Est-ce vrai que le Soleil m'a brûlé les yeux ?
Il me semble avoir vécu mille ans déjà, sans en trouver la réponse. Et mes yeux me brûlent, me rappellent dès que j'en doute que je suis une aveugle ondoyante et lucide.
N'est-il pas un moment où je dois exhaler ? Ici, je ne sais rien. Ou savoir pleurer sans une goutte diaphane et éthérée. Illuminer une larme d'ambre et de regret. Sans le vouloir je sais qu'elle n'entend plus. Voler pour qu'elle m'attende.La poussière s'est accumulée, tellement que je suffoque. Elle flotte dans l'air, inonde tout et agrippe ma voix. La statue m'attend, grise, froide. Poussiéreuse. Je la trouve belle. Elle pleure en me voyant. Le liquide vermeil se répand sur son visage, coule sur ses épaule, envahit son corps translucide. Ses mains s'entrouvrent, recueillant les gouttes, laissant passer le crépuscule.
C'est elle, elle qui me rendit aveugle.
Après ça je reste, je scintille et je meurs.