Chapitre 5: Prête moi un stylo

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Je l'avais enfin reconnu, Ardin Scott, le mec qui m'était rentré dedans a la bibliothèque ! Il était là, en face de moi, a quelque mètre... Apres qu'il m'est lancé un regard noir, je remarquai des détails donc je n'avais pas fait attention dans la foulée de la dernière fois. Il avait les yeux d'un noir intense et la bouche fine, bien dessinée. On aurait presque dit un mannequin : grand, la taille fine, les cheveux coiffé telles les idoles du moment

-Tu peux aller t'assoir, merci.

Le directeur désigna la seule place encore libre de la salle, derrière moi. Il prit le siège à l' envers avant de m'adresser la parole :

-Hé !

-Quoi ?

-Tu me prêtes un stylo !

-Pardon ? Tu viens en cours et t'a même pas tes affaires !!

-Oh aller prête-moi ton stylo ! Et une feuille aussi.

Je lui tendis le bras raide des fournitures avant de me retourner pour reprendre le cours

-Merci

Ces mots prononcés avec un sourire sincère m'ont fait bizzard au fond de moi... C'était la première fois que je le voyais sourire comme ça. Bizarrement, cette sensation si étrange et indescriptible me rendit perplexe par rapport à lui. J'avais l'impression de ressentir la même sensation que quand je suis en face de « lui » mais de manière différente... Comme si il manquait un petit quelque chose mais je ne serais dire laquelle. Je sentis mon esprit partir dans les nuages durant le cours d'anglais. Quelle était cette sensation ? Cette idée m'occupa l'esprit un bon moment. Le soir, impossible de dormir. Pourquoi son sourire si banal m'a-t-il fait autant d'effet ? Ce n'était même pas celui de M.Giraud ! Alors pourquoi ? Pourquoi lui ? Apres 2 somnifères pour trouver le sommeil, je m'endormis avec l'impression que l'on devrait m'interner en asile si tout cela allait continuer ! Je m'endormis rapidement à cause des cachets. Ce n'est qu'une fois le soleil lever que j'ouvris les yeux. Je me levis et ouvris ma fenêtre, je vis la rosé du matin rebondir sur mon visage. Il avait plu la nuit entière, les jardins étaient noyer et les routes à peine franchissables. Je descendis rapidement les escaliers rapidement et vis la voiture de mes parents partir au loin...

-T'inquiète, ils t'ont pas oubliés ! De toute façon le lycée à appeler, des classes ont été endommagées avec la pluie ils ne pourront donc pas assurés les cours pendant 1 semaine !

Je me retournai au son de la voix et vis ma sœur dans la cuisine, toast à la main.

-Tu veux un toast j'en ai fait trop !

-Euh ouais, ouais j'arrive

Je pris place à table, toast à la bouche. Je fis chauffer une tasse de café et c'est sans prise de tête que je mis 30 min à avaler mon petit déjeuner ! Apres avoir débarrasser la table, je montis dans ma chambre m'habiller avec mon sweet noir pour être confortable lors de la journée. Je redescendis et m'affala dans le canapé avant de choisir ce que j'allais regarder. D'un seul coup, le téléphone fixe se mis à sonner, je me levis alors avec le peu de courage qu'il me restait, j'attrapai le téléphone :

-Allo ?

-Allo ? Je bien à la maison Nathan ?

A cette instant, j'eu l'impression désagréable de reconnaitre la voix à l'autre bout du fil...

-Oui c'est pourquoi ?

-C'est possible d'avoir Romy s'il vous plait ?

-C'est moi

-Ha ! C'est Ardin ça va ?

-Attend... Ardin Scott ?? Comment t'as eu mon numéro et pourquoi tu m'appelles d'abords ?

-C'est Camille qui m'a donner ton numéro hier et je t'appelle pour prendre de tes nouvelles quels question !

-Et depuis quand tu prends de mes nouvelles toi ?

-Depuis que je dois te rendre ton stylo.

- Je ne suis pas à un stylo prêt alors garde le !

-Je vais quand même pas garder un stylo avec ton prénom dessus !

- Alors jette-le.

-Pourquoi tu ne veux pas que je te le rende ton stylo tu ne veux pas me voir ? Voit le comme un cadeau que je veuille te rendre ton stylo !

-C'est une blague j'espère ?! Je te dis de le garder ce foutu stylo et tu sais quoi ? Ouais je veux plus te voir ! Bye

-Quoi att...

Je raccrochais aussitôt sans le laisser finir sa phrase. Comment lui dire que veux plus le revoir pour ne plus avoir affaire à son sourire qui me rend bizard ? Je préfère garder mes distances. Je passai la journée à réfléchir devant la télé, et rien de ce que pensait était réaliste...Quelle était dont ce sentiment ? La porte s'ouvrit d'un seul coup et je vis mes parents rentrer, mon père a attiré mon regard. Il portait un manteau semblable à celui de Tanguy. En y réfléchissant, cela allait faire2 semaines que je ne l'avais pas vu. En ajoutant la semaine de cours à distance, cela ferais 3 semaines, presque un mois sans le voir ! 3 semaines que je voyais plus son visage, son sourire. Peu à peu, les rares souvenirs qui me restaient de lui s'effaçaient, me laissant seule avec mes troubles et mes doutes. Comment les récupérer ? Comment ne pas devenir folle sans lui ? La seule solution serait de le revoir, mais comment ? Je ne sais pas s'il est toujours à l'hôpital ou s'il est rentré chez lui et dans ce cas-là, je serais impuissante, ne sachant pas ou il habitait. Et puis même si je le savais, je me voyais mal aller sonner chez lui. La fois de l'hôpital était déjà limite alors si je me ramène chez lui... Malgré ces nombreuses idées qui m'effrayais, la journée passait calmement. De temps en temps, j'y repensais, me demandant ce que je pourrais faire du haut de mon statue d'élève. Je ne suis rien pour lui, il n'est rien pour moi alors pourquoi s'inquiéter ? L'idée de le rejeter me rendit malade. La déception et la tristesse s'installèrent ne me lâchant pas une minute. La semaine passait lentement. Quelque fois, le téléphone sonnait. Par peur que ce soit encore Ardin, jamais je décrochai. Je restais planter devant le fixe, attendant qu'il s'arrête de sonner...Les cours reprirent normalement lundi. Je fus accueilli par mes amis devant l'entrée du bahut. Il était là.

-Salut ! Me lança Camille en me tendant un Américano bien chaud.

Je fis mine de ne pas voir Ardin et saisit le café avec envie :

-Oh je t'aime Camille !!!

-Oui je sais, je sais. Une semaine de devoirs s'il te plait !

Tandis que nous rions et parlons des dégâts causer chez nous, nous fumes brusquement interrompu :

-Tu vas m'éviter encore longtemps ?

Je me retournai avec hésitation et le vis en face de moi, le visage rouge de colère, et je savais que c'était à cause de moi :

-Quoi ?

-Ton stylo

-Je t'ai dit de le garder bon sang !

-Non je te le rends.

Il me plaquât le stylo contre ma poitrine, son visage a quelques centimètre du miens.

-La prochaine fois, ne me prête rien si tu ne m'aimes pas

-C'est pas ça, arrête.

-Alors c'est quoi ?!

Il haussa le ton ce qui me fit trembler. Déjà que me sentais petite face à lui mais alors là, je pouvais a peine le regarder...J'étais dans l'incapacité de lui répondre.

-Tsss, je le savais.

Il partit, me lançant un regard noir. A peine retourner que je m'effondrais par terre tellement j'eu peur. Camille et Theo se précipitâmes pour venir m'aider à me relever. J'étais tellement ridicule ! Nous montâmes en cours dans le silence. Je continuais de trembler, impossible d'arrêter ou même de me calmer. Ni mes amis ni moi ne voulions parler de ce qui venait de ce passé, ce qui m'arrangea bien. Une fois le cours terminé, je me séparai de mes compagnons pour aller récupérer des papiers en salle des profs. Une fois arrivée devant la porte, prête a frapper, j'entendis un « Bonjour » qui stoppa immédiatement mes tremblements. Ce bonjour que j'avis encrer dans ma mémoire, dernier souvenir de lui, devenait réelle. Je me retournai et leva les yeux...

Le rêve interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant