Je sors de la bibliothèque encore troublée par les évènements. Je ne comprend pas l'emportement de Mason. C'est vrai que j'ai manqué de tact mais de là s'enfuir de cette manière...
Dehors, il fait déjà nuit. Je cours jusqu'à mon arrêt de bus mais c'est trop tard. Je l'ai raté de seulement deux petites minutes. Eh merde ! C'était le dernier horaire de la journée ! Je me résigne donc, et accepte mon triste destin qu'est de devoir marcher à pied jusqu'à chez moi.
Mes cheveux virevoltent dans les airs ce qui pourrait être joli, comme dans les films. Mais malheureusement pour moi, ça me donne plutôt un air de ressemblance avec Scar dans le Roi Lion. De la sueur coule de mon front et la température est tellement glaciale que j'ai peur que mes gouttes de transpiration ne deviennent des stalactites. So sex.
Quand j'arrive dans le centre ville, toutes les boutiques sont fermées. Seul un petit bar miteux est illuminé. J'accélère la cadence de peur de rencontrer des gens peu recommandables. D'un seul coup, la porte du bar s'ouvre violemment pour laisser sortir la bande de Mason. Je recherche ce dernier parmi le groupe d'adolescent mais ne le trouve pas.
Ils s'installent sur leurs motos et Ethan Lockwood, le meilleur ami de Mason, me lance un regard terrifiant.
Ok... Je fais comme si de rien n'était et continu mon chemin. Je lâche un soupire de soulagement quand j'entend leurs engins de malheur s'éloigner.
Après quelques minutes de combat acharné entre la route abîmée et moi, j'arrive enfin à la maison. Comme elle me semble vide, je monte directement dans ma chambre. J'enfile un jogging et un sweat puis je me couche sur mon lit pour finir de lire le livre que j'ai emprunté à la bibliothèque tout à l'heure.
J'entend la porte d'entrée s'ouvrir et se fermer délicatement. Des bruits de pas et des gloussements me viennent de l'escalier. J'ouvre la porte de ma chambre et vois ma sœur accompagnée de Dorian, son ami avec avantage si vous voyez ce que je veux dire, en train de se tripoter.
Mégane : T'as intérêt à fermer ta gueule parce que si jamais maman est au courant...
Moi : Je connais déjà le topo, tu peux continuer ce que tu... hum.. bref, bonne soirée.
Je me retourne et avant de fermer ma porte, je leur lance :
Moi : Et essayer de faire quelque chose de constructif pour une fois !
J'entend Dorian rigoler. Il est gentil Dorian mais un peu trop naïf si vous voulez mon avis. Ça fait un peu moins d'un an qu'il couche avec Mégane en espérant qu'un jour elle tombe amoureuse de lui. Mais Mégane est incapable d'aimer, elle est beaucoup trop centrée sur elle-même pour porter de l'affection à quelqu'un.
Je me replonge dans ma lecture, perturbée par les bruits plus qu'explicites venant de la pièce d'à côté.
*Le lendemain, 8h23.
La journée vient à peine de commencer et j'ai déjà envie de me planter mon compas dans le cœur. L'envie de m'assoupir est intenable. Cette nuit à vraiment été un calvaire entre le boucan que ma charmante sœur n'a cessé de faire et les cauchemars qui m'ont hantés tout le long de mon court sommeil.
Après une dure matinée bien fatigante, je suis soulager d'enfin pouvoir aller manger.
Malgré qu'Aurélie soit quelqu'un de sympathique je n'ai pas vraiment envie de retourner à sa table. À vrai dire, je suis encore hantée par la discussion que nous avons eu hier midi. C'est le genre de fille a aimer les détails si vous voyez ce que je veux dire.
Je m'installe à une table vide, loin de l'agitation. Au moins peut être qu'en m'éloignant j'arriverais à rattraper mon sommeil perdu.
- Dure nuit ?
- Ce mot est bien trop faible pour exprimer ce que j'ai vécu cette nuit..
- Je peux m'asseoir ? À moins que tu préfères rattraper ton sommeil perdu ?
- Oh non, vas-y. Je t'en prie.
- Je m'appelle Sofia et toi ?
- Andréa.
- Tu n'as pas l'air de connaître grand monde, je me trompe ?
- En fait, je suis en seconde donc oui, mais je ne désespère pas, peut être que quelqu'un va finir par avoir pitié de moi.
- Eh bien, tes prières ont étés entendu.
Après avoir fini de manger, Sofia et moi nous sommes séparées pour aller dans nos classes respectives puis nous nous sommes retrouvées les deux dernières heures de la journée étant donné qu'elle a également sport sur le terrain d'athlétisme.
Je pense qu'avant toute chose il faut mettre les cartes sur la table. Le sport est pour moi la pire des horreurs. Si un jour je devenais ,par le plus grand des hasard, présidente, la première chose que je ferais serait d'abolir le sport. Et les maths. Et les escaliers. Littéralement. Bien que je saches que mon idée sur l'activité physique est totalement faussée de par le mal que j'ai à pratiquer.
Je vous explique. Dès que je me mets à faire une chose qui ressemble de près ou de loin à une activité sportive, je me mets à respirer aussi fort que parle Aurélie, mon corps devient aussi trempé que si j'avais pris un bain habillée et mon visage ressemble à une serviette hygiénique utilisée, si vous voyez ce que je veux dire.. Si après tout cela vous ne comprenez toujours pas mon "engouement" pour le sport,ce qui me paraît peu probable, c'est très certainement qu'il vous manque un ou deux neurones, rien de plus.
Je resserre mes lacets puis m'élance sur la piste de course. Malgré la douleur atroce qui parcoure tout mon corps, je me force à ne pas abandonner. Mon cœur cogne fort dans ma poitrine et mon front est trempé par la sueur. Je suis à au moins 30 mètres du reste de ma classe et de celle de Sofia, d'ailleurs celle-ci semble être dans son élément. Les cheveux dans le vent elle court aussi vite que les athlètes de nos deux classes confondues.
Il ne reste que quelques minutes avant la fin du calvaire, je sens quelqu'un courir à mes côtés. En me retournant je découvre Mason.
Il ne semble pas le moins du monde fatigué, contrairement à moi qui n'ai qu'une envie : m'arrêter.
Une fois la ligne signifiant la fin de cette course d'endurance, dépassée, Mason se retourne vers moi et me fait un clin d'œil tout en continuant à courir.
Mon cœur, qui avait déjà un rythme rapide, se met à battre encore plus vite.
Mason est vraiment... bizarre. Je ne le comprend pas. Et je comprend encore moins ce que ce clin d'œil signifie. Il y a tellement de contradiction en Mason Parker.
Et même en mettant tout cela de côté, pourquoi, alors que nous ne nous sommes jamais parlé avant, il se met, tout à coup, à s'assoir à la même table que moi et à me faire des clins d'oeils.
Sofia vient se mettre à mes côtés, m'arrachant à ma réflexion par la même occasion.
- Allez viens, il ne nous reste que 10 minutes pour prendre une douche avant que la sonnerie sonne.
- Oh hum... vas-y, je te rejoins.
En réalité, je n'ai nullement l'intention de la rejoindre. L'idée que mes camarades puissent me voir nue, ne m'enchante pas le moins du monde.
Une fois sûre que les vestiaires sont vide, je me met à courir jusqu'aux douches. J'enlève mes vêtements délicatement, un à un. Puis, je me faufile sous l'eau chaude.
Un sentiment étrange s'empare de moi. Je me sens comme observer. Je ne cesse de me retourner, prise de panique à l'idée d'être vue nue comme un vers.
Tout à coup, un bruit se fait entendre, me faisant sursauter. Je pousse un cris.
- Qui est là ?
J'attend un instant, personne ne me répond. Mais patiente comme je suis, je ne peux m'empêcher de répéter.
- Houhou, y'a quelqu'un ?
Pressée de sortir de cette endroit, je prend ma serviette et me sèche rapidement avant d'enfiler mes vêtements et de sortir de ces maudits vestiaires.
VOUS LISEZ
Attraction
RandomAndréa est une adolescente de 15 ans un peu boulotte et en manque d'affection. Mason est en pleine adaptation de ses... nouvelles "capacités". Ces deux jeunes gens se côtoient depuis l'enfance mais ne se sont jamais parlé. Il est gentil et sociable...