Bienvenue au bloc ! ✅

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Je me réveille dans l'obscurité la plus totale. L'air est froid et moite, et je suis piégée dans un espace clos, comme une bête dans une cage. Tout autour de moi, des bruits sourds, comme des claquements métalliques, résonnent dans le silence oppressant. En tentant de bouger, je réalise que je suis trempée, ma peau collée par la sueur ou l'humidité, je ne sais pas. J'essaye de me redresser, mais mes muscles sont engourdis, comme si je n'avais pas bougé depuis des heures. Le sol sous moi est dur, froid, et je remarque que je suis entourée de grandes boîtes métalliques, fermées hermétiquement. J'entends soudain un bruit strident, une vibration qui me transperce les oreilles, avant qu'une secousse me fauche presque. La pièce entière se met à trembler, se déplaçant dans un mouvement irrégulier, comme un vaisseau en pleine mer. Je ne sais pas où je vais, ni comment. Les minutes s'étirent, longues et torturantes. Je n'ai aucun repère, aucune certitude. Tout à coup, un choc brutal me projette au sol, mes mains se tendent en avant pour amortir la chute. Le monde autour de moi bascule. Mon cœur s'emballe, me martelant la poitrine. J'ai du mal à respirer, chaque inspiration est un effort. Je ferme les yeux, espérant être simplement en train de rêver. Peut-être que je vais me réveiller dans mon lit, chez moi, là où tout est familier. Mais... où est-ce que je vis, en fait ? Et mes parents ? Je ne me souviens même plus d'eux... Peut-être que je n'en ai jamais eus...

L'angoisse me serre, me coupe le souffle, et je sens une étrange sensation de vide m'envahir. Je ne sais plus qui je suis, ni d'où je viens. Mon identité semble m'échapper. Un vide profond et étrange me prend. Et là, en plein tourbillon de pensées, une lumière éclatante surgit, me brûlant les yeux, me forçant à détourner le regard. Des silhouettes se dessinent au-dessus de moi, des ombres mouvantes qui m'observent sans pitié, comme une bête capturée. Je tente de lever la tête, de distinguer un visage, mais tout est flou. Soudain, l'une de ces silhouettes descend, et à travers la lumière aveuglante, je perçois des cheveux blonds éclatants. Une douleur sourde me prend au ventre. Mon souffle se fait plus irrégulier, plus lourd, alors qu'une vague de chaleur m'envahit. Je suis figée, incapable de bouger. La voix de l'inconnu me parvient, faible, presque irréelle, comme un murmure lointain :
— « C'est une fille ! »
Avant que tout ne devienne noir, et que l'obscurité me réclame à elle.

P.D.V Newt :

C'était une journée comme une autre. Je me trouvais dans le potager, occupé à planter de nouveaux légumes, à prendre soin des quelques racines qui poussaient dans la terre, quand un bruit métallique m'a fait lever les yeux. La boîte venait de remonter. Mon cœur s'est accéléré. Il était temps de voir ce qu'il se passait. J'ai rapidement déposé ma pelle et, suivi de près par d'autres blocards, je me suis précipité vers la zone d'arrivée. La boîte s'était ouverte. En descendant pour examiner la nouvelle arrivée, j'ai vu une jeune fille, allongée par terre. Elle était là, inerte, ses yeux grands ouverts, fixant le vide. Il y avait une terreur dans son regard, une peur pure, palpable. J'ai ressenti un pincement au cœur en la voyant dans cet état. C'était une situation étrange, et je savais à quel point c'était accablant d'arriver ici, dans un endroit aussi inconnu.

— « C'est une fille, » dis-je, étonné.

— « Alby ? Je crois qu'elle s'est évanouie... » répondit un autre blocard, se penchant vers elle pour vérifier son état. Il était déjà descendu avec moi, prêt à aider.

Ensemble, on la souleva précautionneusement, la plaçant à l'abri. Le choc de son arrivée m'avait frappé plus que je ne l'aurais cru.

P.D.V de la nouvelle :

Je me réveille dans un endroit étrange. Le matelas sur lequel je suis allongée est dur, bien trop dur pour être confortable, et l'air autour de moi est lourd, pesant. Je scrute les environs, mais rien ne m'est familier. Les murs sont clos, sombres. Je me redresse doucement, une douleur sourde me parcourant le corps, comme si j'avais été en position allongée depuis trop longtemps. C'est alors que je me souviens, en flashes incohérents, des bruits, de la secousse, de la lumière. Mais rien de concret, rien de précis. Je tourne les yeux et remarque alors deux silhouettes, proches de mon lit. La panique monte d'un cran. Qui sont ces gens ? Pourquoi suis-je ici ?

Le plus grand des deux, un homme à la peau noire, me sourit doucement, comme pour me rassurer.
— « T'inquiètes pas, tu es en sécurité ici. »

Sa voix calme ne parvient pas à apaiser complètement mes inquiétudes. J'essaie de me lever, mais mes jambes sont encore faibles.
— « Où suis-je ? Et... qui suis-je ? Et... qui êtes-vous ? »

Il me regarde un instant, l'air un peu surpris, puis répond lentement, d'une voix posée :
— « Moi, c'est Alby. Tu es au bloc, et pour ce qui est de toi, c'est à toi de me le dire. »

Je fronce les sourcils, essayant de rassembler mes pensées.
— « Je... je ne me souviens même pas de mon prénom... » murmurais-je, la voix tremblante.

Alby me sourit de nouveau, un sourire presque compatissant.
— « T'inquiètes pas, c'est normal. On est tous passés par là. Tu t'en souviendras dans quelques jours. »

Le garçon à la gauche d'Alby, plus jeune, se penche légèrement vers moi.
— « Salut, moi c'est Clint. Je suis medjack. »

— « Medjack ? » répétais-je, confus.

— « Oui, je m'occupe des blessés, un peu comme un infirmier. » répondit-il avec un petit sourire.

Alby se leva alors, me faisant un signe de tête.
— « Allez, viens. Je vais te montrer le bloc. »

Je me lève avec un peu de difficulté et le suis, mes jambes tremblants sous mon poids.

— « Alors, il y a trois règles importantes ici, » commença Alby en me guidant. « Si tu les respectes, tu t'en sortiras bien. »

Il marqua une pause, s'assurant que j'étais attentive.
— « Premièrement, tu fais ton boulot. Aucun glandeur ici, il faut participer.
Deuxièmement, tu ne frappes jamais un autre blocard.
Et enfin, la règle la plus importante : tu n'entres jamais là-dedans. »

Il pointa du doigt un grand mur de pierre que je n'avais pas remarqué avant, un mur imposant et menaçant. Je l'avais à peine vu dans la brume de ma confusion, mais il était là, tout aussi réel que tout le reste.

Un bruit derrière nous attira mon attention. Un autre blocard s'approcha, et je reconnus immédiatement ses cheveux blonds. C'était le premier gars que j'avais vu ici.

— « Alby, Minho a besoin de toi. Il dit que c'est urgent. »

Alby soupira, un air préoccupé sur le visage, puis se tourna vers moi.
— « Très bien. Newt va finir de te montrer le reste. »

Il partit précipitamment, me laissant seule avec Newt. Ce dernier me sourit de nouveau, presque amusé.
— « Salut la nouvelle, moi c'est Newt. Alby t'a parlé des trois règles ? »

Je hoche la tête, toujours perdue.
— « Euh... oui, » dis-je. « Et c'est quoi ces murs ? »

Newt rit légèrement, comme si la question était évidente.
— « Oh, ça ? C'est le labyrinthe. »

Je fronce les sourcils, inquiète.
— « Le... labyrinthe ? »

— « Oui. On est entourés d'un labyrinthe immense. Chaque matin, des coureurs partent pour l'explorer, dans l'espoir de trouver une sortie. Mais... jusqu'à présent, ça n'a pas marché. »

Je m'arrête, abasourdie.
— « Ça veut dire qu'on est coincés ici ? »

— « Oui. Bienvenue au bloc, la nouvelle ! » s'exclama-t-il, un sourire énigmatique aux lèvres.

My future ( Newt ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant