Chapitre I [A]

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Hinata


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Le parquet grinçant à chaque nouveau pas, les cris de ma mère et mon père se répétaient depuis un petit moment, j'étais au milieu, silencieux, désorienté, souffrant.

Leurs cris résonnaient dans mes oreilles, j'avais mal, horriblement mal. Je savais que ma petite sœur dormait à côté, elle était petite. Je ne voulais pas qu'elle vive ça. Je voulais qu'elle soit heureuse.

Mais cette douleur, elle me prenait la poitrine, la tête, tout mon corps hurlait.

Cette fois, je ne hurlais pas que dans mon corps, je hurlais à en perdre la voix.

Je hurlais de douleur....

Ce fut la sonnerie de mon réveil qui me délivra de mon cauchemar. Ce cauchemar qui hantait mes nuits depuis des années et des années.
Mes parents avaient divorcé depuis, ma mère ne voulait plus que je vois mon père. Disant qu'il avait un problème et que je lui ressemblais assez physiquement. Si je le voyais 5 fois par an, on pourrait presque dire que c'était un miracle.

Je me levai difficilement de mon lit et manquai de prendre peur en regardant mon reflet.
Mes cheveux roux étaient encore plus en bataille que d'habitude, mon teint pâle et mes cernes faisaient penser à un vampire. Mes yeux étaient vides, sans aucune émotion.

J'avais l'habitude: tous les matins, dès le réveil, j'étais comme ça.

Je me débarbouillai le visage, m'habilla et dit bonjour à ma mère et ma sœur. Je pris mon bento et monta sur mon vélo, sans prendre la peine de petit-déjeuner, car je n'avais pas particulièrement faim. À vrai dire je ne petit-déjeunais que rarement car le seul moment où je mangeais réellement c'est lors du déjeuner. Enfin manger, c'était un très grand mot, car je recrachais la moitié juste après, pendant les intercours.

Ce fut une personne aux loin que je reconnu qui me fit mettre mon masque, c'est-à-dire mon sourire... Mon habituel sourire rayonnant qui en réalité me donnait envie de vomir car oui je me dégoûtais et me détestais. Mais j'en étais obligé, j'étais obligé de sourire tout le temps. De paraitre idiot pour faire croire que tout allait bien.
Une personne sans soucis, idiote et naïve voilà ce que les gens voyaient quand ils me regardaient. Mais ça me convenait parfaitement car personne ne savait ou devait savoir comment je suis réellement.
Que j'étais suis une personne morte de l'intérieur.

Je me rapprochais peu à peu de cette personne et je me mis à crier son nom naïvement pour qu'elle porte son attention sur moi, ce fut une mission réussie pour Shoyo Hinata. Car le noiraud porta toute son attention vers moi.
Quand je croisa son regard, mon cœur se mit à s'accélérer. Car oui, j'étais fou amoureux de Kageyama Tobio.
C'était bien l'un des seuls qui arrivait à me faire vraiment sourire. Même si la réalité me ramenait plus vite que je l'espérais.
Nous avions l'habitude de nous rejoindre au coin de la rue, quand nous commencions à la même heure. Et comme à chaque fois que nous nous retrouvions ici, je m'écriai en appuyant une dernière fois sur les pédales, avant de descendre de mon vélo:

" BONJOURS KAGEYAMA-KUN ÇA VA ?"
Et lui, qui répondit, comme d'habitude par un petit "S'lut". Vous direz peut- être qu'il pourrait faire plus d'efforts, être plus gentil ou plus agréable... Mais pour Kageyama un simple "S'lut" était déjà énorme, alors je m'en contentais.

L'Histoire de ma vie            kagehinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant