Kidnapped. T2

Chapitre 8

"Tu veux me détester? Très bien, je vais te donner des raisons de le faire."

Et là je perd carrément mon sang froid, je me jette sur lui et le gifle, sa tête se tourne face au choque et il se tient la joue en se tournant vers moi, toujours avec un sourire.

"Je serais toi, je ne ferais plus jamais ça.

- Pourquoi? Tu vas faire quoi? Me battre? J'en ai rien à foutre, Zayn, j'en ai presque pris l'habitude.

- Oh non, bien sûre que non. La douleur physique est trop facile, je vais te faire souffrir mentalement."

Et je me demande un instant comment il compte faire ça avant de me retirer l'idée de la tête.

Merde, j'ai l'impression de perdre l'ancien Zayn de plus en plus. J'aurais jurée qu'il redevenait comme avant, j'étais comme ça avec lui dans l'espoir qu'il réagisse, qu'il s'en veuille et peut-être qu'il me libère.

Il n'a pas compris, il n'a pas compris qu'il aurait pu me libérer, que jamais je ne serais partie loin de lui, qu'on aurait pu redevenir comme avant.

Comment peut-il avoir des changements de caractère si soudain? J'y comprend rien.

«Maintenant on va regarder ce film, et ensuite tu retourneras dans ta chambre.»

Et il me force à rester devant la télé, je ferme les yeux tout le long mais j'entend très bien, et même si c'est un film les cris des cette pauvre fille me font mal. Parce que c'est une histoire vrai et que je comprend ce qu'elle vit.

Le générique de fin arrive après plus d'une heure de souffrance. Je réouvre lentement les yeux.

"Je t'accompagne à ta chambre. Au passage il y a de nouvelles règles, je vais te les expliquer."

Je me lève et tente de partir en courant, c'est idiot mais je perd tout mes moyens. Évidement je n'ai pas fait trois pas qu'on me rattrape.

"N'essaies pas, c'est inutile."

Et il me traine de force jusqu'au sous sol où se trouve ma 'chambre'.

Je pars directement sur le lit et lui sur la chaise.

"Très bien. Règles numéro une, tu n'as plus de loisirs, par ça j'entend: pas de musique, de livre, et de sorties.
Règles numéro deux: tu n'auras plus de lumière non plus. Juste trente minutes trois fois par jour pour tes repas.
Règles numéro trois: en parlant de repas, tu n'en aura un nouveau que si tu as terminé le dernier, tu gaspilles beaucoup trop, donc même si ça doit durer trois jours pour que tu finisse ton assiette, tu n'auras rien.
Règle numéro quatre: je ne ferais plus de visite quotidienne, je n'en ferais qu'une fois par semaine.
La seule chose qui ne changera pas, c'est la salle de bain, ça reste une fois par jour."

Je me suis mise face au mur et je pleur en silence. Il quitte enfin la pièce et je peux me relâcher, je me lève en un bond et je m'acharne sur la chaise, je la claque contre les murs jusqu'à ce qu'elle soit en morceaux.

Je me suis coupée avec un morceau de bois et ma main est en sang mais j'en ai rien à foutre.

Il fait noir, je ne vois rien, et pour combler le tout je marche sur un éclat de la chaise et je m'ouvre le pied.

Pendant une seconde j'espère mourir en me vidant de mon sang mais j'abandonne cette idée en repensant à Léo, sauf que si je ne fais rien c'est ce qui va arriver.

Je cours vers la porte en boitant, quand je suis en face de celle ci je frappe de toutes mes forces, malgré ma main qui me fait souffrir.

"ZAYN!"

Il ouvre dans la minute qui suit, laissant entrer un peu de lumière.

"Quoi?"

Je me contente de mettre en évidence ma main et mon pied, ses yeux s'agrandissent.

"Mais merde t'as quoi dans la tête?!"

Il pose une main au creux de mes genoux et au milieu de mon dos afin de me porter jusqu'en haut où il m'allonge sur le canapé.

"Bouge pas."

J'aurais un peu de mal. Je sens mes forces diminuer petit à petit, comment une simple ouverture au niveau d'un pied et d'une main peuvent me faire perdre autant de sang?

Zayn est vite de retour avec de quoi me soigner en vitesse.

"Qu'est-ce que t'as foutu.."

Ça ne sonne pas comme une question donc je ne répond rien.

Il bande mes blessures avec des compresse imbibés de produits pour éviter que je m'infecte.

"Il faut que tu manges quelque chose."

Il disparaît à nouveau pour revenir une minute après avec des tonnes de gâteaux dans les main qu'il pose sur la table basse.

"Tu es capable de t'asseoir?"

Je pense que oui, et pour lui prouver je m'appuie sur mes coudes afin de me redresser, il m'aide en me tenant par la taille et c'est gênant.

Une fois que je suis assise il me tien toujours, c'est quand je le regarde qu'il me lâche et marmonne quelque chose d'incompréhensible.

"Mange."

Je n'me fait pas prier et attrape n'importe quoi pour l'avaler.

"Tu m'as fait tellement peur."

Et à nouveau je ne comprend rien. Où est le con qui voulait me voir souffrir il y a à peine une heure?

Je vais devenir folle.