I ─ ad nauseam

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•✒ 𝙿𝚊𝚛𝚕𝚎𝚛 𝚍𝚎 𝚜𝚎𝚜 𝚜𝚘𝚞𝚌𝚒𝚜 𝚙𝚛𝚎́𝚙𝚊𝚛𝚎 𝚊𝚞 𝚙𝚒𝚛𝚎

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•✒ 𝙿𝚊𝚛𝚕𝚎𝚛 𝚍𝚎 𝚜𝚎𝚜 𝚜𝚘𝚞𝚌𝚒𝚜 𝚙𝚛𝚎́𝚙𝚊𝚛𝚎 𝚊𝚞 𝚙𝚒𝚛𝚎.

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─ Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?

Sous les chauds rayons du soleil qui tempéraient aujourd'hui les petites habitations de la ville de Musutafu, une jeune femme se tenait au sol, recroquevillée. Même la brûlure agréable de la lumière d'arrière-saison n'arrivait pas à lui apporter un semblant de réconfort, puisque ses yeux restaient résolument clos.

La douleur était trop forte, dévastatrice.

─ Tu sais bien que je voulais t'aider ! Tu es égoïste, Asaka. Pense un peu aux autres, de temps en temps.

Les relents des saignements qui avaient été provoqués la veille persistaient sur l'entièreté de ses bras pâles et abîmés. Autour d'elle, de nombreux médicaments bigarrés avaient été éparpillés un peu partout. L'herbe, autrefois verdâtre et bien entretenue, était maintenant noircie et sans vie.

─ Le suicide, c'est pour les faibles. Tu es complètement ridicule, Asaka. Je ne te pensais pas capable de faire une telle connerie, à ton âge.

Le regard hargneux d'Aiko survola les nombreuses cicatrices qui trônaient sur le corps de sa sœur avant qu'elle ne laisse échapper un claquement de langue agacé. Lorsque cette dernière osa esquisser de ses lèvres de fades excuses impensées, l'exaspération dans son regard redoubla d'intensité.

─ A cause de toi, je vais être en retard au travail, marmonna-t-elle en passant une main dans ses longs cheveux châtains. Allez, bouge ! Je te jure, tu ressembles à un zombie. Tu devrais avoir honte.

Habituée aux regards noirs que lui lançait souvent sa grande sœur, Aiko ignora la boule de nerfs qui s'était formée à l'intérieur de son estomac alors qu'elle dénombrait les longues balafres qui annihilaient la beauté de son corps maigre. En soupirant, elle se dit que plus personne ne voudrait d'elle, après cet accident. Et c'était dommage, parce qu'elle était ravissante, à l'origine.

─ Je vais appeler une ambulance. Ils t'enfermeront, et c'est mieux comme ça.

A l'évidence, le message ne passa pas. Sa sœur ne lui répondit pas et se contenta de poser ses yeux vitreux sur les insectes qui rampaient à ses côtés. Évaluer la taille et la morphologie de ceux-ci lui permit de décompresser, d'oublier tout ce qui s'était passé.

L'ombre des arbres avait gagné son jardin depuis un bon bout de temps quand l'assoupissement vint à elle, et enfin, elle se permit de sombrer dans les bras de Morphée sans porter attention aux picotements pénibles qui parcouraient sa peau.

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Les journées qui suivirent cet épisode furent infernales. Cependant, elles passèrent très rapidement. Nombreuses furent les injections qu'Asaka reçut sans son consentement. Elle ne ressentait même plus la douleur. En fait, elle ne sentait plus rien. Plongée dans un état amorphe durant de longues heures, elle distinguait à peine l'endroit dans lequel elle avait été amenée. Seules certaines bribes de voix parvenaient jusqu'à ses oreilles. L'asthénie qui la ravageait était néanmoins plus forte que tout.

𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐅𝐅𝐑𝐄𝐒 𝐃𝐔 𝐃𝐄́𝐒𝐄𝐒𝐏𝐎𝐈𝐑┃aizawa x oc ²⁰²¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant