Chapitre 6

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Raphaël ne retourna pas directement en cours, il devait rester encore quelques jours chez lui. Ses parents n'arrêtaient pas de lui demander comment il avait pu finir dans cet état, il ne voulait pas qu'ils sachent la vérité alors il inventa une histoire de toute pièce. Il avait fait un accident en vélo, un homme a vélo avait foncer sur lui, ce n'était pas crédible et il le savait. Son père vint à côté de lui. Il n'était si grand que ça, il avait une longue moustache ainsi qu'un peu de barbe. Ses cheveux devenait de plus en plus gris.

- Mon fils, ta mère va bientôt partir au travail et moi je suis de congé. Je veux que tu me dises exactement ce qu'il s'est passé.

- Papa, je n'ai rien à dire, c'est le vélo. Tout simplement.

- Bon les garçons je vous laisse, Raph, n'oublie pas de récupérer ton frère à l'école.

- D'accord maman, à ce soir !

- A ce soir, chérie !

Elle ouvra la porte et s'en alla. Il ne restait que Raph et son père.

- Bon allez parle moi, dis moi réellement ce qu'il s'est passé. Parce que ton histoire de vélo sache que personne y croit.

- D'accord j'ai voulu protéger Anaïs et je me suis fais défoncer par trois gars. Au début j'avais peur, je me suis défilé mais lorsqu'il a dit que j'étais faible, je me suis dis que c'était terminé. Je vais arrêter de me laisser faire et d'être gentil. Alors je l'ai frappé mais ensuite il m'a remit un coup et ils sont venus à trois pour me tabasser. Ne dis rien à maman s'il te plait.

Son père commença à rire. Il explosa de rire en se tenant la tête.

- Raph, tu me fais rire. Tu viens de me dire que trois personnes t'ont tabassés parce que tu as voulu défendre ta copine ?

- Oui exactement et je ne vois pas ce qu'il y a de drôle dans ça.

- Tu sais quand tu étais petit, tu adorais jouer aux super-héros et justement tu n'arrêtais pas de dire que plus tard tu voulais être un héros. Je vois que tu en es devenu un.

- Papa mais qu'est-ce que tu me racontes là ?! Je suis pas un héros, je crois juste que

- Raph, tu as défié une des plus grandes peurs de certaines personnes. Tu avais peur et tu savais que tu n'allais pas gagner mais tu as quand même choisi de te battre et je ne peux être que fier.

- Arrête, c'est super gênant.

- Non attends tu n'arrêtais pas de crier : Papa moi aussi je vais devenir un super-héros, je vais sauver les gens et tout le monde m'aimera car j'aurais une cape.

- J'étais gosse quand je disais ça tu sais, je ne le pense plus.

- Je sais bien, tu as grandi. Mon petit garçon est devenu un grand bonhomme. Je vais te dire, je suis content que tu ai fais ça mais je veux aussi te dire quelque chose d'important.

- Je t'écoute.

- Ces types qui t'ont frappés, même si tu ressens de la haine, du dégout, du mépris ou encore

- De la colère.

- Exactement, ne cherche pas à te venger de ce qu'ils t'ont fait. La vengeance ne sert pas à grand chose, et puis, si tu veux vraiment te venger, il faut le faire intelligemment. Ne fonce jamais tête baissé, il faut que tu ais un plan. Tu comprends ce que je veux dire ?

- Ouais je vois mais tu sais je ne pense pas vraiment à me venger. Tout ce que je veux c'est profiter de mes amis, de ma copine et de ma famille.

- C'est une bonne réponse. Je vais te laisser, je pense aller faire quelques courses pour la maison tu veux quelque chose ?

- Je veux bien une glace merci.

- D'accord, bon et surtout n'oublies pas ce que je viens de te dire. Se venger ne sert strictement à rien.

- Merci Papa.

Le père de Raph s'en alla en souriant à son fils. Raph monta dans sa chambre et réfléchissait au sujet de la vengeance. Il n'y avait pas pensé mais cette idée était désormais dans sa tête.

16h45

Raphaël sorti de la maison pour aller récupérer son frère. Son école était à dix minutes de leur maison. Il le récupéra et s'en allèrent mais une prof retenu Raphaël, il demanda à son frère d'attendre un peu plus loin. Elle lui expliqua qu'il s'était passé quelque chose dans la classe. En effet, le petit frère de Raphaël se fait souvent chambrer par ses camarades. Bien que les enseignants ont essayer d'arrêter ceux qui se moquait de lui, rien ne s'arrête.

- Voilà, ça me rend mal pour lui parce qu'il participe beaucoup mais maintenant, il n'ose plus dire un mot. J'appellerais vos parents pour leur en parler.

- Merci madame, j'essayerais de faire en sorte qu'il se confie à moi.

Sur le trajet du retour, Raphaël essaya de communiquer avec son frère mais c'était compliqué. Il avait du mal et il ne savait pas par quoi commencer. Puis il eut une idée.

- T'es moche.

- Eh tu dis ça à qui ?

- A toi ! Bref dis moi il se passe quoi à l'école ?

- Rien pourquoi tu dis ça ?

- Je suis pas con, je sais quand il se passe quelque chose.

- Je te dis qu'il n'y a rien.

- D'accord, si tu le dis je te crois. Mais laisse moi te dire un truc, ne te laisse jamais faire. Si on t'insulte, si on te frappe, si on t'harcèle ne laisse pas ça arriver. Tu as un problème parles-en au lieu de tout garder pour toi parce que le jour où tout sortira, tu pourrais faire quelque chose de regrettable. Je ne suis pas comme maman ou encore papa qui vont te parler pendant dix ans et te faire une morale. Mais t'es mon p'tit reuf et je te protègerais quoiqu'il arrive.

Dis Raph avec un grand sourire.

- Tu me protègeras comme tu l'as fais pour Anaïs ?

- Hein ?! Comment tu sais ça toi ?

- Les autres à l'école, ils disent que t'es nul parce que tu t'es fais battre pour protéger une fille.

- Je vois, enfin bref oui. Je te protègerais exactement comme ça. Allez viens on y va maintenant.

21h56

Raphaël était dans son lit, il n'arrivait pas à dormir. Il pensait à Anaïs et il s'en voulait terriblement. Depuis qu'il était sorti, elle ne lui avait envoyé aucun message. Il avait peur qu'elle ait été déçue de lui. Il repensait également aux trois gars et surtout à Tony qui l'avait massacré. Son visage se fronça, il voulait se venger. Mais pour ça, il devait devenir un peu plus fort.

- C'est décidé, je vais faire de la boxe et je vais botter le cul de Tony !

Pile ou Face Où les histoires vivent. Découvrez maintenant