II ─ acédie

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•✒ 𝙻𝚎𝚜 𝚑𝚞𝚖𝚊𝚒𝚗𝚜 𝚜𝚘𝚗𝚝 𝚎́𝚕𝚎𝚟𝚎́𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚊𝚕𝚕𝚎𝚛 𝚓𝚞𝚜𝚚𝚞'𝚊̀ 𝚕'𝚊𝚋𝚊𝚝𝚝𝚘𝚒𝚛

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•✒ 𝙻𝚎𝚜 𝚑𝚞𝚖𝚊𝚒𝚗𝚜 𝚜𝚘𝚗𝚝 𝚎́𝚕𝚎𝚟𝚎́𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚊𝚕𝚕𝚎𝚛 𝚓𝚞𝚜𝚚𝚞'𝚊̀ 𝚕'𝚊𝚋𝚊𝚝𝚝𝚘𝚒𝚛.

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Le lendemain matin arriva à toute vitesse. Asaka était confortablement installée dans son lit, plongée dans ses pensées, quand un infirmier ouvrit la porte de sa chambre à la volée. Quoique désappointée par son apparition soudaine, elle ne lui accorda pas davantage d'attention lorsqu'il s'approcha d'elle, un doux sourire collé sur les lèvres. Les yeux étrécis en fentes de la jeune femme s'abaissèrent sur lui et le dévisagèrent. L'homme se figea un instant devant tant d'animosité, mais se contenta de soupirer avant de jeter un coup d'œil aux assiettes qui étaient éparpillées sur le sol.

─ Tu n'as pas beaucoup mangé.

Et cela n'était qu'un constat flagrant. Il n'attendait pas particulièrement de réponse de la part de la jeune femme, étant donné qu'elle avait l'air ennuyée par sa présence, mais fut surpris d'entendre sa voix cassée par la cigarette s'élever dans la pièce.

─ Votre bouffe est dégoûtante.

Asaka fut la deuxième à être étonnée en entendant son rire sincère. Ainsi, elle daigna lui accorder un peu plus d'attention, puis haussa les sourcils. Elle était parfaitement consciente de son état lamentable, et devait avoir l'air d'un monstre, avec ses cernes violacés et ses cicatrices encrassées. Mais l'homme ne sembla même pas la juger. Visiblement, il était habitué à pire. Bien pire.

La bouche sèche, elle l'observa incliner la tête. Son sourire se fana peu à peu pour disparaître, avant de reprendre forme, plus rayonnant qu'avant. Quand il s'exclama, une main derrière la tête, Asaka ne put donc que l'écouter, subjuguée.

─ Je suis venu te chercher. Une activité obligatoire est organisée.

─ J'ai pas envie de bouger, siffla-t-elle d'un ton acerbe.

Déconcerté par ses paroles, l'infirmier s'avança jusqu'à elle sans accorder un seul regard à sa robe tachée de sang. Il demeura un instant interdit quand la jeune femme recula jusqu'à se retrouver contre le mur, mais finit par reprendre la parole aussitôt.

─ Je peux t'aider à changer de vêtements, si tu veux, proposa-t-il en commençant à ramasser les assiettes qui trainaient.

Habitué à ce que les résidents ne veulent pas quitter leur chambre, il avait fini par développer une technique infaillible qui leur permettait de changer d'avis en un instant. Ses paroles eurent, bien sûr, l'effet désiré, et Asaka se leva à toute vitesse pour aller s'habiller. Arrivée dans la salle de bains, la jeune femme se retrouva cependant confrontée à son reflet dans le miroir, et esquissa une grimace disgracieuse.

𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐅𝐅𝐑𝐄𝐒 𝐃𝐔 𝐃𝐄́𝐒𝐄𝐒𝐏𝐎𝐈𝐑┃aizawa x oc ²⁰²¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant