Chapitre 2

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CHAPITRE 2

La soirée à commencé il y'a seulement 1h et pourtant le temps ne semble pas passé. Je ne dirais pas que je m'ennuie mais je préférais nettement être dans mon lit à lire un livre.

Tout le monde n'est pas encore arrivé, c'est probablement ça qui me désespère autant. Je me sens déjà étouffer alors que nous sommes une quinzaine de personnes alors je n'imagine pas après.

Je décide de faire un effort et de parler avec un peu de gens. Les conversations sont parfois distrayantes et d'autres fois d'un ennui mortel.

Les gens arrivent de plus en plus et maintenant nous sommes une vingtaine.

L'heure défile et il est presque minuit quand je décide de sortir un peu dehors.

Je m'assois sur le trottoir de la route et allume une clope. Maëlina ne tarde pas à me rejoindre et allume aussi sa clope. On reste silencieuse quelques minutes avant qu'elle décide de briser le silence.

« J'ai envie d'aller me balader »

Je la regarde et souris.

« Quesque qui t'en empêche ? »

Elle crache sa fumer avant de me dire :

« La réponse de ma meilleure amie »

J'écrase mon mégot et le jette dans la poubelle de l'entrée puis revient vers Maëlina en lui tendant la main.

« On va se balader ? »

Elle sourit et attrape ma main pour s'aider à se relever. Elle va jeter son mégot et reviens vers moi un sourire aux lèvres.

« Avec plaisir Madame »

Etant donné l'état des gens à l'intérieur on ne préviens personne, puisque dans tout les cas personnes est assez sobre pour comprendre une phrase.

On prend la direction du parc qui est à environ dix minutes de chez notre ami.

« Je n'arrive pas à croire que le lycée est terminé. » dit-elle tristement

« Moi non plus. C'est passer beaucoup trop vite. »

Elle sourit et je sais que tout ses souvenirs lui reviennent en mémoire.

« Tu te rappelle quand on n'a eu la merveilleuse idée de fumer dans les toilettes du lycée ? » rigole-t-elle

Je souris à mon tour.

« Oh putain, on n'était vraiment débile. »

« J'ai eu tellement peur quand elle a appelé mes parents. J'ai cru qu'ils allaient me tuer. »

Je rigole en me souvenant de son visage défigurer par la panique quand on s'est fait griller.

« En moins t'a pas eu à annoncer à tes parents que tu fumais vu qu'elle la fait pour toi »

« Ce n'est pas faux. Toi en revanche ça t'a fait ni chaud ni froid. T'a quand même rigoler quand elle s'est mise à hurler en voyant toutes tes absences. »

« Oui mais c'est parce qu'elle tiré une sale gueule alors qu'à la base elle devait juste nous virer quelques jours pour l'histoire de la clope dans les toilettes. Mais après elle à commencer à regarder plus loin, elle s'est faite du mal toute seule aussi. Personne ne lui a demandé de regarder mon nombre d'heure d'absence. »

Elle rigole en secouant la tête d'un air halluciné.

« Finalement elle m'a oublié et t'a tout mis dans la gueule donc je ne vais pas m'en plaindre. Mais ta quand même eu une journée exclu en plus. »

« J'ai eu de la chance mais j'avoue que je n'aurais pas du lui demandé si elle pouvait regarder la note que j'avais eu en français au passage »

Elle s'esclaffe encore plus fort.

« Oh putain j'ai cru qu'elle allait te tuer ce jour-là. Mais quelle idée aussi de demander ta note » rigole-t-elle

« Bah quoi, je voulais savoir ma note, j'avais assuré à ce contrôle et vu qu'elle fouinait dans mon compte ENT je me suis dit qu'elle pourrait prendre deux minutes pour regarder. Je ne voulais pas qu'elle me félicite non plus mais elle en n'a fait tout un drame »

« T'est irrécupérable »

Je rigole et on continue à se remémorer au fur et à mesure nos souvenirs.

On n'a dû faire cent fois le tour du parc avant de se remettre en chemin pour rentrer.

Les routes était déserte et le froid se faisait ressentir même si nous sommes en plein mois de juillet.

La fatigue aussi commençais à nous tendre les bras.

« Assilya !! »

Je me retourne brusquement vers Maëlina qui fixe la route le regard effrayé.

« Quoi ?? » dit-je légèrement inquiète

« Y'a un camion noir qui se rapproche et qui roule tout doucement. Trop doucement. » dit-elle avec un soupçon de panique dans la voix

Je me retourne vers la route et aperçois bel et bien un camion se rapproché à une allure très lente.

Je ressens tout de suite un mauvais présentiment. Je sais au fond de moi ce qui va se passer, je le ressens.

« Cours Maëlina » chuchotais-je

Je la tire par la main et on se met à courir aussi vite qu'on peut. J'entends le camion accélérer et j'entend les sanglots étouffer de Maëlina. Les battements de mon cœur s'accélèrent et l'adrénaline coule dans mes veines.

Je sens la main de Maëlina me lâcher et me retourne brusquement en l'entendant hurler mon prénom.

Son cri me donne des sueurs froides.

Quand je comprends qu'elle est tomber et que le camion et presque à notre hauteur, je sais ce qui va se passer.

Je la rejoins et la relève de toutes mes forces.

Je regarde derrière elle et voit le camion arriver à toute vitesse.

« Maëlina je vais les ralentir. Je veux que tu coures aussi vite que tu peux et que tu rejoignes la fête. Prend le premier téléphone que tu verras et appelle la police et préviens-les. »

« Non jamais !! Je ne te laisse pas ici »

« Trop tard. Fait ce que j'ai dit et surtout peu importe ce qui m'arrive, merci, merci pour tout ce que tu as fait pour moi. Maintenant cours !! »

Je la pousse sans lui laisser le temps de me répondre.

Elle me lance un dernier regard les yeux remplis de larme et se retourne pour courir de toute ses forces.

En la voyant boité je comprends que j'ai bien fait. On n'aurait jamais pu s'en sortir toute les deux. On n'est encore trop loin et la voiture va beaucoup trop vite.

En faisant ça je laisse une chance à Maëlina de s'en sortir.

Mais je me condamne aussi...

KSB.Angel-Faced CriminalsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant