Chapitre 2 : Se secouer un peu.

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Chapitre 2:

"Les lamentations de l'âme."

Nom bien poétique, pour une maladie qui n'a rien de lyrique. L'avoir, c'est comme entendre constamment son soit interne pleurer et souffrir en se plaignant sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt... C'est aussi avoir quelqu'un avec soit, et que l'on fini par ne plus supporter au bout d'un moment, car ses plaintes finissent par être sans fin.

Bien des fois, lorsqu'il était seul chez lui, Livaï avait râlé  sur son âme gémissent de tristesse. Dans le pire des cas, là ou la situation lui donnait l'impression désagréable de basculer tout doucement dans la folie. Il se mettait à jurer, et arrivait même parfois à l'insulter de tout les noms.

" Ferme là, ferme là, ferme là !"criait-il sans cesse.

Mais là, était les moments les plus extrêmes de la maladie. Et lorsque le calme revenait dans son esprit, de temps en temps par il ne savait quel miracle à vrai dire. Il se revoyait déambuler comme une taré à travers son appartement, les mains furieusement crispés sur son crâne près à s'arracher les cheveux, et à faire des quantités de reproche à une personne pourtant absente physiquement.

- Je deviens fou..Ce truc, va me mener tout droit à l'asile...constatait il alors d'une voix épuisée et irritée.

C'était la seule conclusion qu'il parvenait à faire, et d'ailleurs elle n'était pas si fausse que ça.

Sa situation ainsi que cette maladie étrange et d'une rareté peu commune, avait de quoi faire flancher le plus solide des hommes. Depuis que Hansi lui avait fait l'annonce du mal qui rongeait son âme, et donc parfois fragilisait sa stabilité mental. Livaï avait passé de longues semaines à faire des testes médicaux assez régulièrement. Ainsi qu'à prendre quotidiennement un lourd traitement pour palier aux différents problèmes physique, qui commençaient petit à petit le ronger.

Et lui, qui avait toujours été assez fière de sa force, ainsi que des autres qualités que beaucoup lui enviaient, avait l'horrible et surtout humiliante sensation de devenir une petite chose faible. Son coeur battait à un rythme qui n'avait rien de normal, et qui amenuisait rapidement son souffle. Et c'était d'ailleurs là, le symptôme qui l'inquiétait le plus. Parfois lorsque sa respiration devenait trop compliqué à cause de ses battements anarchiques, il devait s'arrêter, s'assoir et prendre un instant pour lui, le temps que la " crise passe."

Et ça...ça, il le supportait de moins en moins. A chaque fois ses poings se crispaient de honte sur ses genoux, froissant au passage le pli de son pantalon. Sa tête elle, se courbait sous le poids de ce triste et insupportable constat. La déchéance le frappait, et ajoutait bien de la douleur à son âme déjà malheureuse.

Dans ces cas là, son regard naturellement dure se chargeait d'une bonne dose de colère, et tentait  ainsi de chasser de son mieux la tristesse qui cherchait à s'installer. Sa mâchoire déjà contractée, se serrait de telle manière que ceux qui l'observaient avaient l'horrible impression qu'il n'allait pas tarder à décharger ses nerfs sur l'un d'entre eux. Ce qu'il ne faisait pas, bien entendu....même si injustement l'idée, lui avait parfois effleuré l'esprit.

Petit à petit, il voyait le regard de certains des soldats dont il avait la charge changer. Certain passaient du respect et de la crainte, à une certaine forme de compassion. Pendant que d'autres regards se transformaient en pure arrogance en l'observant avec hauteur. Quelques uns avaient même jugé intelligent de vouloir jouer les dures, en se disant qu'un " supérieur " aussi " faible " serait amusant à brutaliser. Ne voyant sans doute pas là, à quel point cette façon de penser était minable et lâche.

Oh, quel idée idiote, quelle folie que de penser ainsi.

Là, les malheureux, car même si leurs manières de penser était des plus lamentable, il n'y avait pas d'autre mots plus adéquate pour les qualifier. Les malheureux donc, avaient pu prendre conscience à quel point ils s'étaient fourvoyés. Certes Livaï de par l'étrange mal qui le saisissait avaient l'air plus faible, que ce qu'il était au naturel. Mais il ne fallait pas non plus oublier, qu'il était et restait un Alpha. Un être doté d'une sacrée fierté. Et qu'il préférait jouer avec sa vie plutôt que de prendre le risque de voir cette dernière être piétinée même du bout des pieds.

Les facéties du destin.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant