurs cheveux !

Il se place devant la porte pour empêcher Éden de sortir et j'indique à ma copine de reculer sans poser mon regard sur elle. Je l'entends ouvrir la fenêtre et elle sort sur son balcon.

-Les filles ! Crie-t-elle. Alerte bleue, appelez les garçons et la police !

À travers sa voix, je ressens sa peur et Zayn se met à pleurer. C'est un dur réveil, mais il faut avant tout le protéger.

Le directeur s'élance sur moi et m'envoie son poing dans le nez. Soudainement pris par la rage, je lui rend coup pour coup et lorsque je commence à faiblir, plusieurs garçons entrent dans la pièce et m'aident à le maîtriser. Il finit par tomber au sol, complètement ko.

J'essuie du sang qui coule de mon nez et rejoins Éden. Sans plus attendre, je l'attire contre moi et prends Zayn dans mes bras. Elle semble si fragile à cet instant qu'elle pourrait tomber. Tout son corps tremble et des larmes coulent sur ses joues. Je les rassure tous les deux du mieux que je peux et remercie les gars pour être intervenus.

-Personne ne répondait au téléphone, m'informe Max. Les filles sont venues jusqu'à la fraternité pour nous réveiller.

Je hoche la tête et leur demande si elles ont appelé la police en poussant doucement Éden vers son lit, où elle s'assit sans rien dire. Son jumeau avance vers elle et la rassure pendant que je calme Zayn. Je crois qu'il a vraiment eu peur, lui aussi, parce qu'il pleure comme il ne l'a jamais fait.

-Ils doivent arriver.

C'est seulement une vingtaine de minutes plus tard que les policiers entrent dans la sororité en braquant leurs armes sur nous. Immédiatement, l'un d'eux nous interroge sur ce qui vient d'arriver. Je prends la parole pour leur expliquer, parce que Éden ne me semble pas capable de le faire.

-On dormait tranquillement quand le directeur est entré en hurlant qu'il allait tuer le petit et Éden, la présidente de la sororité. Les filles ont appelé les garçons pour m'aider à le neutraliser.

-Qui est ce petit ?

-C'est mon fils et c'est une longue histoire. Nous avons beaucoup de choses à vous raconter sur le sujet. Ce n'est pas la première fois qu'il s'en prend à mon fils. Je crois que c'est le moment de tout vous dire sur lui. Nous avons plusieurs témoignages.

Éden me remet les deux cartes SD que je donne au policer qui tient un carnet en main.

-Nous allons devoir vous emmener au poste pour recueillir votre témoignage.

-On ne peut pas faire ça ici ?

-Non, le témoignage doit être filmé et officialisé dans nos bureaux.

Je pose mon regard sur Zayn qui s'endort doucement dans mes bras et Amalia semble comprendre où je veux en venir.

-Tu peux le laisser ici Ace, sourit-elle. Il doit se reposer, on va le surveiller. Les garçons n'ont qu'à rester ici jusqu'à ce que tu reviennes, si ça te rassure.

Je hoche la tête et la remercie. Les garçons expriment leur accord et je couche Zayn dans son lit. Il se remet à pleurer et je reste à côté de lui pour l'endormir, ce qu'il fait rapidement dû à l'épuisement. Je prends la main d'Éden dans la mienne et l'entraîne avec moi à l'extérieur. On monte dans une voiture de police pour aller jusqu'au poste et je soupire longuement. Peut-être qu'après ça, mon fils sera en sécurité, et libre...

All Natural GirlsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant