Partie I// le pouvoir 1

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Le conflit . 1 


Assez tôt dans sa vie, Pierre Croce fut convaincu que la réussite se partageait et que la meilleure façon de bâtir un empire, était de s'entourer de gens confiance, d'amis qui partageaient le même rêve que lui. Et lorsqu'il sentit qu'il était temps d'évoluer, de proposer quelque chose de plus grand. Il se rapprocha de ses amis les plus proches. Ce fut d'abord Fred qui rejoignit l'aventure en premier à la partie business. À l'époque, c'était différent puisqu'il ne s'occupait que de Pierre.

Puis, le blond décida qu'être un duo était davantage intéressant, il scanna pas mal de personne autour de lui, mais il fut convaincu lorsqu'il rencontra Benjamin grâce à des amis communs. Maintenant, ils étaient deux dans la partie artistique et le dernier de ses amis à rejoindre l'équipe fut Guillaume, aux ressources humaines. Pierre le connaissait depuis tant d'années, il ne voyait personne d'autre à ce poste.

Pierre se sentait comblé, entouré de ses amis, il ne pouvait qu'accomplir de grandes choses.

Quelques années plus tard.

- Je trouve qu'on a perdu de l'énergie, on est plus dedans. En parlant de ça, Ben, tu es encore avec nous ou tu t'en fiches de cette réunion ? Lança Pierre énervé.

Ben cessa de griffonner dans son cahier, puis leva la tête vers Pierre. Fred et Guillaume assistaient également à la scène. Le blond était tendu, reprochant à ses amis, mais aussi collaborateurs d'avoir du mal à maintenir l'identité de la société à flot.

- C'est bon Pierre, on t'écoute tous, intervint Guillaume agacé.

- Oui, d'accord, mais Ben, tu es avec nous ?

- Bien sûr, je t'écoute Pierre, se défendit le brun.

Le climat déjà tendu devint davantage glacial.

- On devrait peut-être s'arrêter là et réfléchir chacun de notre côté et on refait le point sur tout ça dans une semaine, proposa Fred.

- Oui, Fred a raison. Faisons ça, décida Guillaume.

- Ça me va, ajouta Ben.

Pierre n'était pas d'accord, mais à trois contre un, il dut s'incliner. Guillaume et Fred sortirent du bureau. Le blond toujours debout faisait les cent pas dans la pièce et Ben ne le quittait pas des yeux sans oser dire quoi que ce soit.

- Tu devrais t'asseoir, ça rime à rien de tourner en rond comme ça. Et puis ça va les chiffres ne sont pas si bas que ça, tenta de rassurer Le Brun.

- Arrête de dire des conneries Ben, souffla Pierre.

- Change de ton Pierre, tout le monde ici a à cœur les intérêts de la boite, tu n'es pas le seul donc redescend un peu, s'emporta le second.

Benjamin finit sa phrase en sentant la colère monter, alors il décida d'aller faire un tour. Il sortit à son tour et alla s'asseoir dans le jardin où il fut rejoint par Guillaume, qui s'installa à côté de son ami.

- Il est stressé en ce moment et quand il est comme ça, ça le rend mauvais, commença Guillaume.

- Oui, mais ce n'est pas une raison pour traiter tout le monde de cette façon, enchérit, Ben.

- Tu as raison Benjos. Mais bon, c'est notre Pierrot. Le boulot, il n'y a que ça qu'il le maintient et quand il a l'impression de perdre pied ça le met dans un drôle d'état.

- Oui, je sais malheureusement. Ça va, ça lui passera, se rassura Ben avec le sourire.

- Exactement. Je retourne bosser et on garde notre bonne humeur, conclut Guillaume.

Aux alentours de dix-heures, Ben poussa la porte du bureau qu'il partageait avec Pierre. Le brun était anxieux ne sachant pas à quoi s'attendre de la part de son ami. Il était installé devant son ordinateur. Le brun murmura un « salut » à peine audible, le blond leva la tête le lui rendit.

Benjamin s'installa à sa place, sorti un cahier sur lequel était noté la majorité de ses idées. Il ne cessait de repenser à la réunion qu'ils avaient eue plus tôt dans la matinée et il cherchait désespérément une idée brillante a exploiter. Ça ne le dérangeait pas de se reposer sur ses acquis, mais il comprenait que pour son ami, il fallait pousser plus loin. Il passa sa matinée à rechercher quoi faire pour sa prochaine vidéo.

Il n'avait même pas remarqué que depuis près d'une heure, il était seul dans le studio.

Lorsqu'il leva la tête, il était onze heures. Il était en retard sur le programme de la journée, il s'empressa de se lever et se dirigea vers la cuisine afin de manger un morceau.

- T'es prêt Ben, on décolle dans environ quarante minutes, rappela Fred.

- Euh, ouais ! Je mange une petite salade et je récupère mes affaires, répondit Ben.

Pierre était assis autour de la table. Il ne disait rien, se contentait de regarder ses amis. Lui, il était prêt. En arrivant ce matin-là tout comme ses amis, il avait fait son sac.

Ils s'en allaient tourner à six heures de Paris. Ils partaient pour deux jours et l'ambiance n'était pas au beau fixe. Guillaume apparut dans l'open space ou chacun attendait sagement la répartition des voitures. Dans la première, il y avait PA, Lucas ainsi que Guillaume lui-même. Dans la seconde Agathe, Fred, Ben et Pierre au volant.

- Pierre, c'est bon, on est tous casés. Tu prends la route et je te suis, d'accord, questionna Guillaume.

- D'accord ! On fait ça et c'est parti, dit-il en mettant sa ceinture.

Guillaume retourna à sa voiture, une fois qu'il fut prêt. Le blond démarra la sienne et se mit en route.

Voilà près de trois heures et demie qu'ils roulaient. Agathe et Fred étaient en pleine forme, ils plaisantaient et riaient. Ce qui permis également de détendre l'atmosphère entre les deux hommes à l'avant de la voiture. Pierre se sentant fatigué, et comme prévu, il décida de faire une pause. Fred envoya un message sous les ordres du conducteur, afin de signaler aux autres qu'ils allaient faire une pause. Il gara la voiture sur une aire d'autoroute et tous descendirent s'aérer et se dégourdirent les jambes.

Benjamin en profita pour faire un tour aux toilettes suivi par Pierre, mais aucun des deux ne s'adressaient la parole. Le brun s'empressa d'uriner et de ressortir suivit de Pierre. Il accéléra le pas pour rejoindre Benjamin puis arriva à son niveau.

- Il reste encore au moins trois heures supplémentaires, tu veux rester muet encore combien de temps, questionna Pierre.

- C'était ta manière de t'excuser, demanda Ben en l'interrompant.

- Absolument pas ! Je n'ai pas de raisons de m'excuser, répondit fièrement le blond.

- D'accord, tu as raison Pierre.

L'ainé des deux doubla le pas et rejoignit les autres. Pierre arriva plus détendu que son ami.

- Fred, on échange de places ? J'ai besoin de dormir un peu, tu veux bien passer devant, demanda Ben.

- Euh oui mon Benjos, mais je te préviens Agathe est agitée derrière, plaisanta Fred.

- N'importe quoi, je maintiens simplement les esprits éveillés, rétorqua fièrement la jeune femme.

- Non mais ça ne me dérange pas, répondit Ben.

Ils remontèrent dans les voitures. Le reste de la route se déroula calmement.

Respire BenjaminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant