TAKEOVER

CHAPITRE 24

"-Elle n'a sans doute pas fait exprès, ne l'agresse pas comme ça Anna." 

Parce qu'en plus elle a un nom ?

"-Tu ne l'as connais même pas, et tu prends sa défense plutôt que la mienne ? Je ne te reconnais plus chou." Elle pose ses mains sur les épaules de Nathan. 

Mon dieu elle a dit chou. 

Mon cœur s'arrête de battre une seconde, je vous jure que l'intérieur de mon corps crie si fort que Nathan et moi étions ensemble que je j'en étais amoureuse et que je ne laisserais plus jamais cette pouf s'approcher de lui, mais mon visage se contenta de lever un sourcil, je me suis retournée et partit dignement sans broncher.

Je ne doit pas m'attaquer à si faible.

Je pû entendre en m'éloignant la voix de Nathan dire à la pouf sans cervelle "-Arrête de dire 'chou' j'ai l'impression de perdre toute ma virilité quand tu dis ça." Elle rit face à la remarque de Nathan, un vrai rire de pouf superficielle et sans originalité.

Je n'en reviens pas... 'Chou' ne lui convient pas, mais 'beau mâle' ou 'canon' ne l'aurait pas déplut c'est ça ?

[fin de la journée, oui oui, c'est passé vite.]

Assise dans le bus, seule, j'ai mes écouteurs dans les oreilles avec une playlist de musique qui tourne aléatoirement dans mon esprit sans même que la musique ne m'atteigne.

Je repense à tout ça, à ce passage où Nathan était avec cette Anna, principalement.

Mon Gsm en main, j'attends de minutes en minutes un message de sa part qui n'arrivera je le suppose pas.

Je décide de lui en envoyer un, sachant que je finirais de toute façon par craquer.

à NAT: ta pouf m'a cassé les couilles.

Si on m'avait envoyé ce message, je ne saurais absolument pas comment répondre... bonne chance Nathan.

10 minutes plus tard, toujours dans le bus, mais plus seule, une fille s'est mise à côté de moi, elle prends son siège et presque la moitié du mien, m'obligeant à me faire toute petite près de la vitre.

Elle me fait peur.

A ce moment mon Gsm vibre et j'allume l'écran pour afficher la réponse de Nathan.

de NAT: à moi aussi. Ça va faire 3 mois qu'elle me tourne autour, elle est persuadée qu'elle pourra m'avoir. Mais toi et moi, on sait qu'elle n'y arrivera pas.

Le message me fait automatiquement sourire et la fille qui se tiens à côté de moi me dévisage avec dégoût et dans ses yeux clairement marqués Pourquoi-tu-ris-comme-une-conne ? Du coup, mon sourire disparaît aussi vite qu'il n'est apparu.

Je détourne le regard et celui ci s'arrête au hasard sur un garçon debout, qui se tient sur les barres verticales jaunes.

J'ai toujours imaginé quelqu'un faire du strip tease sur ce genre de barre, je me suis toujours dit que je le ferais une fois que je rentrerais en bus défoncée.

Le visage du garçon m'est familier mais je ne me concentre pas plus sur ça, sentant mon Gsm vibrer à nouveau dans mes mains.

de NAT : Tu ne réponds pas? Tu m'en veux?

à NAT : Si si, désolée, j'étais occupée. Ne te tracasse pas avec elle, c'est déjà oublié.

à NAT : on se voit vite ? Trop dur sans toi. 

de NAT : je ne peux pas cette semaine, je suis privé de sortie parce que ma mère m'a cramé quand j'ai fait le mur avec Léo l'autre jour.

à NAT : ah et la soirée de Henry ? Tu y vas ?

de NAT : je ne peux pas.

à NAT : Ça va être horrible sans toi.

de NAT : tu ne feras pas de bêtises ! Tu me le promets...

à NAT : je serais sage.

J'aime bien le fait qu'il ne veuille pas que je sorte vendredi, mais qui ne me le dise pas directement. 

Il ne me donne pas d'ordre, mais au fond de lui, il voudrait tellement plus que je fasse un détour par chez lui plutôt que d'aller à la fête... Ce qui est assez tentant j'avoue.

Je sort enfin du bus et rentre chez moi où je croise Dan dans la cuisine.

"-Hey beauté.

-Hey dragueur.

-Comment va Camille ?

-Au top, et Alice ?"

Alice, la 'copine' de Dan. Celle qu'il à été voir l'autre jour. 

C'est juste une question de sexe entre eux deux, mais quand même, c'est bon de lui rappeler qu'il à une copine, et que c'est assez déplacé de me parler de Camille.

"-Bien... Camille ne t'a pas parlé de moi dernièrement ou quelque chose?"

Pourquoi il veut savoir ça ? 

Je me sens en interrogatoire de police. Puis pourquoi Camille me parlerait-elle de lui?  

Je sais qu'ils sont fait l'un pour l'autre tous les deux, mais c'est pas pour ça qu'elle en parle.

"-Quand tu m'as déposé à l'école l'autre jour elle m'a juste dit qu'elle voulait te dire un truc... mais c'est tout.

-Tu ne lui as pas demandé quoi ?

-Si, mais elle n'a pas voulu me le dire.

-Merde, tu me passe son numéro ? je dois absolument lui parler.

-Oui m'agresse pas, tiens c'est 0491/08.81.76

-Tu me sauve petite sœur." Il m'embrasse la joue et monte dans sa chambre sans plus d'explications.

Je frotte la joue de ma paume de main dégoûtée de ce contact physique.

Pourquoi les gens sont-il toujours obligés de se toucher les un les autres sérieusement?

Je n'aime pas ça, je sais que Dan me cache quelque chose. 

Je sais qu'ils ont déjà couché ensemble, pas mal de fois d'ailleurs, elle crois que je ne l'entends pas quand elle se lève la nuit et qu'elle change de chambre. 

Ça m'a toujours fait du mal qu'elle ne me le dise pas, et qu'elle le garde pour elle. 

Et je trouve ça triste qu'ils ne s'avouent pas s'aimer, parce que je suis sûre que c'est le cas, je le voit dans leurs regards que c'est plus que du sexe.

Même si mon frère aime les laisser comprendre que c'est toujours du sexe, et jamais rien d'autre.

Je me pose dans le fauteuil et allume la télévision sur une chaîne aléatoire.

Lorsque mon Gsm vibre, je souris déjà en anticipant un message de Nat.

de LEON : un ciné avec moi... chaude ?

Léon? Qu'est ce qu'il me veut ce boulet?

à LEON : c'est toi qui paye ? 

de LEON : d'office je ne vais pas laisser ma princesse payer ! 

Un ciné avec mon... ami, et en plus c'est lui qui paye. 

Je n'ai donc aucune raisons de refuser, en ai-je?.

à LEON : quand ? Jeudi après les cours ?

de LEON : oui ! J'ai hâte !

à LEON : je n'ai pas encore dis oui...

de LEON : tu aimes bien les petits chiens princesse ?

à LEON : ben oui, mais où est le rapport?

de LEON : voilà princesse, maintenant tu as dit oui ! On se voit demain.

à LEON : tu m'as tué ! À demain.

Je pose mon Gsm et me laisse aller à l'épisode de The Walking Dead qui passait justement.