Ame-sœur

Je vivrais à travers toi

Chanson à écouter pour ce chapitre :  Gosth of you /5 seconds of summer 

On leur avait dit que la guerre ne durerait qu'un temps, l'histoire de quelques mois ou de quelques années.

Et pourtant, ils étaient encore là après sept ans.

Sept longues années, remplies de morts et de chaos.

Achille en a tué tellement. Ils dorment toujours l'un à côté de l'autre ce réconfortants dans ce cauchemar vivant.

Avant les guerriers chantaient et voulaient gagner. Maintenant, ils se soûlent espérant toujours, mais cette fois si ,espérant partir.

La victoire n'a plus d'importance pour eux. Ils sont privés de leurs familles. Certains n'ont jamais vu leurs filles.

Achille et Patrocle s'en veulent car ils savent...

Ils savent que la prophétie doit être réalisée, mais pourtant, Achille répète encore :"pourquoi je tirais Hector, il ne m'a rien fait". C'est égoïste, mais pour les deux amants collés dans leurs tentes, Hector signifie la fin. Bien sûr que pour les autres guerriers tuer Hector serait un honneur, le début de la richesse et de la gloire.

Mais c'est d'Achille et de Patrocle dont nous parlons.

Pov Patrocle

Les premiers rayons de soleil traversent le fin tissu de la tente éclairant faiblement l'intérieur.

Achille pressa un doux et chaud baiser sur ma tempe. Je me dis avec amusement que ce n'était pas l'une des pires manières de se réveiller. On s'était endormi tard le soir en petite cuillère.

Croyez-le ou non mais Achille détestait être la petite cuillère...

Cet homme a trop d'ego pour mon bien !

"Bonjour, mon amour" dit-il d'une voix cassée. Je répondis par un petit grognement qu'il qualifierait de mignon.

J'étais fatigué...

Je me retournai cachant ma tête dans sa poitrine.

Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais une mauvaise impression, comme si aujourd'hui serait le pire jour de ma vie. Toujours caché près de son cœur, je l'entendis grommeler comme quoi j'étais un petit chaton collant, mais mignon.

En rigolant, je me dirigeai vers sa bouche et je l'embrassai avec douceur.

Tout de suite, nos yeux se sont rencontrés.

Tout s'était comme arrêté, je ne pouvais pas détourner le regard.

Par les dieux que je l'aimais !

Je sentais son regard sur moi, toujours aimant et sincère. Je m'y étais habitué maintenant.

" Patrocle " chaque syllabe chante une berceuse à mes oreilles.

Je ne saurais jamais combien de temps Achille passait à me regarder, à se souvenir de chaque détail. Il s'était donné pour mission personnelle de compter toutes mes taches de rousseur qui ornaient mon nez, mes joues, mes épaules ou même mes bras.

Il remarquait toujours quand de nouvelles apparaissaient sur ma peau de bronze.

Il avait mémorisé toutes les couleurs de ma peau. Je pense qu'on pourrait compter tous ces moments perdus à me regarder.

Je faisais semblant de ne pas remarquer, mais il n'était pas très discret.

Mes doigts fins se faufilèrent dans les cheveux d'Achille, caressant sa belle chevelure blonde jusqu'à sa nuque, avec une douceur encore jamais vue.