Ange ou Démon ?

CHAPITRE 18

Je le regarde et ne réagit pas, personne ne le fait. À vrai dire, on s'y attendait un peu. C'est juste bizarre de se dire que l'on va mourir, genre vraiment.
On se lève et sortons des cachots. Je grelotte et Harry frictionne mes épaules quelques secondes pour me réchauffer. Draco le remarque et je vois sa mâchoire se contracter. Je souris intérieurement. Oh, Draco Malfoy serait-il jaloux ?
Il rend à chacun ses baguettes sauf à moi évidemment et tout le monde la cache. Peut-être que Draco n'était-il pas aussi tordu que je le croyais finalement. De toute façon, ma relation avec Harry ne sera jamais dévoilée au grand jour, on sera tous morts avant.
Je retrouve cette pièce noir et marbrée. Voldemort est toujours là, et cette fois-ci, il ne rigole pas du tout.
Il croise les mains, sa baguette coincée entre celles-ci et s'avance vers nous.

- C'est un honneur de retrouver chacun de vous, complètement pris au piège.
- C'est un malheur plutôt, ouais.

J'avais chuchoté mais évidemment, pas assez doucement. Son regard se tourne vers moi et Voldemort ordonne à Draco de m'approcher de lui. Il tire ma chemise à présent entièrement tachée et me lance un regard en coin signifiant : ne fais pas de conneries s'il te plaît. 
Je reste perplexe et n'essaie pas de me dégager ou de me défendre. Si seulement j'avais une baguette, si seulement j'avais de quoi agir... je sens une baguette apparaître dans ma main. C'est celle de Draco. Il me fait un clin d'oeil et je me dépêche de la cacher sous le tissu demain jupe. Personne ne fait un geste, ce qui signifie que c'est passé inaperçu. Je retrouve d'un coup confiance en Draco mais si je survis, cette histoire avec Harry risque d'être une galère... Mais ce n'est pas le moment de penser à ça, j'ai des choses bien plus importantes à faire.
Maintenant que je suis armée, je prend confiance en moi et redresse la tête. Le regard de Voldemort n'exprime rien d'autre que de la haine, et l'envie d'un meurtre. Il pointe sa baguette sur ma poitrine.

- À présent Joyce, fais un voeux, et meurs en paix.

Je respire lentement, attendant l'arrivée du sort, pour sortir ma baguette, enfin celle de Draco. Le contact de sa main dessus l'a réchauffée et cela me rassure, c'est comme s'il était avec moi. Il attend beaucoup de moi sur ce coup là, je ne sais pas si je serai capable d'y arriver.

- Avada-

Je sors ma baguette d'un coup et le désarme. Ses yeux lancent comme des flammes et il tente de m'attraper pour m'étrangler. Harry, Hermione et les autres, réalisant que je suis en vie, sortent à leur tour leurs baguettes et un combat acharné commencent. Les mangemorts se lèvent de table et l'on entend plus que des sortilèges de mort, de désarmement et tout autre. Je vois Draco au loin sans défense et je lui lançe sa baguette, qu'il rattrape à la volée. Il me remercie d'un signe de la tête mais je n'ai pas le temp de lui répondre. La douleur fuse partout dans mon corps et je suis incapable de me relever ou de bouger. Tout ce que je fais est crier et crier sans relâche, priant pour que tout ceci s'arrête.
Quelqu'un m'a lancé le sortilège Doloris.
Draco hurle mon nom et tente d'annuler le sortilège, ce qui évidemment, ne fonctionne pas. Lucius se tient au dessus de moi et semble apprécier ma souffrance.  C'est bien sûr lui, l'auteur de ma douleur. Draco désarme son père et court vers moi. La douleur s'estompe peut à peu et dès que je me relève, je vois Draco au sol, son costume noir trempé de sang.
Je me précipite vers lui, oubliant tout le reste.

- Oh non, non non Draco, restes avec moi, restes avec moi je t'en supplie !

J'entends toujours sa respiration. Ouf, il est vivant. Mais s'il continue de perdre autant de sang, il ne lui en reste plus pour longtemps. Je regarde autour de moi, cherchant de l'aide.  Hermione et Bellatrix s'emploient dans un combat féroce, et tous le monde est occupé, personne ne s'est rendu compte de la situation. Quand je reporte mon attention sur le corps ensanglanté de Draco, j'aperçois sa mère, Narcissa, au dessus de lui, répétant plusieurs sorts d'affilé qui font disparaître le sang. La douleur de Draco semble s'estomper un peu. J'enlace la femme et la remercie, les larmes aux yeux.
Puis d'un coup, tout s'arrête.
Draco se redresse péniblement. Certains mangemorts sont au sol, d'autres sont immobiles. Je cherche du regard ce qui a fait arrêter tout le monde de combattre. Hermione, Ginny, Pansy, Ron et Blaise regardent Harry et je le regarde à mon tour. Sa baguette est levé au dessus d'un tas de poussière. Il est immobile et semble sonné. Je cherche Voldemort dans la pièce sans le trouver. Puis je comprends alors qu'il n'est devenu rien d'autre qu'un immonde tas de poussière.
Je pousse alors un cri de joie et tous mes amis se raniment, ainsi qu'Harry.
Harry Potter vient de tuer Lord Voldemort.