Obsession

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La brise fraîche du printemps caressa délicatement mon visage, emportant avec elle une douce odeur de cerisier.

Le collège était vide.

Et pour cause, la fin des cours a été donnée depuis plus d'une heure maintenant.

Vous vous demandez sans doutes, pourquoi je suis resté.
Pourquoi, moi, Kastuki Bakugo, perdrais-je une heure de ma vie chaque soir après les cours ?

Certainement pas à cause des différents clubs proposés par mon collège.

Je fais tout ça pour lui.

D'aussi loins que je puisse remonter dans mes souvenirs.
Je l'ai toujours aimer.

Quand j'étais jeune, je n'arrivais pas fais la différence entre amour et amitié.
Tout ce que je savais c'est que lui, il était spécial.

Je voulais le garder que pour moi.

Qu'il ne pense qu'à moi.
Qu'il ne VEUILLE que moi.
Qu'il me soit exclusif.

D'une jalousie que je peux maintenant définir comme maladive.
Je me suis mis en tête de l'isoler.

Au début ça marchait comme sur des roulettes.

Sans amis, sans personne, il a commencé à me courir après.
Moi son « ami d'enfance ».
Vous ne pouvez pas imaginer comme j'étais heureux à chacune de ses tentatives pour attirer mon attention.
Bien évidemment qu'il y arriverait.

Il y arrivait toujours.

Enfaite, il n'avait même pas besoin d'essayer car mon attention était toujours river sur lui.

Je n'arrivais pas à détacher mon regard de lui.
De sa frêle silhouette.
De ses cheveux toujours en désordres.
De ses taches de rousseurs qui était parsemés sur ses pommettes.
De ses yeux qui, malgré tout, avait toujours cette lueur d'espoir qui les faisait briller comme deux émeraudes.

Mais il ne remarquait pas mon regard.
Il ne le remarquait jamais.

Je pourrais blâmer mon inconscience enfantine pour mes actes plus qu'abjects.
Mais je n'ai jamais voulu arrêter.
Car grâce à ça.
Grâce ce que je lui faisais.
Ces pensées étaient toujours rivé sur moi.
C'est là que j'ai su.

Il m'était enfin exclusif.

Alors j'ai continué.
Perdu dans ce sentiment d'obsession, j'allais toujours plus vite.
Toujours plus fort
Toujours plus violemment.

Pour qu'il me regarde MOI.
Encore MOI.
Et toujours MOI.

J'avais beau faire des choses plus que détestables.
Jamais.
Oh grand jamais cette lueur dans ses yeux ne s'était éteinte.

Jusqu'à aujourd'hui.

J'avais dépasser la ligne.
Je l'ai vu au moment même où cette lueur s'était évaporée de son regard.

J'ai vu et constater dans ses yeux que mes paroles ricochaient dans son esprit le rendant pratiquement fou.
Cependant il n'a pas réagi.

Pour une fois, il était resté calme.

Beaucoup trop calme pour que se soit normal.
Il n'y avait aucune larme qui lui sont montées aux yeux.
Il n'y avait aucun tremblement qui signalé sa détresse.
Il n'y avait rien de tout cela.

Ce qui était bien plus inquiétant.

Sur le toit du collège, une autre brise caressa mon corps me faisant légèrement frissonner.

Non.

Ce n'est pas la brise qui m'a fait frissonner.
C'était l'espace vide devant moi.
Espace qui était remplie par une silhouette familière il n'y a même pas quelques secondes.

Cette silhouette était celle de mon amour briser par le passé.
Briser par mes actions.
Briser par mes paroles.
Briser par Moi.

Comme si on avait appuyé sur un interrupteur.
Des larmes se mirent à dévaler la pente de mes joues.
Sans aucun contrôle, elles brouillèrent ma vue à une vitesse inimaginable.
Ma gorge c'était noué alors qu'un crie d'horreur m'arracha les cordes vocales.

N'écoutant plus mon esprit, mon corps dévale les étages qui me séparais du rez-de-chaussée. Je ne sais pas si c'était à cause de ma course. Ou si le simple fait de pensée à ce qu'il a fait. Le simple fait de penser qu'il ne sera plus à mes côtés dans le future.
Mais j'avais l'impression que ma cage thoracique aller briser sous les coups que lui donnait mon cœur.

Tournant à l'un des angles du bâtiment, mon corps se figea.
Je le savais.
Je savais à quoi m'attendre en venant ici mais malgré moi j'ai l'impression d'être dans un cauchemard.

Il était la.
Allonger sur le sol.
Inerte.

Je m'approche doucement tentant de calmer les tremblement qui secouent mon être.
Je me penche vers lui et pose ma mains sur son épaule avant de la bouger doucement.

Je m'attendais à tout.

Qu'il tremble de peur.
Qu'il se ratatine sur lui même avant de bégayer des mots incompréhensibles comme d'habitude.
Qu'il tente de prendre la fuite.

Je voulais une réaction !
Peu importe la quelle !

Mais rien.

Rien à par son visage figé dans ce stupide sourire qu'il m'avait lancé avant de me dire.

« Je prierais pour que dans ma prochaine vie je sois enfin digne d'être à tes côtés Kacchan.

Je t'aime. »





















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